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MÉRIMÉE Prosper

Publié le 08/11/2020

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Mérimée est déjà tout entier dans ce Vase étrusque ; analyse objective (en apparence) qui tourne, à mesure que se poursuit l'histoire, au récit fantastique (mais en apparence également) : le héros du récit soupçonne ce vase, exactement comme on soupçonnerait un être humain, d'avoir été offert à sa maîtresse par un amant inconnu. Si bien qu'un simple objet, « accusé » injustement, va peu à peu désagréger la vie de deux êtres, unis cependant par le bonheur le plus solide. Mérimée a trouvé sa voie : la « nouvelle » qui, en fait, est un conte. Formule décidément trop ambiguë, dont la recette magique ne pourra être retrouvée que cent ans après (par le Jouhandeau de Chaminadour et le Supervielle du Voleur d'enfants ; chacun d'eux dans un esprit très personnel, au surplus). Quatre réussites parfaites jalonnent cette grande période créatrice : La Vénus d'Ille, Colomba, Arsène Guillot, Carmen (1837, 1840, 1844, 1847). Suit une longue période improductive de vingt années environ. Mais vers 1848 cet esprit curieux découvre la littérature russe, et la fait découvrir aux Français par ses traductions (Gogol, Pouchkine, Tourgueniev). Dès 1853, Eugénie de Montijo, devenue impératrice, invite son ami de jeunesse à la nouvelle cour - très futile, et très vulgaire aussi - dont il sera le plus brillant animateur, car le pessimisme de Mérimée met sur le même pied le sens de l'honneur de sa jeune héroïne Colomba, vengeresse implacable, et les mornes pantalonnades (voire : caleçonnades) des Tuileries. Du moins, lorsque s'écroulera l'Empire de Louis-Napoléon, Mérimée intercédera-t-il, et non sans courage, auprès des républicains (20 août 1870) en faveur de son amie l'impératrice déchue. Il meurt trois jours plus tard. Dans les derniers temps de sa vie, il avait composé Lokis (1869), conte étrange, ainsi résumé par l'auteur lui-même dans une lettre à Jenny Daquin (qui donne un curieux aperçu de son style, dans les rapports amicaux et quotidiens) : Une grande dame de Lithuanie, étant à la chasse, a eu le malheur d'être prise et emportée par un ours dépourvu de sensibilité, de quoi elle est restée folle; ce qui ne l'a pas empêchée de donner le jour à un garçon bien constitué qui grandit et devient charmant ; seulement il a des humeurs noires et des bizarreries inexplicables. On le marie, et la première nuit de ses noces, il mange sa femme toute crue. Ce ton bouffon ne

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