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« Mon opinion est qu'il se faut prêter à autrui, et ne se donner qu'à soi-même. »

Publié le 20/12/2021

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« INTRODUCTION La principale préoccupation de Montaigne, tout au long des Essais, est la conquête d'une liberté qu'il considère comme le secret de la sagesse et du bonheur : c'est donc un souci qui doit normalement se retrouver au premier plan dans les passages consacrés à l'« Institution des Enfants ».

Telle semble bien être l'opinion de M.

P.

Moreau, qui résume ainsi la pédagogie de Montaigne : « La vraie éducation doit être la conquête de la vraie liberté ».

A travers l'enfant, c'est un homme libre que Montaigne veut former, et sur bien des points, l'éducation selon Montaigne conduit à une conquête de la « vraie liberté ». Mais on peut se demander aussi dans quelle mesure la liberté telle que l'entend Montaigne est bien la vraie liberté, et si son système d'éducation est viable et universel. I.

LA LIBERTÉ SELON MONTAIGNE Avant toute considération sur la pédagogie de Montaigne, il nous importe de définir ce qu'est la liberté selon Montaigne.

A mainte reprise, à travers de nombreux chapitres des Essais, Montaigne nous a parlé de cette liberté.

C'est d'abord une affirmation d'indépendance matérielle par rapport aux autres hommes.

« Mon opinion est qu'il se faut prêter à autrui, et ne se donner qu'à soi-même.

» Mais Montaigne place l'essentiel de sa liberté sur un plan beaucoup plus subjectif: c'est avant tout la possibilité d'être pleinement soi en toute circonstance, c'est arriver à une authenticité de la conduite qui rejoint la sagesse socratique.

Mais comment y parvenir ? II.

L'APPRENTISSAGE DE LA LIBERTÉ Les perspectives Montaigne distingue trois moments dans l'apprentissage de la liberté : d'abord une connaissance complète de soi-même, orientée vers la pratique de soi, qui nécessite un jugement sain et droit, une lucidité sans faille ; ensuite, tout homme doit savoir juger ce qui est le mieux adapté à sa nature.

S'il s'agit de « vivre selon soi », il faut aussi, selon l'expression de Gide « suivre sa pente, mais en montant ».

Le bien entrevu pour lui, l'homme doit être capable de le vouloir, indépendamment de tous, afin d'arriver à cette « vraie et souveraine liberté, maîtresse de toutes les injures de la fortune » que Montaigne décrit au livre I des Essais. Les méthodes Maintenant que se trouvent définies les perspectives qui orientent la pédagogie de Montaigne, il importe de voir si les méthodes proposées par le moraliste répondent aux exigences de cette liberté qu'il entend épanouir chez l'enfant. 1.

Épanouissement physique Le premier point sur lequel il faut insister, c'est la conquête de soi que Montaigne voit réalisée dans ce qu'on peut appeler, au sens large du terme, une éducation physique.

Il faut que l'enfant commence par acquérir son indépendance vis-à-vis de son corps : que l'essor de la pensée ou la hardiesse de l'entreprise ne soit pas entravé par un corps qui « ahane » constamment.

L'épanouissement physique est un premier pas fait vers la libération de l'âme.

Comment Montaigne prévoit-il cet épanouissement ? D'abord en supprimant autour de l'enfant toutes les contraintes matérielles, celles des collèges qui sont « une vraie geôle de jeunesse captive», comme celles des sanctions corporelles et des directives qui viennent brimer non seulement le corps, mais à travers lui l'âme de l'enfant. « Ôtez-moi la violence et la force.

Il n'est rien qui abâtardisse et étourdisse si fort une nature bien née ».

Montaigne refuse ainsi toute tentative de contrainte physique, qui selon lui donne l'habitude de la soumission, entrave la plus néfaste sans doute à la conquête de la liberté.

Que ce soit par une «sévère douceur» que l'enfant soit guidé! il n'en parviendra pas moins à s'aguerrir sur le plan physique comme sur le plan de la sensibilité, et même sur le plan moral ; mais cet endurcissement lui sera présenté sous forme de jeu librement choisi : « notre leçon, se passant comme par rencontre, sans obligation de temps et de lieu, et se mêlant à toutes nos actions, se contera sans se faire sentir ».

Mais en toute occasion, il faudra que le précepteur se souvienne que « ce n'est. »

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