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Le personnage de COLOMBA (Prosper Mérimée)

Publié le 16/05/2020

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« Le personnage de COLOMBA (Prosper Mérimée) Héroïne de la nouvelle qui porte son nom, publiée en 1840 par Prosper Mérimée, Colomba della Rebbia est une jeune femme corse,secrète, volontaire et impétueuse.

Par son attachement quasi mystique aux coutumes de son île, elle incarne un vieux fonds de barbarieméditerranéenne face à une époque qui voit apparaître les valeurs de progrès et de modernité.Figure remarquable par son aspect et son comportement, Colomba est ainsi devenue l'image même d'une certaine Corse, fière,ombrageuse et farouchement attachée à ses traditions. L'histoire En 1819, au lendemain de la chute de Napoléon, le lieutenant corse Orso Antonio della Rebbia regagne son village natal de Pietranera.Sur le bateau qui le ramène vers son île, le jeune homme se lie d'amitié avec le colonel Nevil et sa fille Lydia, impatiente de découvrir lespittoresques beautés de la Corse.Entre Orso et Lydia se noue un début d'idylle.

Effrayée par les coutumes sanglantes que lui décrit le jeune homme, Lydia lui fait promettrede ne pas retomber dans ces moeurs barbares.

Orso promet d'autant plus facilement qu'il ne voit guère de raison de se battre dans sonvillage.Mais à Pietranera, Orso trouve sa maison en véritable état de siège.

La responsable en est sa sœur Colomba qui a réuni autour d'elle lesmembres de son clan pour la défendre en attendant le retour de son frère.

Colomba, jeune femme farouche et altière, toute vêtue denoir, n'a en tête que des idées de vengeance.En effet, deux ans plus tôt, le père de Colomba et d'Orso a été assassiné.

L'enquête a conclu à la culpabilité d'un bandit, lui-même tuépeu après; mais Colomba affirme à son frère que le véritable meurtrier n'est autre que l'avocat Barricini, maire du village et vieux rival deson père.

Elle attend qu'Orso venge sa mort en allant abattre Barricini, relançant ainsi la vendetta comme l'exige la coutume corse.

Dureste, chacun au village, à commencer par les Barricini, est persuadé qu'Orso n'est revenu que pour accomplir sa vengeance.Orso refuse d'abord de croire à la culpabilité de Barricini, d'autant que le préfet fait tout son possible pour réconcilier les deux familles.Colomba le mène alors en pèlerinage sur la tombe de leur père.

Elle lui remet ensuite une cassette contenant la chemise rougie de sangdu mort.

Enfin, à l'occasion d'une veillée funèbre, voyant entrer la famille Barricini tandis qu'elle improvise un chant funèbre, elle se lancedans des promesses de vengeance.Soucieux de la paix publique, le préfet apporte à Orso une lettre par laquelle un voleur bastiais s'accuse de l'action pour laquelle le pèredella Rebbia aurait été tué.

Mais Colomba retrouve deux bandits d'honneur, Brandolaccio et le Curé, qui ont connu ce voleur et affirmentau préfet qu'il a eu partie liée avec les Barricini.

La lettre est donc un mensonge.

Le préfet, ébranlé, promet à Orso de saisir la justice.Orso est maintenant convaincu de la culpabilité des Barricini.

Pourtant, même ainsi, il hésite.

Il n'a pas peur, mais considère la vendettacomme une tradition barbare et préférerait s'en remettre à la justice.

De plus, il se souvient de la promesse faite à miss Nevil.

Orsopropose alors un duel à l'un des fils Barricini, mais sa proposition est rejetée.Pendant la nuit, Colomba va mutiler le cheval d'Orso, ce qui dans la tradition corse constitue une grave offense et une menace de mort.Cette mutilation, attribuée par Orso aux Barricini, envenime encore la situation.Sur ces entrefaites arrive une lettre de miss Nevil, annonçant sa venue prochaine à Pietranera.

Craignant que les choses ne se gâtent,Orso décide de partir à sa rencontre pour la dissuader de venir.

Et sur la route, il est pris dans une embuscade .

Deux hommes lui tirentdessus et le blessent au bras.Homme de guerre confirmé, Orso parvient à s'abriter et, de son bras valide, abat ses deux agresseurs.

