Databac

la linguistique

Publié le 31/05/2022

Extrait du document

la parole la parole est en fait le résultat de l’utilisation de la langue et du langage et constitue ce qui est produit lorsque l’on communique avec nos pairs Linguistique externe et linguistique interne La langue ne consiste pas en un répertoire de mots, une nomenclature, mais en un système de signes Un système au sens structuraliste est un ensemble homogène d’éléments, dont chacun est déterminé par l’ensemble des rapports qu’il entretient avec les autres éléments une linguistique interne souvent appelée « linguistique fondamentale » s’intéresse à ce qui est inhérent au système, à ce qui susceptible, à un degré quelconque, de changer le système( aspects phoniques, morphologiques, syntaxiques ou encore sémantiques du langage) une linguistique externe met en relation avec des faits qui lui sont extérieurs (historiques, politiques, sociaux, etc.) pour Saussure, la linguistique structurale doit être une linguistique interne Linguistique synchronique et diachronique Linguistique synchronique c’est l’étude de la langue à un moment donné virtuellement pour toute la communauté linguistique Diachronique c’est le fait d’étudier la langue dans son évolution historique Le « véritable objet de la linguistique est l’étude, interne et synchronique, des systèmes de signes que constituent les états de langue ». Signe, signifiant, signifié Le signe linguistique unit un concept et une image acoustique qui sont pour Saussure des entités psychique, a deux faces signifiant (pour image acoustique) le son la prononciation et de signifié (pour concept). Le sens . l’image Arbitraire du signe le lien unissant le signifiant au signifié est arbitraire » et conventionnelle il n’ya pas de lien « naturel » qui lie les propriétés du signifiant à celle de signifié, et ce lien est immotivé. Il n ya pas de relation entre le signifié et le signifiant mais on peut dire qu il ya une relation mise par convention Exemple La relation entre le concept « arbre » et son image acoustique ( a R b R ) est arbitraire La relation entre le concept « fleur » et son image acoustique ( f l oe R ) est conventionnelle Valeur et signification La signification est le résultat de l’association arbitraire d’un signifiant et d’un signifié mais cette cohésion interne ne saurait exister sans une pression externe, issue de l’ensemble des autres membres du système La valeur d’un signe, c’est donc l’ensemble des attributs qu’il tire de ses relations avec les autres membres du système ou sous-système pertinent Rapports syntagmatiques et paradigmatiques Dans la mesure où les signes constituent un système, ils sont en relation les uns avec les autres. Ces relations, pour Saussure, se déploient selon deux axes distincts, l’axe syntagmatique et l’axe paradigmatique. Les rapports syntagmatiques sont les rapports de successivité et de contiguïté qu’entretiennent les signes dans la chaîne parlée Exemples pierre et nico aiment la maitresse pierre et la maitresse aiment nico la maitresse et nico aiment pierre l’axe paradigmatique. Sont les rapports qui se créent entre les signes hors de la chaine du discours qui forment des groupes sur la base des relations de types très divers. Exemples (Changeable modifiable) même suffixe (Charger ranger) même sonorité (Changeable convertible) même sens LE STRUCTURALISME LINGUISTIQUE se caractérise par l’idée de clôture sur soi du système ou structure envisagé comme objet d’étude La forme linguistique constitue un système autonome de dépendances internes CHOMSKY OU LE PROJET PROGRAMMATIQUE UN NOUVEAU PROGRAMME POUR LA LINGUISTIQUE la grammaire distributionnelle, un courant qui envisageait la description des langues par l’élaboration de listes de règles, issues de données de production réelles par des locuteurs Chomsky oppose la grammaire générative. Chomsky a bousculé la vision dominante en proposant que toutes les langues sont fondamentalement similaires à leurs mécanismes profonds, et reflètent une grammaire universelle, faculté biologique et spécifique à l’espèce humaine. l’acquisition du langage était envisagée comme un comportement appris, réductible à des phénomènes d’imitation. Chomsky s’est fortement opposé à cette idée, en insistant sur le rôle de l’innéisme dans le processus d’acquisition. UNE APPROCHE RATIONALISTE DE LA LIGUISTIQUE le linguiste décide que X est une phrase valide de la langue Y en cherchant des preuves de grammaticalité par l’étude d’autres constructions similaires dans le corpus. Chomsky opposé cette méthode et a défendu une méthode rationaliste. Le linguiste réfléchit sur sa langue et fait des hypothèses théoriques sur la base