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Louis Mandrin, brigand justicierRévolte contre les fermiers généraux.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 Louis Mandrin, brigand justicier Révolte contre les fermiers généraux 1724-1755 Natif de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, en Dauphiné, Louis Mandrin a pris à 1 7 ans la succession de son père dans le commerce des chevaux.

En 1748, du fait du licenciement de l'armée, les fer­ miers généraux, soumissionnés pour l'approvisionnement des troupes, refu­ sent de payer au jeune maquignon le convoi de mulets qu'il a procuré à l'autorité militaire.

Mandrin est ruiné.

Plus tard, pour de petits vols, deux de ses frères sont châtiés avec une sévérité exagérée: l'un par pendaison, l'autre par les galères.

Lui-même, pris dans une rixe, est condamné par contumace à être roué vif; fatalement, il devient un hors­ la-loi.

Entré dans un groupe de contrebandiers, appelés alors «margandiers», il en devient bientôt le «capitaine général».

Ses exploits ne durent guère (de janvier 1754 à mai 1755), mais il se montre extrêmement audacieux et efficace: avec ses «mandrins», il se procure en Suisse diverses marchandises qu'il fait transiter par la Savoie, alors territoire sarde; il les revend en France à moitié prix à la barbe des commis des fermes, les «gâ­ pians».

Les «percées» des mandrins les conduisent ainsi en Dauphiné, en Velay, en Forez, dans le Mâconnais, le Lyon­ nais, la Franche-Comté, jusqu'en Viva-.

rais et en Rouergue; ils écument des vil­ les importantes comme Autun, Beaune, Millau.

Mandrin s'est constitué une troupe organisée et disciplinée militairement.

Les mandrins respectent les biens et les personnes privées, ne s'attaquant qu'aux gâpians dont ils pillent les caisses.

Le peuple les applaudit; en effet, au XVIII• siècle, l'hostilité contre l'impôt, exces­ sif, inégal et injuste, va grandissant, de même que la colère contre les fermiers généraux qui s'enrichissent outrageuse­ ment aux dépens du roi et des pauvres gens.

Grâce à sa mobilité et à ses retraites savoyardes, Mandrin échappe aux déta­ chements de soldats lancés à sa poursui­ te.

Dans la nuit du 10 mai 1755, les fusi­ liers du colonel de La Morlière franchis­ sent illégalement la frontière sarde et enlèvent Louis Mandrin réfugié au châ­ teau de Rochefort, près de Saint-Genix.

La violation du territoire savoyard crée un incident diplomatique: le roi Charles­ Emmanuel III demande réparation à Louis XV et exige la libération de Man­ drin.

Tandis que les deux souverains échangent des notes, la commission de Valence, toute dévouée aux fermes, con­ damne en hâte Louis Mandrin; celui-ci est roué vif, décapité, et sa dépouille est exposée aux fourches patibulaires (26 mai 1755).

Après son supplice, le brigand devient vite un héros populaire: les «complain­ tes de Mandrin», vendues dans les cam­ pagnes par les colporteurs, en font une victime de l'absolutisme et de la tyran­ nie, presque un révolutionnaire.

Illustration: Exécution de Mandrin, gravure ano­ nyme du temps Photo Roger~Viollet, Paris © 1980, Edito-Service S.A., Genève Imprime en Italie A 16 305 27-02 2 / 2. »

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