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Moldavie: 1993-1994

Publié le 20/09/2020

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« Moldavie 1993-1994 Convoitée à l'ouest par la Roumanie (les Moldaves sont roumanophones), soumise à l'est à de fortes pressions tant économiques que politiques, la Moldavie est parvenue, en 1994, à maintenir le cap d'une indépendance toute nouvelle et bien fragile.

Après avoir signé, en octobre 1993, l'adhésion de son pays à la CEI (Communauté d'États indépendants) - au terme de deux années au cours desquelles la République avait fait "cavalier seul" -, le président Mircea Ion Snegur a réussi le périlleux pari d'exercer un pouvoir placé sous le regard de Moscou, tout en prenant bien soin de ne pas froisser Bucarest. Année de compromis, 1994 a vu la tenue de trois nouveaux rounds de négociations entre Chisinau et Moscou sur le problème de la Transdniestrie.

Se fondant sur le rapport de la CSCE - Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe - de novembre 1993 préconisant une large autonomie de la Transdniestrie (qui a autoproclamé son indépendance le 16 août 1990) au sein de la Moldavie, les négociateurs russes et moldaves ont rapproché leurs positions, sans néanmoins parvenir à un règlement.

Les discussions achoppaient toujours sur le départ préalable de Transdniestrie de la 14e armée russe.

Les tensions croissantes entre les autorités de Tiraspol et le général Lebed, commandant ces troupes, ont politiquement affaibli la position de la "République autoproclamée de Transdniestrie". Sur le plan intérieur, les élections législatives du 15 mars 1994 ont été marquées par une large victoire des partisans du président Snegur, regroupés dans le Parti démocrate agraire (43% des voix, 56% des 104 sièges au Parlement). Les partisans du rattachement à la Roumanie (Alliance du front chrétien-démocrate) n'ont recueilli que 16% des voix (20 sièges); les socialistes (ex-communistes), favorables à une intégration plus poussée avec la Russie, en obtenant 22% (25 sièges). Ce choix d'une "voie moyenne", celle d'une indépendance "réaliste" chère à M. Snegur ("Un peuple, deux États", déclare-t-il à propos des "frères roumains"), reste néanmoins fragile du fait de la très forte dépendance économique de la Moldavie vis-à-vis de ses voisins orientaux.

L'essentiel des industries moldaves demeure concentré dans l'actuelle Transdniestrie, ce qui explique que Chisinau doive transiger avec Tiraspol.

Le développement de l'agriculture, secteur clé de l'économie moldave, continue d'être étroitement lié au marché de l'ex-URSS, vers lequel la Moldavie exporte, comme par le passé, la plus grande partie de sa production. L'étroitesse des liens entre la Moldavie et ses voisins orientaux limite d'autant la marge de manoeuvre de la Roumanie, qui se voit réduite à proposer une prudente politique de coopération économique et culturelle.

Au cours de l'année 1993-1994, les relations moldavo-roumaines ont incontestablement marqué le pas.. »

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