de ses réflexions et de son intuition linguistique. Chomsky a fait une distinction théorique entre compétence et performance des locuteurs, et qui peut s’envisager comme un parallèle intellectuel à celle introduite par Saussure entre langue et parole. Selon Chomsky, la compétence peut se définir comme la connaissance que les locuteurs ont de leur langue et la performance comme l’usage qu’ils en font NOTION DE LANGUE INTERNE la notion de langue interne désigne le savoir qu’un locuteur natif adulte a sa langue. La langue interne peut donc être étudiée, par le biais des jugements de grammaticalité, au niveau de chaque locuteur. GRAMMAIRE UNIVERSELLE ET FACULTE DE LANGAGE La notion de grammaire universelle introduite par Chomsky intègre l’idée selon laquelle certains principes de grammaire sont communs à toutes les langues Ces principes représentent la caractérisation abstraite de la faculté de langage De nombreux travaux ont montré que toutes les langues du monde partagent un certain nombre de propriétés, appelées les universaux du langage. Notion de grammaire générative Chomsky a focalisé son étude dans le domaine de la syntaxe, (c’est-à-dire l’ensemble des règles qui permettent de combiner des mots pour former des phrases.) Contrairement à Saussure, Chomsky ne définit pas la langue comme un système de signes mais comme un système de règles. Chomsky propose la grammaire générative, se distingue par l’usage de langages formels, venant de la théorie des automates. La grammaire générative d’une langue peut être définie comme le système de règles à l’origine de la capacité générative du langage. PARTIE II LES DOMAINES DE LA LINGUISTIQUE CHAPITRE 3 PHONETIQUE ET PHONOLOGIE Phonétique et phonologie Phonétique et phonologie étudient le signifiant, mais la phonologie l’étudie en se référant au signifié (Saussure) -la phonétique est la science de la face matérielle des sons du langage humain, son domaine est la parole elle est aussi l’enregistrement de toutes les différences phoniques perceptibles la phonologie est la science de la fonction linguistique des sons du langage est la langue comme domaine .la phonologie est l’étude des traits phoniques qui ont une valeur distinctive. Phonème Le phonème est une unité segmentale et discrète se présentant dans chaque langue en nombre fini, destinée à constituer seule ou en se combinant en une succession les signifiants et, par là, à distinguer les énoncés les uns des autres. Linguistique Phonétique syntaxe phonologie morphologie sémantique CHAPITRE 4 MORPHOLOGIE ET SYNTAXE La morphologie étudie les procédés de formation des mots. L’unité d’analyse de la morphologie est le morphème. . La notion de morphème Un morphème est la petite unité linguistique qui possède une forme et une signification même s’il ne peut pas toujours former un mot à lui seul. Le phonème est un son qui ne porte pas de signification. Un morphème possède toujours une signification Exemples Prenons le mot impensable ; ce mot contient 3 morphèmes : im-pens-able. Le préfixe immarque la négation, la racine verbale pens- vient du verbe penser et le suffixe –able signifie « que l’on peut ». Cet exemple montre que la morphologie est compositionnelle. Pourquoi s’intéresser aux morphèmes plutôt qu’aux mots Pour la linguistique la notion de mot revêt des sens différents Au niveau sémantique, on considère le mot comme une unité de sens qui peut être prononcé isolement avec un contenu sémantique le mot déconseiller peut se diviser en 3 éléments (déconseil(l)-er), qui sont des morphèmes, unités minimales qui font l’objet de l’analyse morphologique. Types de morphèmes les morphèmes libres (autonomes ) correspondent à des mots simples, comme par exemple sommeil, chien, maison, etc. des morphèmes liés (non autonomes) n’ont pas d’existence autonome ; cette catégorie inclut les préfixes comme anti- et dé- et les suffixes comme –able et – ment. les morphèmes peuvent parfois se réaliser sous des variantes différentes, appelées allomorphes. Par exemple, dans le verbe aller, le radical all- se réalise en va- au singulier du présent comme dans vais et va, et en Ir- au futur comme dans irai et iras. Décomposition des mots en morphèmes L’identification des morphèmes contenus dans un mot se fait par un processus de substitution des éléments. L’idée étant que pour être un morphème, un même élément doit exister à l’intérieur de plusieurs mots avec la même signification Comment sont formés les mots en français La flexion c’est la manière dont les mots se modifient selon leur rôle dans la phrase Suffixes flexionnels ou désinences. Sont des éléments qui servent à marquer les différentes formes d’un mot en genre, en