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“l’on parle d’une région…”, LIVRE VIII : “de la cour”, les caractères La Bruyere 1687 (17e siècle)

Publié le 25/01/2024

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« “l’on parle d’une région…”, LIVRE VIII : “de la cour”, les caractères La Bruyere 1687 (17e siècle) : INTRODUCTION : accroche La Bruyère est un célèbre moraliste du XVIIᵉ siècle dont l’œuvre, les Caractères, s’inscrit dans le classicisme. C’est à cette époque que la littérature se met au service de la peinture de la comédie sociale, parfois de manière détournée ou implicite. œuvre -Les Caractères, publié en 1688, recueil de portraits et de maximes, critique une société ploutocratique où l’argent et les apparences règnent. -Les portraits satiriques présentent des contre-modèles de l’honnête homme, symbole de valeurs de mesure, de modération et de civilité dans la société classique. extrait Dans cet extrait, situé dans le livre 8 : De la cour, La Bruyère dénonce le règne des apparences et montre que la cour n'est que faux-semblants, hypocrisie et manigances. plan - Dans un premier temps, nous verrons comment La Bruyère adopte un regard extérieur pour critiquer une jeunesse au comportement immodéré - Ensuite, nous verrons ce que La Bruyère reproche aux femmes - Puis, nous verrons d’un autre côté ce qu’il critique chez les hommes de son époque - Pour finir, nous étudierons comment l’auteur investit le domaine religieux pour mieux faire apparaître la soumission des courtisans au roi projet de lecture Par conséquent, à travers cette étude linéaire, nous montrerons comment la Bruyère fait la satire des courtisans de son époque. 1) la bruyère adopte un regard extérieur pour faire la CRITIQUE D’UNE JEUNESSE AU COMPORTEMENT IMMODÉRÉ ⇒De “L’on parle” (l.1) Citation jusqu'à "boire de l’eau forte” (l.7) analyse/interprétation Dès l'entrée du texte, on remarque des désignations vagues : d’abord le pronom impersonnel “on”, ensuite l’espace géographique indéfini “une région”.

On peut supposer qu’il y a la crainte de la censure de la part de La Bruyère car l’auteur se veut extérieur au récit. Dans les premières lignes, La Bruyère compare des “vieillards” et des “jeunes gens” : il évoque les vieillards de manière méliorative et les qualifie de “galants, polis et civils”. Cet éloge est en opposition avec la description des jeunes, qui “au contraire”, comme le dit La Bruyère, sont "durs, féroces, sans mœurs ni politesses". Ces adjectifs péjoratifs ainsi que la double négation “sans…ni” souligne le comportement amoral et inapproprié des jeunes. Ces derniers accordent peu d'intérêt à la “passion”. Leurs préoccupations sont la consommation (“repas et viande”) et les passades amoureuses (“amours ridicules”). La Bruyère évoque ensuite le rapport des jeunes à l'alcool, d’ou l’utilisation d’un lexique abondant : “s’enivre”, “vin”, “eau forte”.

La jeunesse abandonne ensuite le vin, boisson trop consommée au point d’en trouver le goût "insipide", pour des alcools forts.

Ces personnes sont à la recherche de sensations instantanées, sans profondeur, sans réel valeur, qu’on pourrait qualifier de comiquement sociales. 2) LES FEMMES TROP SUPERFICIELLES SELON LA B. La Bruyère reproche aux femmes de ne se préoccuper uniquement de leurs apparences. ⇒De “Les femmes du pays” (l.7) jusqu'à "se montrer assez” (l.11) Citation analyse/interprétation Dans les premières lignes de ce mouvement, on remarque encore une fois des indications vagues insolubles dans l’espace et le temps, notamment “les femmes de ce pays”.

Cela crée non seulement un effet éloignant l’auteur du texte, mais le propos tend aussi à universaliser le phénomène. La présence du champ lexical de l’anatomie est flagrante.

La Bruyère évoque différentes parties du corps telles que les “lèvres, joues, sourcils, épaules, gorge, bras, oreilles”.

Il met l’accent sur la recherche d’artifice et le manque d’authenticité mais aussi le.... »

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