L'oisiveté est la mère de tous les vices mais aussi de toutes les vertus
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
Dissertation: L’oisiveté est la mère de tous les vices,
mais aussi de toutes les vertus, ALAIN
L’oisiveté est l’état de celui qui ne fait strictement aucune activité.
Il y a tout de même une part
indubitable dans l’idée d’oisiveté, qui est celle du repos et celle du délassement intellectuel.
Cependant, il s’emploie plutôt d’une mauvaise manière, pour désigner l’état improductif de celui qui
perd son temps à ne rien faire.
Alain, philosophe du début du XXème siècle a déclaré : « L’oisiveté est
la mère de tous les vices, mais aussi de toutes les vertus ».
Nous avons là une aporie, qui nous pousse à
nous demander comment est-ce possible qu’une seule et même notion, l’oisiveté, soit rapprochée de
deux qualités radicalement opposées tels que le vice et la vertu ? C’est pourquoi nous verrons tout
d’abord comment l’oisiveté peut être la mère de tous les vices, puis, par la suite nous examinerons le
fait qu’elle puisse être également celle de toutes les vertus.
Pour commencer, nous pouvons voir que l’oisiveté est la mère de tous les vices, ainsi nous valorisons
le travail.
Celui-ci est « forcé » peut-on dire mais c’est une nécessité vitale, c’est un moyen de
subsistance, nous travaillons toujours en vue d’autre chose comme un salaire, des vacances…
Autrement dit, nous travaillons pour mieux savourer notre temps libre.
De plus, nous travaillons pour
vivre et non vivre pour travailler.
La chance aide parfois , le travail toujours .
Nous pouvons ajouter que
travailler, c’est gagner sa liberté, son indépendance et c’est aussi une nécessité sociale.
Libre à nous de
faire ce que nous voulons, de se rendre indépendant de la tutelle d’autrui.
Par ailleurs, cela nous
permet de rencontrer de nombreuses personnes, de garder la santé et la forme, d’être fier de soi en
voyant ce qu’on a accompli tel que sauver des vies ou encore faire plaisir à d’autres personnes.
Ceci
est bénéfique pour le moral et la conscience, notamment, travailler permet de nous évader des tracas
de la vie quotidienne.
Nous pouvons compléter ceci avec la citation de Jean Jaurès, « Le premier des
droits de l'homme c'est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté
du travail ».
L’homme peut choisir le travail qu’il veut faire, selon ses goûts, ses passions, et peut
trouver du plaisir à exercer ce qu’il aime.
Sans omettre que c'est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait
du mâle; c'est le travail qui peut seul lui garantir une liberté concrète.
Le travail a permit à la femme de
s’imposer dans la société et obtenir une place pratiquement égale à celle de l’homme.
Etant donné que l’oisiveté est la mère de tous les vices ; la dégradation intellectuelle, morale et
physique en sont les conséquences.
Comme il faut à l’esprit un aliment, celui qui n’est point occupé
par des pensées sérieuses ne peut l’être que par de mauvaises pensées.
De plus, quand l'esprit n'a rien à
faire, qu’il n’est pas guetté par une activité mécanique (comme le travail), il se met à tourner en rond
sur deux ou trois idées.
Ceci n’est jamais bon : les souvenirs se déforment, la colère et l'amertume
s'amplifient, on finit par ne plus avoir les idées claires et le sentiment d'inutilité (de nous-mêmes ou de
la vie en général) peut s’installer et nous emmener très loin.
En outre, la
paresse est un péché capital à partir duquel se développent d’autres vices, elle ne doit pas être
confondue avec le loisir.
Ainsi, celui qui est oisif peut être exposé à toutes sortes de tentations et avoir
le temps d’y céder.
Le plaisir est l’appât du mal et peut également être l’ennemi du bonheur.
Ensuite, nous pouvons nous pencher sur le fait que l’oisiveté puisse être également la mère de toutes
les vertus.
Nous pourrions également dire que l’oisiveté est la mère de toutes les pensées et de tous les
loisirs.
C'est le temps durant lequel nous pouvons profiter du repos pour nous adonner à la méditation,
au loisir studieux.
Qu’il soit ponctuel ou prolongé, du loisir personnel aux implications intellectuelles,.
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