nombre, en temps, en personnes et en fonction La dérivation un processus pour créer un nouveau mot français en ajoutant un affixe La spécificité des préfixes de dérivation est qu’ils ajoutent un élément de sens au mot mais ne changent pas souvent sa catégorie grammaticale. faire, on peut créer défaire Les suffixes de dérivation ont la propriété, souvent, de pouvoir changer la catégorie grammaticale du mot, tout en ajoutant également un élément de sens -able ajouté au radical verbal mang- donne l’adjectif mangeable La composition La composition consiste à mettre ensemble deux ou plusieurs mots existants. Le sens du mot composé est souvent différent du sens de ses parties. chou-fleur pomme de terre Introduction à la Syntaxe Nous commencerons par nous intéresser aux propriétés des mots qui sont pertinentes pour la construction des phrases, à savoir leur catégorie grammaticale. Nous montrerons ensuite comment les mots sont regroupés au sein de la phrase pour former des unités syntaxiques dotées d’un sens, appelées syntagmes. Enfin nous verrons comment la structure des phrases simples et complexes est représentée en syntaxe contemporaine. Mots et catégories grammaticales ( les noms, les verbes, les adjectifs, les conjonctions, les prépositions, etc. ) Les noms désignent des personnes ou des choses Alors que les verbes désignent des actions ou des états Les catégories grammaticales lexicales et non lexicales les catégories grammaticales lexicales qui incluent(les noms, les verbes, les adjectifs et les adverbes) sont également dites ouvertes, car elles comprennent un grand nombre de mots. les catégories non lexicales,( qui incluent les prépositions, les déterminants et les conjonctions. ) sont dites fermées, car elles comportent un petit nombre d’éléments. Dans les catégories lexicales les noms et les adjectifs s’accordent en genre et en nombre, les verbes s’accordent en personne, en mode et en temps, et les adverbes sont invariables Sous-catégories et traits grammaticaux La répartition (tawzi3) des mots en catégories grammaticales permet d’expliquer leur fonctionnement dans la phrase alors la nécessité de distinguer, parmi la catégorie de noms, entre deux souscatégories distinctes Catégories grammaticales, fonctions grammaticales et fonctions sémantiques (La fonction grammaticale désigne les relations que les mots ou les groupes de mots entretiennent avec le verbe.) Les groupes de mots qui forment des syntagmes jouent un rôle dans la signification de la phrase. La notion de fonction sémantique désigne les liens qui existent entre les arguments (syntagmes nominaux) et le prédicat (syntagme verbal) Exemple : agent de, patient de, Sophie m'étonne Je suis étonné par Sophie 7. La femme bat son mari Karim dans la phrase (7), la femme a la fonction sémantique d’agent et son mari Karim celle de thème. La femme occupe la fonction grammaticale de sujet et son mari Karim celle d’objet. D’autres exemples de fonctions sémantiques sont l’instrument (11) ou moyen qui cause un événement, celui qui fait l’expérience d’un certain état psychologique (12), le bénéficiaire (13), la cause qui initie un événement de manière non intentionnelle (14), ou encore le lieu (15) : 11. Le ballon a cassé la vitre. 12. Karim aime Fatima. 13. Fatima reçoit un cadeau. 14. Le vent a cassé la branche. 15. Taza est une ville couloir Ces exemples indiquent que les notions de fonction grammaticale et de fonction sémantique sont également indépendantes, dans la mesure où le sujet grammatical des phrases (11) à (15) correspond à des fonctions sémantiques distinctes. De manière générale on peut dire que les fonctions sémantiques sont associées aux mots (généralement le verbe) alors que les fonctions grammaticales sont associées au positionnement dans la phrase. C’est pourquoi les fonctions sémantiques, déterminées par le verbe, sont constantes alors que les fonctions grammaticales sont variables, comme le montre l’exemple (16) : 16. (a) Karim a mangé la pomme. 17 La pomme a été mangée par Karim. La fonction grammaticale de sujet est occupée par Karim en (a) et par la pomme en (b). En revanche, Karim conserve la fonction sémantique d’agent dans les deux cas et la pomme celle de thème Le syntagme Sa notion Les unités qui composent une phrase sont appelées des syntagmes. Sa structure Les syntagmes sont des groupes formés autour d’une tête qui peut, dans certains cas, être précédée d’un spécifier et suivie d’un complément Type de syntagme spécifieur tête complémentnominal le mari de Fatima verbal veut faire les courses prépositionnel juste derrière le bâtiment adjectival très grosse blessure La tête est l’élément central du syntagme * un syntagme ne peut comprendre qu’un seul complément. La notion de complément correspond à celle d’objet direct en grammaire traditionnelle. Par exemple en (18), le syntagme nominal un gâteau occupe le rôle de complément du syntagme verbal, alors que les syntagmes prépositionnels qui suivent (avec gourmandise, depuis 10 minutes devant la cuisine) sont des ajouts. 