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Extrait de l'acte III, scène 3: commentaire - Lorenzaccio de Musset

Publié le 24/01/2021

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Ce pessimisme politique se double d'un pessimisme moral sur la nature humaine, ici appelée I' « humanité ». « corruption » (1. 7), « vice » (1. 6), derrière le « masque » de la vertu, voilà le tableau général : l'habileté de Musset consiste à rendre crédibles ce pessimisme et cette condamnation sans appel en les prêtant à un héros jeune, intransigeant et primitivement pur lui-même. On songe aux jeunes gens de Balzac, qui font l'apprentissage de la noirceur humaine à mesure qu'ils découvrent la société parisienne.

« Extrait de l'acte Ill, scène 3 LORENZO.

- Suis-j e un Satan ? Lumière du ciel ! je m'en souviens encore; j'aurais pleuré avec la première fille que j'ai séduite, si elle ne s'était mise à rire.

Quand j'ai commencé à jouer mon rôle de Brutus moderne, je 5 ma�&9;c dans mes habits neufs de la grande conf�~Y;) du vice, comme un enfant de dix ans dans l'armure d'un géant de la fable.

Je croyais que la corruption était un stigmate, et que les monstres seuls le portaient au front.

J'avais commencé à dire tout haut que mes vingt années 10 de vertu étaient un masque étouffant-ô Philippe! j'en­ trai alors dans la vie, et je vis qu'à mon approche tout le monde en faisait autant que moi; tous les masques tom­ baient devant mon regard; l'Humanité souleva sa robe, et me montra, comme à un adepte digne d'elle, sa mons- 15 trueuse nudité.

J'ai vu les hommes tels qu'ils sont, etje me suis dit : Pour qui est-ce donc que j e travaille ? Lorsque je parcourais les rues de Florence, avec mon fantôme à mes côtés, je rega�(;c autour de moi, je cher­ chais les visages qui me donnaient du cœur, et je me 20 demandais : Quand j'aurai fait mon coup, celui-là en profitera-t-il ? -J'ai vu les républicains dans leurs cabi­ nets, je suis ent�~ dans les boutiques, j'ai écouté et j'ai guetté.

J'ai recueilli les discours des gens du peuple, j'ai vu l'effet que produisait sur eux la tyrannie; j'ai bu, 25 dans les banquets patriotiques, le vin qui engendre la métaphore et la prosopopée, j'ai avalé entre deux baisers les larmes les plus vertueuses ; j'attendais touj ours que l'humanité me laissât voir sur sa face quelque chose d'honnête.

J'observais ...

comme un amant observe sa 30 fiancée, en attendant le jour des noces ! .... »

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