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Mauritanie (1993-1994)

Publié le 20/09/2020

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« Mauritanie (1993-1994) Le président Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya aura su profiter à la fois des malheurs de ses voisins d'Afrique noire fragilisés par la dévaluation du franc CFA en janvier 1994 et des inquiétudes suscitées au Maghreb par la crise intérieure et les affrontements armés en Algérie pour apparaître comme un pôle de relative stabilité politique.

A l'instar de 1993, les six premiers mois de l'année de 1994 qui a marqué le dixième anniversaire de son arrivée au pouvoir ont donc été vécus par ce colonel fort discret avec sérénité. Le pouvoir a mis à profit ce répit pour renouer avec les États du golfe Persique des relations gelées depuis la guerre de 1991 et surtout pour tisser avec la France des liens étroits. Obnubilés par la sécurité de leurs ressortissants expatriés et par celle des investissements, les dirigeants français ont réservé le meilleur accueil au chef de l'État mauritanien lors de sa première visite officielle à Paris en décembre 1993.

Deux mois plus tard, l'écrasante victoire du PRDS (Parti républicain démocratique et social, proche du pouvoir) aux élections municipales allait, en outre, recevoir le satisfecit français en dépit des accusations de fraude lancées par l'opposition.

Il est vrai que cette dernière, incapable de s'unir, n'avait pas donné l'image d'une grande pugnacité. L'Union des forces démocratiques (UDF) de Ahmed Ould Daddah a perdu, en mai 1994, sa principale composante, le mouvement de libération des harratines ("affranchis") El Horr, apparemment décidé à faire cavalier seul. Déterminé à achever son mandat de cinq ans (1998), et semble-t-il à le renouveler, le colonel Ould Sid'Ahmed Taya allait cependant devoir continuer à gérer des problèmes délicats.

Celui du Sahara occidental, rejaillissant chroniquement sur ses rapports avec le Maroc; celui des Touarègues maliens engagés dans un conflit larvé avec les autorités de Bamako rendant fragile la frontière orientale du pays; celui surtout des dizaines de milliers d'expulsés négro-mauritaniens réfugiés à partir de 1989 sur la rive sénégalaise du fleuve. A la mi-1994, sept à huit mille d'entre eux avaient pu revenir mais cinquante mille environ demeuraient dans les camps.

Début 1994, des contacts ont été noués entre le pouvoir et certaines organisations représentatives de ces réfugiés, mais les progrès demeuraient lents.. »

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