18. Karim mange un gâteau avec gourmandise depuis 10 minutes devant la cuisine Syntaxe de la phrase simple et complexe Structure de la phrase simple Phrase Syntagme nominal Syntagme verbal Déterminant Nom verbe Syntagme Nominal Déterminant Nom La femme prépare son gâteaux On peut aussi représenter la structure de la phrase sous forme de formalisme, en mettant les syntagmes entre crochets : [Ph[SN[Dét la][N femme]][SV[V prépare][SN[Dét son] [gâteau]]]]. Les phrases complexes Un exemple : 19. Le chat de ma voisine [GN Le chat][GP de [GN ma voisine]]]. 20. Je sais que Karim croit que la chatte que tu as rencontrée est poilue. [Ph1 Je sais [Ph2 que Karim croit [Ph3 que la chatte [Ph4 que tu as rencontrée] est poilue]]]. Le principal intérêt de cette analyse réside dans sa grande puissance explicative couplée avec une certaine simplicité formelle. En effet, la même structure s’applique à toutes les unités d’analyse de la syntaxe, que sont les syntagmes, les phrases simples et les phrases complexes. CHAPITRE 5 SEMANTIQUE, PRAGMATIQUE & ANALYSE DES INTERACTIONS La sémantique (le sens des mots ) Complexité du sens Le sens d’un mot est donc complexe : il renvoie à la situation, au contexte, à la référence, au sujet, au système de la langue. Autrement dit, le sens d’un signe ne se définit pas par l’adéquation du signe à l’objet. Sens, situation et contexte La situation permet de comprendre qu’alors est employé, non comme conjonction à valeur temporelle ou logique, mais comme introducteur (équivalent de bonjour). Le contexte, l’entourage linguistique d’un mot, permet d’attribuer un sens plutôt qu’un autre. C’est le cas pour les mots à plusieurs sens (polysémie) et pour les homographes (mots ayant des signifiants et des formes graphiques identiques Sens et référent La perception d’un référent particulier est accompagnée d’une identification de ce référent à une classe d’objets appartenant au domaine de l’expérience Si le domaine d’expérience est identique à la référence, la perception d’un signifié précis peut accompagner la perception du référent Ex Deux botanistes accorderont le même signifié au mot abaca (textile tiré des feuilles d’un bananier) Si le domaine d’expérience n’est que voisin, il y aura perception d’un signifié approximatif Ex pour un français, le café est un lieu où l’on sert des boissons, entre autres alcoolisées pour un marocain, le café est un lieu où on boit du thé, du café ou de la limonade mais pas d’alcool Si le domaine d’expériences est différent, il Ya identification abusive d’un référent ou pas d’identification du tout. La pragmatique -Introduction La pragmatique s’intéresse au langage en contexte elle a pour objet ( ce qui relève de l’utilisation du langage ) Nous aborderons les différents thèmes liés à la pragmatique, discipline qui a pour objectif d’étude le vouloir dire des locuteurs et les mécanismes de compréhension qui assurent la réussite de la communication ; nous insisterons essentiellement sur la théorie des Actes de langage, qui a marqué le début d’une science à savoir la pragmatique. L’acte de langage a l’avantage de lier 3 facteurs fondamentaux pour l’étude de la langue : la fonction, la forme et les conventions sociales. la théorie des actes de langage. L’itinéraire que nous allons suivre nous conduira d’Austin à Searle. P50 Analyse des interactions INTRODUCTION L’exercice de la parole implique une allocution ( خطاب ,( c’est-à-dire l’existence d’un destinataire physiquement distinct du locuteur L’exercice de la parole implique une interlocution ( دثة محا ( c’est-à-dire un « échange de mots » L’exercice de la parole implique une interaction, تفاعل ( c’est-à-dire que tout au long du déroulement d’un échange communicatif, les différents participants, que l’on dira donc des « interactants », exercent les uns sur les autres un réseau d’influences mutuelles - parler, c’est échanger, et c’est changer en échangeant. LA NOTION D’INTERACTION Pour qu’il y ait échange communicatif, li faut que les locuteurs parlent alternativement « engagés » dans l’échange, et qu’ils produisent des signes de cet engagement mutuel. Les salutations, présentations et autres rituels jouent pour ce faire un rôle évident. Mais la validation interlocutoire s’effectue surtout par d’autres moyens plus discrets et pourtant fondamentaux. L’émetteur