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Canada (1997-1998): La fin des déficits

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/3/450598.txt[13/09/2020 02:24:51] Le 24 février 1998, le gouvernement rendait public un budget sans dé ficit pour l'année fiscale 1997-1998, une première en près de trente ans.

Le revirement était remarqu able.

Quatre ans plus tôt, le déficit des finances publiques fédérales atteignait un niveau sans précé dent : 42 milliards de dollars.

Avec un déficit équivalent à près de 6 % du PIB et une dette dépassant 70 % de celui-ci, le Canada affichait l'une des pires situations financières parmi les pays du G-7 (Groupe des sept pays les plus industrialisés).

En quelques années, le Canada est devenu le premier pays du G-7 à aff icher un surplus budgétaire.

Au cours de la même période, les provinces connaissaient une évolution s emblable.

De 1992 à 1997, le déficit de l'ensemble des gouvernements provinciaux et territoriaux a en effet dimi nué de plus de 70 %.

Cinq provinces sur dix et un des deux territoires prévoyaient soit un excé dent, soit un budget équilibré pour 1997-1998.

Avec l'Ontario et le Québec qui se trouvaient en position d'atteindre cet objectif en 1999, presque toutes les grandes administrations publiques du pays pourraient avoir des soldes budgétaires équilibrés ou excédentaires avant la fin du siècle.

Par aill eurs, la croissance a été relativement forte (plus de 3,5 % en 1997), l'inflation à peu près nulle (moins de 1 %) et le chômage a diminué (8,6 % à la fin de 1997).

L'érosion de la protection sociale Les différents gouvernements ont atteint l'équilibre budgétaire principalement en comprimant les dépenses.

Dans le cas du gouvernement fédéral, les dépenses de programmes (l'ensemble des dépenses à l'exception du service de la dette publique) ont été limité es pour ne plus représenter en 1999-2000 que 11,5 % du PIB, ce qui serait le niveau le plus bas atteint au cours des cinquante dernières années.

Trois grands secteurs ont fait l'objet de coupes sévères : les transfert s aux provinces, les prestations d'assurance chômage (devenue l'assurance emploi en 1996) et les pro grammes fédéraux eux-mêmes.

Comme les transferts aux provinces servent principalement à financer les services de santé, l'éducation et l'assistance sociale, et que les provinces se sont elles-mêmes attaqu ées à leur déficit en comprimant les dépenses pour ces programmes, l'impact a été significatif.

Dans le domaine de la santé, notamment, la qualité des services a semblé se détériorer.

Relativement négligés par le gouvernement libéral de Jean Chrétien, qui j usque-là insistait davantage sur l'élimination du déficit, la reprise de l'emploi et l'éducation, les services de santé apparaissaient, dans les sondages menés à l'hiver 1998, comme l'une des priorités des Canadiens.

Un régime d'assurance emploi plus strict a, pour sa part, réduit les revenus de nombreux travailleurs, notamme nt ceux ayant des emplois saisonniers, tout en poussant un grand nombre de chômeurs vers l'assi stance sociale, au moment même où plusieurs provinces rendaient celle-ci moins généreuse.

En c onséquence, le taux de pauvreté s'est révélé plus élevé en 1996 que lors de la dernière ré cession, en 1991.

Plus généralement, le revenu réel des ménages a diminué entre 1990 et 1995.

La baisse du revenu - to ut en affectant presque toutes les catégories de la population - a plus spécifiquement touché les jeunes, les familles monoparentales et les travailleurs les moins qualifiés.

Ainsi la lutte contre le déficit a-t-elle annulé l'effet de la reprise économique sur les revenus.

La fin des déficits pourrait permettre de dépasser ces évolutio ns contrastées.

Pour la première fois depuis de nombreuses années, les gouvernements du pays semblent en effet ê tre en mesure de faire autre chose que de diminuer leurs dépenses.

En ce sens, le budget fédé ral de février 1998 a véritablement ouvert une nouvelle ère politique.

Une nouvelle marge de manœuvre Les partis de droite ont insisté en 1997-1998 sur le remboursement de la dette et sur la réduction des impôts.

Il s'agissait pour eux d'inscrire dans la durée des politi ques publiques désormais moins interventionnistes.

Au niveau fédéral, cependant, la droite éta it relativement faible et divisée.

Le très conservateur Reform Party de Preston Manning constitue l'opposition offi cielle à la Chambre des communes mais n'est encore qu'un parti régional, qui n'est pas parven u, jusqu'ici, à faire élire des. »

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