Databac

Moldavie: 1995-1996

Publié le 20/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Moldavie: 1995-1996. Ce document contient 812 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Moldavie 1995-1996 La Moldavie n'aura connu qu'une très courte accalmie politique entre les législatives de février 1994 et le moment où le président Mircea Ion Snegur, estimant qu'il ne pouvait compter sur l'appui de sa formation, le Parti démocrate agraire, pour la présidentielle du 17 novembre 1996, a entrepris de se rapprocher de l'aile droite et des nationalistes.

Ainsi a-t-il épousé la cause des milliers d'étudiants et d'intellectuels réclamant, en mars-avril 1995, que la langue officielle soit appelée le roumain et non plus le moldave (une seule et même langue, selon les linguistes).

Cette question, cristallisant l'opposition entre roumanophiles et indépendantistes, a déclenché les hostilités au sommet du pouvoir.

Elles sont apparues au grand jour quand, en juin 1995, M. Snegur a démissionné du Parti démocrate agraire, qu'il a accusé d'agir contre sa politique de réformes et d'ouverture au monde occidental, pour créer, en août, le Parti de la renaissance et de l'entente.

Ce faisant, il abandonnait la force politique la plus influente du pays à ses deux rivaux potentiels, le Premier ministre Andreï Sangheli, tenant les rênes de l'économie, et le président du Parlement Petru Lucinschi, représentant les mécontents. Le règlement du conflit de Transdniestrie - zone à l'est du Dniestr peuplée notamment de russophones - s'est trouvé mis en sommeil, les parties répugnant à s'engager avant la tenue de l'élection de novembre.

L'avenir de cette république autoproclamée - dont le statut d'État souverain et indépendant et dont la demande d'adhésion aux institutions de la CEI ont été approuvés dans des conditions douteuses lors du référendum local du 24 décembre 1995 - est, en outre, tributaire de l'évolution politique en Russie.

Elle y bénéficie du soutien actif des mouvements communiste et nationaliste, qui ont réussi à freiner le retrait progressif de la 14e armée russe, dont la présence renforçait la position des sécessionnistes.

Les négociations entre Chisinau et Tiraspol ("capitale de la Transdniestrie"), parrainées depuis 1995 par la Russie, l'Ukraine et de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), se sont donc cantonnées au domaine économique, où elles ont marqué quelques progrès (levée des barrières douanières en février 1996). Après les effets brutaux des premiers ajustements, l'économie est entrée en 1995 dans une phase de stabilisation: le recul du PIB s'est limité à -3 % (-30 % en 1994), la décrue de l'inflation s'est confirmée (30,2 %, contre 103 % en 1994), de même que la fermeté du leu par rapport au dollar.

Fin 1995, les privatisations par coupons, portant sur 2 000 entreprises environ, étaient quasiment achevées, mais la seconde étape semblait patiner.

Ces avancées se sont toutefois trouvées fragilisées par la spécialisation étroite du pays dans quelques productions agricoles (vins et tabac), l'essentiel de l'industrie étant implantée en Trandsniestrie, par sa très forte dépendance commerciale à l'égard de la Russie, ainsi que par la faiblesse du niveau de vie. Tout en cherchant à maintenir des relations égales vis-à-vis de la Russie et de la Roumanie, la Moldavie bénéficie d'une aide substantielle, compte tenu de sa taille, de la part des organisations internationales et soigne son image extérieure, non sans succès.

Elle a ainsi été le premier État de la CEI (Communauté d'États indépendants) admis au Conseil de l'Europe, en juillet 1995, et a rejoint les rangs de la Communauté de la francophonie en décembre 1995.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles