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Loi et Bonheur

Publié le 04/12/2022

Extrait du document

« Introduction La foi désigne un énoncé prescriptif qui s'impose universellement à tous.

Elle peut être soit d'ordre moral et s'appliquer aux individus en tant que personnes raisonnables ou elle est, dans le sens ui nous concerne dans ce sujet, d'ordre juridique et politique et s'applique aux individus en tant que citoyens participant à une même callectivité.

Le bonheur est l'état de satisfaction durable qui ne se confond pas avec un simple contentement passager et il constitue la fin de toute existence humaine.

Notre problème est un problème d'attribution de fonction : est-ce à la loi qu'il faut attribuer la fonction d'assurer et de réaliser le bonheur des individus ou bien au contraire doit-elle en être radicalement séparée du bonheur ? Dans la mesure où tous les hommes recherchent le bonheur, il semble qu'on puisse légitimement attribuer à la loi cette fonction d'ordre général.

En effet là loi, en organisant les relations entre les hommes, serait un instrument plus efficace par son contenu prescriptif à visée universelle que la seule volonté individuelle souvent inconstante et ignorante.

Toutefois si la quête de bonheur est universelle, rien ne garantit que ce que les individus mettent sous ce nom, recouvre une réalité identique.

Qr si la loi est instrument politique qui permet d'assurer un contenu d'ordre général, est-ce vraiment à elle de s'occuper d'un but qui est susceptible de différer d'un individu à un autre ? En ce sens ce ne serait pas à la loi de faire le bonheur des individus.

Néanmoins si ce n'est pas à elle de réaliser le bonheur individuel, doit-on pour autant penser une séparation radicale entre la loi politique et le Bonheur individuel ? I C'est à la loi de faire le bonheur __Le bonheur est le but de tous les hommes, Dans la mesure où le bonheur est recherché par tous les hommes, il semble logique que cette recherche trouve son origine dans la nature humaine elle-même.

Tl y aurait dans là nature humane l'origine de cette recherche du bonheur.

L'homme est une âme avec plusieurs instances : la désir, la force et la raison. Or ses parties ont tendance à se combattre les unes les autres pour obtenir le pouvoir sur l'äme.

Le bonheur est l'équilibre entre ces trois instances qui ne peut être obtenu que si la partie de l'âme qui est par nature maitresse des autres les commande.

C'est ce que l'on peut soutenir avec Platon au livre IV de /& République : le bonheur réside dans la santé de l'âme ou son ordre obtenue par la subordination du désir et de la force à la raison.

Ainsi nous recherchons tous sans le savoir cet équilibre de l'âme que recouvre le mot bonheur. __ Sans la loi politique, les hommes ne peuvent accéder au bonheur.

En effet les hommes dépourvus de lois politiques ne parviennent pas respecter la vie ou la propriété des autres; c'est ce qui les pousse à s'entredétruire comme des bêtes fauves comme le montre le mythe du Protagoras : tant que Zeus n'accorde pas aux hommes le don politique, les cités sont détruites et aucun bonheur n'est possible dans cet état d'insécurité et de misère. Ainsi si les individus en recherchant chacun pour lui-mème son propre bonheur ne peut s'empêcher de nuire à la vie ou à la propriété d'autrui, ce serait à la loi de permettre la réalisation du bonheur de tous les individus en organisant leurs relations et en prévoyant des sanctions en cas d'infractions. __ La loi est un instrument politique qui permet à chacun d'accéder au bonheur.

la politique est l'organisation des actions individuelles en vue du bonheur de tous.

Il s'agit alors d'adopter une forme politique ui permette à chaque d'avoir l'âme équilibrée, ce qui ne peut se faire selon Platon que si les philosophes sont au pouvoir.

En effet les classes politiques équivalent aux fonctions de l'âme et leur hiérarchie assure l'ordre et l'harmonie dans la cité : les producteurs correspondent au désir, les soldats à la force et ils sont subordonnés aux gardiens correspondant à la raison Ainsi l'Etat doit se charge du bonheur des individus en tant qu'il est conditionné par la bonne marche du gouvernement, C'est ce que l'on peut soutenir avec Platon en République VIT (519c-521b) : « la loi ne se soucie pas d'assurer un bonheur privilégié à une seule classe d'hommes dans l'Etat, mais elle s'emploie à ce qu'il se réalise dans le tout de l'État en établissant l'harmonie parmi les citoyens *.

Ainsi le bonheur de l'État coïncide avec les bonheur des individus.

Dans la mesure où tous les hommes recherchent le bonheur, il semble qu'on puisse légitimement attribuer à la loi cette fanction d'ordre général.

En effet la loi, en organisant les relations entre les hommes, serait un instrument plus efficace par son contenu prescriptif à visée universelle que la seule volonté individuelle souvent inconstante et ignorante. Toutefois si la quête de bonheur est universelle, rien ne garantit que ce que les individus mettent sous ce nom, recouvre une réalité identique.

Or si la loi est instrument politique qui permet d'assurer un contenu d'ordre général, est-ce vraiment à elle de s'occuper d'un but qui est susceptible de différer d'un individu à un autre ? II La loi ne peut et ne doit pas s'occuper du bonheur des individus _Le bonheur n'est pas un concept unifié.

Si les hommes appellent par un mot unique l'objet de leur quête, cela ne signifie pas que les réalité que recouvrent ce concept soient identiques.

Il y a même fort à parier qu'elles soient absolument différentes : tel se voudrait riche, l'autre intelligent, l'autre beau ou simplement moins seul...

Il semble qu'il y aurait autant de conceptions du bonheur différents que de personnes vivants sur cette terre. Comment expliquer la nature hétérogène et plurielle du concept de bonheur ? C'est que le bonheur n'est selon Kant, à la II section de.... »

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