Mauritanie (1986-1987)
Publié le 20/09/2020
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Mauritanie (1986-1987)
Assainissement économique de la Mauritanie et démocratisation de sa vie
politique, tels étaient les objectifs avancés par le colonel Maaouya Ould
Sid'Ahmed Taya lorsqu'il prit la tête du Comité militaire de salut national
(CMSN) en décembre 1984, à la suite d'une révolution de palais.
Organisées en décembre 1986, les élections municipales au suffrage universel,
avec plusieurs candidatures, ont constitué une première dans la vie de ce pays.
En effet, après son indépendance (1960), la Mauritanie avait connu un régime de
parti unique, et depuis 1978, aucune organisation politique n'était plus
reconnue.
La perspective de cette ouverture n'a pas pour autant réduit
l'opposition politique intérieure, réveillée par la publication en avril 1986
d'un "manifeste du Négro-Africain opprimé" qui condamne la domination politique
et économique des Arabo-Berbères sur la population négro-africaine et dénonce
l'arabisation croissante de la société mauritanienne.
La condamnation, en
septembre 1986, d'une vingtaine de personnes à de lourdes peines de prison (six
mois à cinq ans) pour "atteinte à l'unité nationale" traduisait l'irritation des
dirigeants mauritaniens envers les Forces de libération africaine de Mauritanie
(organisation clandestine créée en 1983 et qui est à l'origine du manifeste).
Bénéficiant de côtes très poissonneuses et d'importantes ressources minières
(fer, cuivre), la Mauritanie est pourtant classée parmi les pays les moins
avancés (PMA) et son taux d'endettement par rapport à son produit intérieur brut
reste le plus élevé d'Afrique.
Sous la férule du FMI - dévaluation de l'ouguiya,
réduction des dépenses sociales...
-, le pays s'est engagé dans un plan de
redressement économique (1985-1988).
Cela s'est traduit en 1986 par une
réduction relative des déséquilibres financiers qui a valu à l'État mauritanien
un crédit de confirmation du FMI, accompagnant un rééchelonnement de sa dette
par le Club de Paris.
Ce répit a été conforté par une bonne campagne agricole
1986-1987 couvrant 32% des besoins en céréales (contre 22% en 1985-1986), en
dépit de pluies tardives et de l'invasion des sautériaux, sévèrement combattue
grâce à des financements extérieurs.
Malgré une gestion plus rigoureuse de ses
secteurs clés (pêche, mines), la Mauritanie reste en effet largement tributaire
des bailleurs de fonds arabes et européens (96% des investissements de 1986).
Après la visite de son ministre de la Coopération, Michel Aurillac, en septembre
1986, la France a confirmé son intention de renforcer encore ses liens
économiques (déjà privilégiés) et de maintenir sa coopération militaire (école
de formation d'Atar).
Dégagée du conflit du Sahara en 1979, la Mauritanie, tout en reconnaissant la
République arabe sahraouie démocratique, s'est rapprochée du Maroc depuis 1985.
Elle a renforcé sa coopération avec le Maghreb (avec la Tunisie notamment, en
matière de pêche) et avec d'autres pays de l'Afrique sahélienne (Sénégal, Mali,
Niger)..
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