Il doit signaler qu’il parle à quelqu’un par l’orientation de son corps la direction de son regard il doit aussi maintenir son attention par des sortes de « captateurs » (tel que « hein », « n’est-ce pas », « tu sais »,) réparer » les défaillances d’écoute ou problèmes de compréhension Des reprises, ou des reformulations qui qualifie généralement de phatiques utiliser par le locuteur pour s’assurer l’écoute de son destinataire. Le récepteur Il doit aussi produire certains signaux, pour confirmer au locuteur qu’il est sur le circuit communicatif. Ces régulateurs (ou signaux d’écoute) ont des réalisations diverses : non verbales (regard et hochement de tête, mais aussi à l’occasion froncement de sourcils, petit sourire, léger changement de posture…), vocales (« hmm » et autres vocalisations), ou verbales (« oui », « d’accord »). La synchronisation interactionnelle les activités phatiques et régulatrices ne sont pas indépendantes mais solidaires En cas de défaillance du locuteur (qui manifeste un certain embarras dans son élocution), l’auditeur a spontanément tendance à multiplier les régulateurs En cas de défaillance de l’auditeur (qui produit des signes de « détachement »), le locuteur a spontanément tendance à multiplier les phatiques. On appelle synchronisation interactionnelle l’ensemble de ces mécanismes d’ajustement, qui interviennent à tous les niveaux du fonctionnement de l’interaction LA NOTION DE CONVERSATION Diversités des interactions communicatives Les moyens par lesquels les membres d’une société peuvent interagir sont extrêmement divers, et ne sont pas toujours de nature langagière Il existe parfois un « distributeur officiel de tour de parole) En l’absence d’un tel distributeur, l’alternance des tours doit être autogérée, sur certaine règle proposer par les participants Le système accorde une place importante aux « négociations interactionnelles », qui peuvent se dérouler de façon paisible ou agressive Interactions verbales et non verbales Les interactions verbales (qui se réalisent principalement par des moyens verbaux, comme les conversations) Interactions non verbales (circulation, danse, sports collectifs, etc.) Certains types d’échanges communicatifs sont mixtes. Des actions verbales et non verbales qui se succèdent au déroulement de l’interaction . par exemple les consultations médicales (dont le « scénario » se décompose en différentes phases telles que l’interrogatoire, l’examen, le diagnostic, et la prescription), ou les interactions se déroulant dans certains établissements commerciaux (restaurant, boutique de vêtements, etc.) Différents types d’interactions verbales La famille des interactions verbales est elle-même nombreuse On trouve par exemple, les conversations familières, les entretiens , les interviews, les débats, les échanges didactiques, les rencontres scientifiques, les réunions de travail, les séances de tribunal….. Première tâche donc de l’analyse des interactions c’est de tenter l’inventaire et la typologie sur les critères tels que La nature du site (cadre spatio-temporel) Le nombre et la nature des participants, Le but de l’interaction Son degré de formalité, et son style (plutôt sérieux ou ludique, conflictuel ou consensuel…) Récapitulons Les conversations constituent un type particulier d’interactions verbales. les conversations sont généralement considérées comme la forme prototypique en la matière, interactions verbales. Les échanges communicatifs réels ne sont pas forcément « typologiquement purs » on constate fréquemment au cours d’une interaction certains glissements d’un genre à l’autre (par exemple, d’un bavardage informel à un registre plus professionnel dans une négociation commerciale, ou une consultation médicale) LES RÈGLES CONVERSATIONNELLES on les utilisent quand je me conforme pour mener à bien des activités comme les discussions avec les collègues, aussi banales soient-elles, les caractéristiques sont les suivantes Ces règles sont de nature très diverse, car les conversations sont des objets complexes, qui fonctionnent à différents niveaux. Elles sont très solidaires du contexte. • Elles changent selon les sociétés et les cultures L’objectif de l’analyse conversationnelle est précisément d’expliciter ces règles en tous genres qui sous-tendent le fonctionnement des échanges communicatifs . Elles sont relativement souples LES DIFFERENTS COURANTS EN ANALYSE DES INTERACTIONS L’APPROCHE DE TYPE « PSY » (PSYCHOLOGIQUE ET PSYCHIATRIQUE) L’idée c’est que les troubles qui affectent l’individu résultent, d’un dysfonctionnement du système relationnel communicatif ou l’individu se trouve pris, donc le traitement doit porter sur