Ce sont les deux fils Barricini.Tandis qu'on rapporte les cadavres à leur père, Orso prend le maquis avec Brandolaccio et le Curé.Le colonel Nevil, qui connaît le bruit du fusil d'Orso, a entendu la fusillade.

Il peut donc jurer que le jeune homme n'a fait que riposter, eta tué en état de légitime défense.

Grâce à ce témoignage, Orso est innocenté.

Il pourra épouser miss Nevil.

Quant à Colomba, depuisl'accomplissement de sa vengeance, elle est redevenue une jeune femme vivante et gaie.

Elle ne retrouve sa sauvagerie qu'à l'occasiond'une rencontre avec le vieux Barricini, devenu à moitié fou depuis la mort de ses fils, et auquel elle souhaite en souriant de bientôtmourir à son tour.

Les origines Prosper Mérimée est né à Paris en 1803, d'un père aux talents multiples (peintre, chimiste et historien).

Parallèlement à des étudesclassiques qui le préparent au droit, il donne libre cours à sa verve poétique et théâtrale.C'est ainsi qu'il publie, en 1825, le Théâtre de Clara Gazul, comédienne espagnole, recueil de pièces attribuées à une actrice qui n'a enfait jamais existé.

En 1827, il réitère la plaisanterie avec La Guzla ou Choix de poésies illyriques, un recueil de vingt-huit ballades dont letitre est l'anagramme de Gazul ! C'est ensuite un roman de cape et d'épée, La Chronique du règne de Charles IX.

Mérimée fréquente lesmilieux littéraires et se fait une réputation de bel esprit.Secrétaire du ministre de la Marine, maître des requêtes au Conseil d'Etat en 1832, il est nommé en 1834 inspecteur des monumentshistoriques et parcourt alors la France et les pays méditerranéens, assisté du jeune architecte Viollet-le-Duc.

Entre août et octobre 1839, ileffectue un voyage en Corse, d'où il rapportera les éléments de Colomba.C'est à Fozzano, près de Propriano, dans le Sud-Ouest de la Corse, que l'on présente à Mérimée une vieille femme de soixante-cinq ans :Colomba, veuve Bartoli, héroïne d'une histoire de vendetta.Le conflit entre les familles Carabelli et Durazzo a commencé en 1756 par une rivalité amoureuse.

De là, l'opposition s'est aggravéependant un demi-siècle.

Les différentes rencontres ménagées entre les familles pour ramener la paix se sont soldées par des morts; il ya eu des procès, dont un, en 1831, auquel Colomba a comparu comme témoin.

Le 30 décembre 1833, la vendetta s'est achevée : deuxfils Durazzo ont été tués, un troisième blessé, tandis que leurs deux agresseurs, dont François Bartoli, fils de Colomba, ont égalementtrouvé la mort.

La paix a été conclue entre les survivants des deux clans.La fille de la vieille Colomba, Catherine, est une charmante jeune femme d'une trentaine d'années qui ne laisse pas Mérimée indifférent.On la surnomme « La Morgana », la fée.

1;n mêlant ces deux figures féminines, Mérimée donnera naissance à son héroïne.Il y ajoutera aussi, bien sûr, tout le charme qu'il a trouvé à un pays splendide et rude, dont les habitants lui paraissent tout droit sortisdes récits de la mythologie grecque.

La ti adition sacrée de l'hospitalité, le sens pointilleux de l'honneur qu'il illustrera dès 1829 avec lanouvelle Mateo Fakone, l'attachement farouche aux coutumes ancestrales, tout cela ravit l'amateur de fantastique et de passions brutesqu'est Prosper Mérimée.C'est pourquoi on a pu rapprocher Colomba des grandes figures de la tragédie grecque et en premier lieu, bien sûr, de l'Electre d'Eschyle.Comme Electre, Colomba se consume dans l'espoir de la vengeance; comme Electre, elle pousse son frère à accomplir le geste meurtrierpar l'évocation du père mort.

Sans doute, la comparaison s'arrête là, car il n'y a pas chez Mérimée le terrible drame auquel est confrontéOreste.

Mais il y a chez les deux personnages une même piété filiale et une même mystique de la vengeance.C'est sans doute cette émergence du tragique, de la fatalité dans le monde moderne qui a fait la force d'abord de Colomba, puis d'uneautre grande héroïne de Mérimée : Carmen.. »

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