Madagascar (1995-1996)
Publié le 19/09/2020
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Madagascar (1995-1996)
La Grande Ile s'est enfoncée dans le marasme politique, trois ans après
l'élection du président Albert Zafy.
Le référendum constitutionnel voulu par le
président pour lui donner le pouvoir de choisir lui-même son Premier ministre,
et qu'il a remporté le 17 septembre 1995, n'a pas débouché sur un apaisement
politique.
Le président Zafy s'est séparé du Premier ministre Francisque Ravony
avec lequel il ne s'entendait pas, mais le gouvernement d'Emmanuel Rakotovahiny
(un leader de l'Union nationale pour la démocratie et le développement,
d'origine côtière comme A.
Zafy), qui a pris la suite le 10 novembre 1995, s'est
trouvé paralysé par des querelles intestines.
L'élaboration du budget 1996 a
donné lieu à une série de passes d'armes entre, d'un côté, le Premier ministre
et son ministre de l'Économie, Tovonanahary Rabetsitonta, et, de l'autre, le
ministre des Finances et du Plan, Jean-Claude Raherimanjato.
A ces clivages internes est venue s'ajouter une relance de l'agitation
antigouvernementale de l'opposition.
Surtout après les municipales du 5 novembre
1995 où les candidats d'opposition ont remporté les mairies des principales
villes du pays.
Le Premier ministre et son gouvernement sont devenus la cible des critiques et
des appels à un remaniement ministériel ont émané du sein même d'une majorité
présidentielle comptant de nombreux prétendants à des portefeuilles
ministériels.
À partir du début 1996, certains dirigeants du régime, tels le
président de l'Assemblée nationale, Richard Andriamanjato, ou le président du
département politique des Forces vives Rasalama (majorité présidentielle) et
ancien conseiller présidentiel, Alain Ramaroson, sont venus ajouter leurs voix à
celles des opposants pour réclamer le départ concomitant d'Emmanuel Rakotovahiny
et de son ministre des Finances.
Le président Zafy se refusant à trancher ce
débat, il s'est trouvé progressivement en butte à des accusations plus directes
contre sa personne.
Au point qu'A.
Ramaroson en est venu, le 25 mars 1996, à se
dissocier publiquement du chef de l'État.
Sur le fond, l'élite politique Merina
- aussi bien ses membres issus de l'opposition que ceux appartenant à la
mouvance présidentielle - a accepté de plus en plus mal la présence d'un tandem
côtier (le président et son Premier ministre) à la tête du pays et a mené un
véritable travail de sape à leur égard.
L'éventualité d'élections
décentralisées, et surtout la perspective d'un nouveau scrutin présidentiel en
1997 n'ont fait qu'accroître les pressions centrifuges sur le régime du
président Zafy.
Résultat de cette situation, un nouveau Premier ministre, merina celui-là, a été
désigné en la personne de Norbert Lala Ratsirahonana, le 28 mai 1996, et un
nouveau gouvernement a été formé début juin.
Une modification du cabinet avait
d'ailleurs été demandée par le directeur général du Fonds monétaire
international (FMI), Michel Camdessus, lors d'une visite à Madagascar en mai
1996.
Il a souhaité la mise en place d'un gouvernement "uni", sincèrement
disposé à négocier un programme de réformes économiques et décidé à tourner
définitivement le dos à toute recherche de "financements parallèles" privées en
dehors du FMI.
En l'absence d'accord avec le FMI, Madagascar est voué à voir les aides de ses
autres bailleurs de fonds se réduire au fil des ans.
D'autant que la confiance.
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