la transformation de ce système global, c'est-à-dire la thérapie familiale APPROCHES ETHNOSOCIOLOGIQUES On cite 2 L’ethnographie de la communication (D. Hymes, J. Gumperz) Pour lui, savoir parler, ce n’est pas seulement être capable de produire des phases bien formées, mais c’est aussi maîtriser les conditions d’utilisation adéquate des possibilités offertes par la langue L’ethnométhodologie Le terme d’ethnométhodologie il s’agit dans cette perspective de décrire les « méthodes » (procédures, savoirs et savoir-faire) qu’utilisent les membres d’une société donnée pour gérer comme il convient l’ensemble des problèmes communicatifs qu’ils ont à résoudre dans la vie quotidienne. L’APPROCHE LINGUISTIQUE la linguistique s’occupait de système du langue, à partir d’exemples fabriqués; lorsqu’elle s’attaquait au discours, il s’agissait de discours écrits, et monologaux. Mais durant les années 1980, elle a commencé à rattraper le temps perdu, grâce à des chercheurs, L’APPROCHE PHILOSOPHIQUE Le modèle philosophique adopte la notion d’acte de langage, élaborée dans le cadre de la philosophie analytique anglo-saxonne. Dans le champ philosophique sont bien nées d’autres notions LE CONTEXTE LES INGRIDIENTS DU CONTEXTE Le site (setting ou cadre spatio-temporel) Quelles sont les caractéristiques du lieu où se déroule l’interaction ? Le cadre temporel est pour le déroulement de l’interaction : on ne salut pas son interlocuteur au beau milieu de la conversation, on ne lui offre pas ses vœux de nouvel an en plein été, Le but le but global de l’interaction (ex. : « visite chez le médecin »), et les buts plus ponctuels correspondant aux différents actes de langage réalisés au cours de la rencontre. Les participants leur nombre : conversation en tête à tête, à trois (« trilogue »), ou davantage (« polylogue ») ; - leurs caractéristiques individuelles : degré de connaissance, nature du lien social (familial ou professionnel, LE CADRE PARTICIPATIF Les rôles interlocutifs Tout échange communicatif implique l’existence : - d’un émetteur, ou locuteur ; - d’un ou plusieurs récepteurs, ou auditeurs qui sont censés occuper à tour de rôle la position émettrice Les différents types de récepteurs ° les participants « ratifiés » : ils font officiellement partie du groupe conversationnel, leur comportement non verbal Les simples spectateurs sont les témoins d’un échange dont ils sont en principe exclus Les récepteurs « en surplus » l’émetteur est conscient de leur présence dans l’espace perceptif Les « épieurs » surprennent à l’insu du locuteur un message qui ne leur est en rien destiné conversation privée peut être écoutée par un auditeur de passage, derrière la porte, etc.) Les destinataires directs, ou allocutaires, ceux que le locuteur admet ouvertement comme ses principaux partenaires d’interaction ; et les destinataires indirects (ou « latéraux »). LE MATERIAU Des constructions collectives qui sont des conversations faites de mots, mais aussi de silences et d’intonations, de gestes, de mimiques et de posture. Le matériel verbal C’est l’ensemble des unités qui relèvent de la « langue » (unités phonologiques, lexicales, morphosyntaxiques) Le matériel paraverbal (prosodique et vocal) On relève toutes les unités qui accompagnent la linguistique, qui sont transmises par le canal auditif : intonations, pauses, intensité articulatoire, débit, particularités de la prononciation, caractéristique de la voix. Le matériel non verbal Les signes statiques, c’est-à-dire tout ce qui constitue l’apparence physique des participants : caractères naturels, (rides, bronzage…) ou surajoutés (vêtements et parures, maquillages, décorations, etc.) l’âge et le sexe appartenance ethnique et socioculturelle Les cinétiques lents , les distances, les attitudes et postures. • Les cinétiques rapides : jeu des regards, des mimiques et des gestes. LE SYSTÈME DES TOURS DE PAROLE Toutes les pratiques communicatives sont des conduites ordonnées par certaines règles de procédure 1° Règles qui permettent la gestion de l’alternance des tours de parole, c’est-à-dire la construction de ces unités formelles que sont les « tours » 2° Règles qui régissent l’organisation structurale de l’interaction 3° Règles enfin qui interviennent au niveau de la relation entre les personnes ces règles créent pour les interactants un système de droits et de devoirs, donc un système d’attentes, lesquelles peuvent être satisfaites, ou contrariées. LE PRINCIPE D’ALTERNANCE Toute interaction verbale se présente comme une succession de « tours de parole » Le « locuteur en place » (L1 a le droit de garder la parole un certain temps, mais aussi le devoir de la céder à un moment