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Mexique (1993-1994) Année à hauts risques

Publié le 20/09/2020

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« Mexique (1993-1994) Année à hauts risques Le 1er janvier 1994, les médias du monde entier ont annoncé qu'une "Armée zapatiste de libération nationale" (AZLN), forte de quelques milliers d'Indiens, avait occupé quatre cités de l'État du Chiapas.

Cette région, frontalière du Guatémala, est connue, au plan social, pour être l'une des plus retardées du pays.

Les insurgés réclamaient, entre autres choses, une réforme agraire, la reconnaissance des droits et coutumes des Indiens, la destitution du président de la République, la garantie d'un scrutin non frauduleux pour les présidentielles du 21 août 1994, la renégociation de l'accord de libre-échange nord-américain (ALENA) Canada - États-Unis - Mexique, entré en vigueur le même jour...

Après avoir un temps cherché à réduire militairement la rébellion, le président Carlos Salinas de Gortari, sous la pression de l'opinion publique du pays et suite au retentissement international pris par l'événement, décidait de négocier.

L'ancien maire de la ville de Mexico, Manuel Camacho Solis, candidat malheureux à l'investiture du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, au pouvoir depuis 1929) pour les élections présidentielles, était nommé commissaire du gouvernement pour la paix au Chiapas, et un remaniement ministériel plaçait à la tête du ministère de l'Intérieur un juriste respecté pour son indépendance et son intégrité, Jorge Carpizo. A la mi-février, les négociations s'ouvraient en la cathédrale de San Cristobal de las Casas, grâce à la médiation de l'archevêque du lieu, Samuel Ruiz, un homme dont le gouvernement mexicain avait, quelques mois auparavant, demandé au Vatican qu'il soit muté pour son action jugée trop favorable aux Indiens! Le 2 mars, les parties concluaient des "engagements pour la paix" concernant 32 des 34 points en discussion, qui prévoyaient la réalisation d'une réforme agraire limitée au Chiapas et la reconnaissance de certains droits collectifs indiens. La transparence des élections à venir semblait devoir être garantie par l'accord intervenu peu auparavant entre les partis nationaux en vue de désigner un comité des sages, chargé de contrôler le bon déroulement du scrutin. Les ratés de "l'élève modèle" du FMI La gestion du conflit avait relégué au second plan le candidat officiel du PRI, Luis Donaldo Colosio.

Le 23 mars, ce dernier était assassiné à la fin d'une réunion électorale à Tijuana, ville frontière avec les États-Unis (Basse-Californie).

Rapidement, la thèse initiale de l'acte d'un déséquilibré était abandonnée, plusieurs gardes recrutés par le PRI pour assurer la sécurité de la réunion semblant avoir été en relation avec le meurtrier. Le pays était en état de choc.

Le conflit du Chiapas et l'assassinat de Colosio venaient de révéler au monde les profondes fractures sociales et politiques d'un pays souvent présenté comme un modèle de stabilité et de récupération économique après la crise des années quatre-vingt, un pays qui avait pour l'essentiel vaincu l'inflation (10,0% en 1993) et qui avait opéré toutes les réformes de structures (la dernière en date avait été, en décembre, l'adoption d'un statut d'autonomie pour la banque centrale) conformes au modèle néo-libéral.

Malgré un. »

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