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Madagascar (1986-1987)

Publié le 19/09/2020

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« Madagascar (1986-1987) Les potions du FMI semblent inefficaces pour Madagascar.

Le pays est malade.

Les indicateurs globaux sont inquiétants: en 1985, la croissance du PIB (2,4%) a été inférieure à la croissance démographique, et le niveau de consommation par tête a encore baissé (de 20% entre 1982 et 1984).

La dévalorisation du franc malgache (132 FMG pour un franc français en janvier 1987, contre 90 en juillet 1986) a obligé à réduire de moitié les importations.

Mais la dévaluation (août 1986) n'a pas eu d'effet réel sur les exportations, à cause du très mauvais état des communications et des situations de monopole existant dans le commerce.

Le ravitaillement ne va pas mieux: il est plus profitable de vendre cher du riz importé que d'acheter le paddy en brousse.

Quelques régions excédentaires et bien situées sont avantagées, mais l'essentiel du pays doit vivre dans l'autarcie.

Les zones qui comptaient sur les migrations de travail et de commerce, interrompues par l'insécurité, sont dans une situation tragique.

On meurt de faim dans le Sud comme en Betsileo, sans que les médias puissent en parler.

L'aide pourtant ne fait pas défaut (300 millions de dollars en 1986). Mais, malgré les rééchelonnements, elle reste insuffisante pour rembourser la dette.

Le chef de l'État, Didier Ratsiraka, comptait sur le nouveau code des investissements, très favorable aux étrangers, mais son application s'est heurtée à l'hostilité des gros possédants nationaux et de leurs prête-noms locaux, indiens surtout, qui veulent se réserver les bénéfices de la libéralisation économique. Cette aggravation de la crise est intervenue dans un contexte alourdi.

Le Front de défense de la révolution, syndicat des partis autorisés, ne s'est pas réuni depuis trois ans ; plusieurs partis MFM (Mouvement prolétarien), Vonjy et Monima n'ont pas voté le budget de 1987 et essaient de récupérer les luttes sociales. Chacun se place dans la perspective d'élections anticipées.

Non autorisé, le Parti démocrate-chrétien, affilié à l'Internationale démocrate-chrétienne, cherche des relais intérieurs.

Le vieux leader Monja Jaona multiplie les philippiques.

Mais les partis ont-ils prise sur le réel? Le second semestre 1986 et les premiers mois de 1987 ont été marqués par une succession d'événements graves.

En juillet, un accident d'avion, jugé suspect par beaucoup, provoquait la mort du ministre de la Défense, Guy Sibon, considéré comme hostile à l'URSS.

En décembre, les entrepôts de Tamatave étaient pillés. Le ministre de l'Enseignement supérieur a provoqué la colère en voulant expulser des cités universitaires les étudiants jugés inaptes à poursuivre leurs études et en introduisant un début de sélection: des manifestations ont causé des morts en février.

En mars, le pillage (suscité?) de maisons d'Indiens a dégénéré et bon nombre de commerçants ont quitté le pays.

On peut craindre un cycle manifestations-répression alors que le régime voulait célébrer avec faste le quarantième anniversaire de la rébellion de 1947.. »

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