donné ; Son « successeur » potentiel (L 2 : a le devoir de laisser parler L1, et de l’écouter pendant qu’il parle ; il a aussi le droit de réclamer la parole au bout d’un certain temps, et le devoir de la prendre quand on la lui cède. L’activité dialogale a donc pour fondement le principe d’alternance ( par tour ) Dans une conversation, la fonction locutrice doit être occupée successivement par différents acteurs équilibrage relatif de la longueur des tours non seulement celui qui monopolise la parole, mais aussi celui qui tient un discours exclusivement Une seule personne parle à la fois dans le chevauchement de parole mais ils ne doivent pas se reproduire trop souvent, Il y a toujours une personne qui parle les intervalles de silence (moment de silence) séparant les tours LE REGLAGE DE L’ALTERNANCE (tour ) Dans certains cas, les tours sont alloués par une personne qui occupe la fonction de « distributeur officiel des tours ». Dans un autre cas les changements de tour sont négociés par les participants eux-mêmes, L1 abandonne la parole à L 2, cela pose deux problèmes distincts À quel moment s’effectue l’opération de relais ? (Problème de l’emplacement du changement de tour) 2° A qui le tour ? (Problème de la nature du « successeur ») L’emplacement du changement de tour le changement de tour doit normalement s’effectuer à un « point de transition possible ». Des signaux de fin de tour Signaux de nature verbale : comme les questions, le morphème connotant la clôture (« bon », « voilà »), ou expression phatique (comme « hein ? », « non ? », etc.). Signaux prosodiques : ralentissement du débit chute de l’intensité articulatoire, puis pause de la voix. Signaux de nature mimo-gestuelle regard soutenu porté en fin de tour sur le destinataire, et achèvement de la gesticulation en cours La nature du « successeur » Une fois que L1 veut abandonner la parole quelqu’un doit la prendre On distingue deux techniques de sélection du successeur : C’est L 1 qui sélectionne L 2 à l’aide de certains procédés verbaux (nomination explicite, contenu des propos) ou non verbaux (orientation du corps et direction du regard Lorsque on n’arrive pas au premier cas donc on utilise : L’autosélection de L2 qui s’intronise successeur de L 1 en enchaînant le premier LES « RATÉS » (défaites) DU SYSTEME DES TOURS Ces « ratés » sont inévitables et fréquents. Le silence prolongé entre deux tours quand les signaux de fin de tour ont été mal perçus, ou quand les successeurs potentiels n’ont pas le désir ou les moyens d’assurer l’enchaînement requis L’interruption « couper » la parole Chaque fois que L2 prend la parole alors que L1 n’a pas terminé son tour, il se rend coupable d’une « interruption » (volontaire ou non). Le chevauchement de parole Ce phénomène est fréquent dans les conversations « à la marocaine », que celles-ci aient lieu entre deux interlocuteurs (L2 se met à parler alors que L1 continue de parler L’intrusion c’est un locuteur « illégitime » qui s’empare de la parole, et vient parasiter le circuit interlocutif (L1 sélectionne L2, mais c’est L3 qui prend la parole en se sélectionnant) LA RELATION INTERPERSONNELLE Une interaction est une action qui affecte les relations de soi et d’autrui dans la communication en face à face et de décrire les relations qui se construisent, par le biais de l’échange verbal, entre les interactants eux-mêmes. LA RELATION HORIZONTALE dans l’interaction, les partenaires en présence peuvent se montrer plus ou moins « proches » ou au contraire « éloignés » L’état de cette relation dépend à la fois des caractéristiques « externes » et « internes » de l’interaction, selon un principe qui est le suivant les données externes Toute interaction se déroule dans un certain cadre et met en présence des personnes données, ayant certaines propriétés particulières, et entretenant un certain type de lien socio-affectif Dans ce cadre vont avoir lieu un certain nombre d’événements, et vont être échangés un certain nombre de signes (verbaux, paraverbaux et non verbaux) : ce sont les données internes. En ce qui concerne la relation horizontale, les facteurs contextuels les plus déterminants sont : - le fait que les interlocuteurs se connaissent un peu, beaucoup, ou pas du tout ; - la nature du lien socio-affectif qui les unit ; - la nature de la situation communicative (informelle ou formelle, voire cérémonielle) ; Les marqueurs les plus importants de cette relation horizontale. Les relationèmes horizontaux Cette dimension de la relation renvoi au fait que, dans l’interaction, les partenaires en présence peuvent se montrer plus ou moins « proches » ou au contraire « éloignés » : l’axe de la relation horizontale est un axe graduel orienté d’un côté vers la distance, et de l’autre vers la familiarité et l’intimité. 