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Linguistique - Le signe linguistique

Publié le 04/10/2022

Extrait du document

« C’est le terme introduit par F.

de Saussure pour désigner l’unité (généralement appelée mot) qui se combine à d’autres et forment ensemble la langue.

Saussure précise que le signe linguistique est une entité psychique à deux faces indissociables : - Le signifiant : C’est le symbole graphique ou l’image acoustique, c’est-àdire la suite de phonèmes qui constituent l’aspect matériel du signe. Le signifié : C’est le concept ou l’idée que représente le signe. Le signifiant et le signifié sont des réalités psychiques inséparables qui peuvent être fixées dans des images conventionnelles à l’aide de l’écriture. 6.1.

Les caractéristiques du signe linguistique a.

L’arbitraire du signe Selon F.

de Saussure, le lien qui unit le signifiant au signifié est arbitraire, autrement dit, il n’est pas naturel.

Par exemple, il n’y a pas de relation réelle entre le concept de « lune » et les phonèmes / l / - / y / - / n / qui forment son signifiant.

Ce même concept peut être représenté dans d’autres langues par des signifiants différents : moon en anglais, ‫ قمر‬en arabe, tsuki ムーン en japonais.

Donc, le lien qui unit le signifiant au signifié est conventionnel. b.

La linéarité du signifiant Le signifiant, qui se constitue d’une suite de phonèmes placés les uns après les autres, se déroule sur la chaîne du temps.

Ainsi, les signes se succèdent et forment la chaine parlée, cette structure linéaire est alors analysable. c.

La mutabilité du signe Selon Saussure, le temps peut modifier les signes linguistiques.

Les changements subis sont d’ordre phonétique et sémantique, ils aboutissent à un déplacement du rapport signifiant/signifié. Mot Langue Sens Necare Latin Tuer Noyer Français moderne Inonder d.

L’immutabilité du signe La langue est une convention admise par les membres d’une communauté linguistique et transmise aux générations suivantes, c’est un code basé sur un système de signes différents qui se combinent les uns avec les autres.

Ainsi, pour qu’il y ait communication, les signes doivent être partagés par les membres de la même communauté.

De ce fait, les signifiants ne sont pas libres, ils sont imposés. 6.2.

Le signe linguistique en sémiologie En sémiologie (étude des signes linguistiques et non linguistiques), le signe linguistique est un type particulier du signe, il appartient plus précisément à la catégorie des « symboles ».

Ch.S.

Peirce a classé le signe en trois catégories selon le lien qui unit le représentant au représenté : a.

Le symbole C’est un signe où le rapport entre le représentant et le représenté est conventionnel.

Le symbole est crée avec une volonté de communication, son mode de déchiffrage est le décodage. Ex : Le signe linguistique (les mots de la langue). b.

L’icône C’est un signe qui est en rapport de ressemblance avec la réalité extérieure, il présente les mêmes propriétés que l’objet en question.

Le mode de déchiffrage de l’icône est l’analogie. Ex : - Les photos. - Les dessins. - Les onomatopées : tic-tac, boom, etc. - Les écritures idéogrammatiques antiques comme le hiéroglyphe. 2 c.

L’indice C’est un signe qui est en relation de contigüité (voisinage) avec une réalité extérieure.

L’indice est un phénomène perceptible qui nous fait connaitre quelque chose sur un autre phénomène non perceptible.

Il est généralement émis sans une volonté de communication, son mode de déchiffrage est la déduction. - La fumée est l’indice du feu. La couleur sombre du ciel est l’indice d’un orage. Les larmes sont l’indice de la tristesse. 7.

Diachronie et Synchronie 7.1.

La linguistique diachronique Dans la linguistique diachronique, on étudie la langue dans son évolution.

Pour F.

de Saussure, l’étude diachronique est une explication historique du système linguistique et des changements que subissent les signes d’une époque à une autre. La diachronie recherche ces changements et les situent dans le temps.

Cependant, il faut les analyser dans leur système tel qu’il a fonctionné à une époque précise, on passe ainsi à l’étude synchronique. 7.2.

La linguistique synchronique Dans la linguistique synchronique, on étudie la langue à un moment donné de l’histoire.

Autrement dit, l’évolution de la langue à travers le temps n’est pas prise en compte, ainsi,.... »

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