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MardiMelvilleChapitre CXCIV -- Taji et HautiaComme les derniers échos de l'embarquement mouraient dans la vallée, Hautias'approcha, la ceinture dénouée l'amaryllis à la main.

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : MardiMelvilleChapitre CXCIV -- Taji et HautiaComme les derniers échos de l'embarquement mouraient dans la vallée, Hautias'approcha, la ceinture dénouée l'amaryllis à la main. Ce document contient 434 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.

« Mardi Melville Chapitre CXCIV — Taji et Hautia Comme les derniers échos de l'embarquement mouraient dans la vallée, Hautia s'approcha, la ceinture dénouée l'amaryllis à la main.

Son sein palpitait, des atomes d'or dansaient dans le faisceau de rayons jailli de ses yeux. “ Viens, livrons-nous au plaisir et soyons gais ! Holà ! du vin, du vin ! et des brassées de fleurs ! Que tous les roseaux de l'île chantent comme des flûtes ! Damoiselles, dansez, ballez, tournoyez autour de moi...

Moi, l'irrésistible tourbillon qui engloutit tout.

Taji, Taji...

comme un fruit juteux, ce nom me fond dans la bouche.

Taji...

Taji... ” Et les deux syllabes indéfiniment modulées semblaient sortir non de sa bouche mais de ses yeux de sirène. Mon c œur s'échappa de sa cage et s'élança vers le ciel ; mais à l'instant où ma main touchait la main de Hautia, un oiseau mort tomba du haut des nues. “ Ah ! Comme il plonge ! As-tu jamais plongé dans les eaux profondes, Taji ? Sais-tu où poussent les perles ? Damoiselles, à la grotte ! Conduisez-nous.

” Nous frayant un chemin parmi les constellations de fleurs, nous pénétrâmes dans des bois épais.

Trois fois, nous passâmes de l'ombre à la lumière, comme par autant de nuits et de jours brefs, avant de nous arrêter à l'entrée de la grotte. Comme une flèche lancée par la mer, elle perçait le flanc de la colline ; dans le fond de la longue voûte, des lueurs d'eau croisaient les lointaines ombres mouvantes de colonnes et de dômes.

Tout Venise semblait palpiter là. D'un monceau de tiges de palmes dorées, les damoiselles firent des torches, puis elles demeurèrent en un groupe immobile : une gerbe de sirènes dans une gerbe de flammes. Illuminée, la grotte resplendit comme la cassette d'une reine de Candie, pleine de couchants et d'aurores. De la voûte rocheuse jusqu'au sol bouillonnant pendaient d'étincelantes stalactites, sur les parois, des galeries de corail éblouissant s'élevaient en spirale. Leurs torches dressées, les jeunes filles entrèrent doucement dans l'eau, elles flottaient comme des lotus.

Hautia lança très haut sa torche puis bondit à son tour dans le lac, et les deux météores s'éteignirent. À l'endroit où elle avait plongé, les jeunes filles s'étaient groupées, élevant leurs flambeaux.

Bientôt, Hautia émergea parmi elles, les mains pleines de perles. “ Regarde, Taji ! Tu peux en avoir autant si tu plonges ; et aussi la beauté, la santé, la richesse, une longue vie et le dernier espoir perdu de l'homme...

Mais tout cela, tu ne peux l'obtenir que par moi.

Plonge, et rapporte une perle si tu peux.

”. »

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