1° Marqueurs non verbaux et paraverbaux Le terme de « distance », dans cet usage est une métaphore spatiale, que l’on retrouve dans des expressions de la langue ordinaire : « garder ses distances », « être proche de quelqu’un », etc. c’est-à-dire que plus les interactants sont « proches » est plus ils se tiennent près. Les gestes constituent aussi un excellent indicateur de l’état de la relation, et particulièrement les gestes d’attouchement : il suffit par exemple d’observer dans les lieux publics la façon dont les gens « se tiennent » pour pouvoir se faire une idée relativement précise de la nature du lien qui unit les membres du groupe envisagé Signalons encore la posture, l’orientation du corps, le caractère plus ou moins relâché des attitudes ; la durée et l’intensité des contacts oculaires ; certaines mimiques (sourire, clin d’œil, etc.) En ce qui concerne les données paraverbales mentionnons l’intensité articulatoire et le timbre de la voix (exemple du chuchotement, caractéristique d’une relation d’intimité) ; le débit, qui généralement s’accélère en situation familière et ralentit en situation formelle ; corrélativement, la rapidité des enchaînements et l’importance des chevauchements de parole. 2° Marqueurs verbaux Les termes d’adresse sont évidemment à mentionner en premier, car ce sont les marqueurs les plus évidents de la relation, qu’il s’agisse : du pronom d’adresse, le tutoiement « tu, te, toi, ton, le tien, la tienne », etc.) est utilisé pour les proches étant le symbole par excellence de la familiarité, par opposition au vouvoiement « vous, votre, le vôtre, la vôtre », etc.) s'adressera plutôt aux personnes auxquelles on doit un certain respect ou avec lesquelles on désire maintenir une certaine distance sociale, qui marque la distance Outre les termes d’adresse, la relation horizontale peut se manifester verbalement par les thèmes abordés dans l’interaction (on ne parle pas des mêmes choses avec des proches et avec des inconnus) ainsi que par le niveau de langue utilisé : en situation formelle, on recourt à un langage soutenu ; en situation familière, on utilise un registre « familier ». LA RELATION VERTICALE Principe Qu’on l’appelle « pouvoir », « domination », ou « rapport de places », au fait que les partenaires ne sont pas toujours égaux dans l’interaction : l’un d’entre eux peut se trouver en position « haute » de « dominant », cependant que l’autre est placé en position « basse » de « dominé

« p__________ ____Résumer de cours de la linguistique__________________ La linguistique est l’étude scientifique du langage et elle est la discipline qui a eu le plus d’influence sur le développement des sciences humaines au 20ème siècle.

Science qui a pour objet l'étude du langage, des langues envisagées comme systèmes sous leurs aspects phonologiques, syntaxiques, lexicaux et sémantiques Ferdinand de Saussure est également reconnu comme le fondateur du structuralisme.

Un mouvement de pensée qui s’attache à étudier des phénomènes du point de vue d’un système plutôt que des éléments qui le composent La méthode de Saussure La première distinction fondamentale opérée par Saussure consiste à séparer l’objet d’étude de la linguistique de sa matière. Selon Saussure, objectif du linguistique externe c’est de mettre en rapport la langue avec des faits qui sont extérieurs (langue et politique, langue et société,) autant que La linguistique interne se concentre sur des phénomènes essentiel au système linguistique (phonologie) et (syntaxe) Selon Saussure, la linguistique doit être interne et pas externe. Distinguer matière et objet de la linguistique Le premier apport majeur de Saussure, a été de distinguer clairement la matière de la linguistique de son objet. La matière de la linguistique, c’est l’ensemble des manifestations du langage, qui sont hétérogène, diverses, multiformes, et comme telles insaisissables dans leur totalité. L’objet de la linguistique, c’est le sous-ensemble des manifestations du langage que le linguiste « construit ».

Si la matière est donnée d’avance, l’objet, lui, résulte de décisions. Langage, langue et parole la langue est un système de communication conventionnel particulier .elle est un ensemble structuré composé d’éléments et de règles permettant de décrire un comportement la langue est acquise langage faculté universelle de l’humain de construire des langues pour communiquer et Fonction d'expression de la pensée, mise en œuvre par la parole ou par l'écriture.

Le langage est inné. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles