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Lorenzaccio

Publié le 17/05/2020

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« Acte I : Image de la religion Pour définir l'image de la religion donnée dans le 1er acte de Lorenzaccio , nous allons nous axer en 3 temps.

Dans un premier temps nous verrons que la religion est une forme de pouvoir, dans un second temps, nous verrons quelle est l'image de la religion reflétée par Lorenzaccio et enfin celle donnée par le Cardinal Cibo. Dans ce premier acte, nous pouvons d'ores et déjà constater que la religion est une forme de pouvoir.

On comprend que c'est le pape qui a placé le duc à la tête de Florence à la scène 2, lorsque l'orfèvre explique comment est ce que Florence s'est dégradée.

Il dit que ce sont « deux architectes mal avisés qui ont gâché l'affaire, je vous le dis en confidence, c'est le pape et l'Empereur Charles » et à la scène 4 quand Alexandre dit « César et le pape ont fait de moi un roi ».

Le pape peut donc influencer le duc, ce qu'il fait à l'acte 4 en lui envoyant ses émissaires.

Valori et Sire Maurice tentent d'orienter le jugement du duc en lui disant que Lorenzaccio est dangereux, qu'il est le « modèle titré de la débauche florentine ».

Le duc pense que Lorenzo n'est pas « un homme à craindre » ce à quoi Le Cardinal de Cibo répond que c'est le duc lui même qui doit se méfier de Lorenzo « Si je craignais cet homme, ce ne serait pas pour votre cour, ni pour Florence, mais pour vous, duc.

» Malgré ces avertissements, le duc ne prend pas Lorenzo pour une menace et le garde auprès de lui.

Cette scène nous permet de comprendre que Rome tient à ce que ce soit Alexandre de Médicis qui reste au pouvoir puisque le pape veut éloigner toutes menaces possibles de lui.

La religion est donc indirectement au pouvoir de Florence, elle possède une forte puissance mais elle est tout de même bafouée. En effet, l'attitude de Lorenzo vis à vis de la religion constitue à elle seule une sorte de critique dépeignant le Clergé.

Comme le dit Sire Maurice, Lorenzo « un athée qui se fout de tout » prend plaisir à tourner en ridicule les représentants de l’Église comme lorsqu'il dit au Cardinal « qu'une insulte de prêtre doit se faire en latin ».

Il n'hésite pas à provoquer le pape ouvertement puisqu'on apprend qu' « il a décapité les statues de l'arc de Constantin » à Rome, prétexte pour lequel le pape envoie donc ses émissaires pour le réclamer.

Il se joue et se moque de l'autorité ecclésiastique même en sa présence en faignant son innocence lorsque le duc lui annonce que l’Église le considère comme dangereux : « Pour qui dangereux Éminence ? Pour les filles de joies ou pour les Saints du paradis ? ».

Il qualifie même le Sire Maurice d'homme qui a « le cou court et les mains velues » Autre provocation marquante relevée par la Marquise de Cibo scène 3, le fait que Lorenzo, le duc et Salviati ont pris pour déguisement des habits de religieuses et de nonnes.

Cet acte jugé « sans aucune intention hostile à la Sainte Église catholique » par le Cardinal et condamné par la marquise qui se dit « révoltée » et trouve qu'il s'agit d'un « triste temps pour toutes les choses saintes ».

En tous ces points, la religion rencontre la débauche, une image burlesque et peu crédible lui est donnée, l’assimilant à l'hypocrisie et au vice. L'image que nous donne lui même un représentant de l’Église n'est pas non plus très flatteuse.

Avec le Cardinal Cibo, nous pouvons encore plus nous rendre compte que la corruption florentine s'étend jusqu'au au sein même des rangs du Clergé puisqu'à la fin scène 3, nous sommes témoins de sa demande pas vraiment catholique auprès d'Agnolo, page de la Marquise.

En effet il lui demande le courrier de sa belle sœur : « Agnolo ! Quoi de nouveau pour aujourd’hui ? » « Cette lettre, monseigneur ».

Et lorsque le page lui dit qu'il ne peut pas la lui donner, le Cardinal le fait plier lui disant que « Rien n'est un pêché quand on obéit à un prêtre de l’Église ».

Ce billet intercepté contient un mot du Duc qui courtise la marquise.

On peut constater que cette romance n'est pas inconnue au Cardinal puisqu'il sait que le duc en est à « deux mois de cour presque assidue » mais qu'il n'y fait apparemment rien mis à part se tenir au courant de l'avancée de cette liaison en lisant le courrier de la Marquise à son insu.

Autre comportement qui déroge à celui qu'on attend d'un homme d’Église, le cynisme dont fait part le Cardinal comme lorsqu'il s'adresse à Lorenzo « Les chiens de cour peuvent être pris de la rage comme les autres chiens », il s'agit pas d'un langage commun dans la bouche d'un cardinal représentant le pape.

C'est ainsi que nous nous retrouvons intrigués par ce personnage renvoyant l'image contraire de celle attendue par rapport à son titre et témoignant de l'immoralité présente dans la ville de Florence.. »

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