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Métis (Canada)

Publié le 06/12/2021

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Métis (Canada), nom donné au groupe ethnique né au cours du XVIIIe siècle, dans la Prairie et dans le nord-ouest de ce qui est aujourd'hui le Canada, de l'union de marchands de fourrure français (et plus tard écossais), de la Compagnie du Nord-Ouest et de femmes des tribus amérindiennes avec lesquelles les marchands commerçaient dans ces régions, en particulier les Cree, les Assiniboines et les Chipewyans. De par leur culture, les Métis étaient principalement francophones et catholiques mais partageaient le mode de vie de leurs voisins indigènes, basé sur la chasse aux bisons. Très rapidement, ils furent confrontés aux colons européens qui s'intéressaient essentiellement à l'agriculture. Ces colons vinrent s'implanter dans la région en 1812 lorsque le comte de Selkirk, Thomas Douglas, envoya un groupe sous les auspices de la Compagnie de la baie d'Hudson pour établir une colonie au point de confluence des rivières Rouge et Assiniboine, site de l'actuel Winnipeg (Manitoba). Les frictions avec les Métis qui soutenaient la compagnie rivale, la Compagnie du Nord-Ouest, menèrent au massacre de Seven Oaks (19 juin 1816) au cours duquel vingt colons furent tués. Pendant les quelques années suivantes, cependant, la fusion des deux Compagnies de traite de la fourrure et la volonté des colons de rester engendrèrent une paix de facto qui dura quarante ans.

La Confédération du Canada en 1867 fit de nouveau naître chez les Métis la crainte de voir leur mode de vie menacé. Menée par le jeune avocat Louis Riel, la rébellion de la Rivière-Rouge aboutit à l'emprisonnement des colons blancs de la région, qui ne furent libérés qu'après que le gouvernement canadien eut accepté d'admettre le Manitoba dans la Confédération et de garantir ses traditions. L'un des prisonniers fut toutefois exécuté, ce qui obligea Riel à quitter le pays. La tension continua de couver jusqu'au début des années 1880. La construction de la voie ferrée, le Canadian Pacific Railway, permit l'installation d'un nombre considérable de colons non seulement à Winnipeg, mais dans l'ensemble de la Prairie ; ceux-ci exterminèrent la totalité des troupeaux de bisons. Riel revint alors en Saskatchewan en juillet 1884 et présenta au gouvernement les doléances des Métis. Il ne reçut aucune réponse. En mars 1885, la rébellion du Nord-Ouest éclata à nouveau lorsque, le 18, Riel proclama un gouvernement provisoire et que, le 26, un groupe de Métis battit un détachement de la police montée du Nord-Ouest au lac Duck. Les soldats détachés de l'Ontario sur la ligne de chemin de fer, dont la réalisation s'achevait, durent riposter aux attaques des Métis, commandés par le brillant chef Gabriel Dumont, et des guerriers Cree, menés par les chefs Faiseur d'enclos et Gros Ours. La rébellion connut son apogée à Batoche (Saskatchewan) du 8 au 12 mai 1885. Les troupes écrasèrent les Métis, Riel fut capturé et les ambitions politiques des Métis visant à constituer une nation s'évanouirent à tout jamais.

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