L'ingénu, Voltaire l.6-32 (commentaire)
Publié le 05/04/2021
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«
Félix Karl
Commentaire composé sur L’Ingénu, Voltaire l.
6-32
Philosophe du XVII è me si è cle, Fran ç ois-Marie AROUET pr é nomm é
Voltaire, inspire et forme une é lite europ é enne é clair é e depuis son
domaine de Ferney.
Essentiellement connu pour ses trag é dies lors de la
parution en 1767 du conte philosophique L ’ Ing é nu , il est aujourd ’ hui
consid é r é comme le grand é crivain fran ç ais des Lumi è res.
Ce conte
raconte les aventures d ’ un Huron, l ’ Ing é nu, tout juste arriv é en France
qui d é couvre la vie fran ç aise avec m é fiance et bon sens.
Dans le
chapitre 14, il est emprisonn é avec Gordon et discute avec lui, un vieux
jans é niste pers é cut é par les j é suites.
Il se trouve que Gordon,
pr é c é demment responsable et « mentor » de L ’ Ing é nu, va remettre en
question le fonctionnement de la soci é t é et des religions europ é ennes
suite à son é change avec l ’ Ing é nu.
Dans quelle mesure l ’ Ing é nu critique-
t-il les travers des hommes et ouvre-t-il les yeux à Gordon ? Tout
d ’ abord nous allons é tudier comment les th è ses du Huron et de Gordon
s ’ opposent dans une discussion anim é e o ù le ma î tre (Gordon) devient
é l è ve et l ’ é l è ve (l ’ Ing é nu) m è ne l ’ entretien ; à travers ce dialogue Voltaire
fait la satire de l ’ obscurantisme et pr ê te au Huron les id é es des
philosophes des Lumi è res.
Dans cette discussion, deux personnages et deux th è ses tr è s
dif é rentes s ’ opposent, celle du Huron, un sauvage qui se base sur la
r é flexion et la raison, et celle de Gordon tr è s impr é gn é e par le
jans é nisme, la soci é t é et les dogmes religieux.
Gordon est un ê tre qui
r é agit afectivement et prend au d é but un ton paternel, voire protecteur
face au Huron comme le d é montre la p é riphrase afective “ mon cher
enfant “ (L.11), cette m é taphore montre qu ’ il consid è re alors le Huron
comme son enfant puisqu ’ il pense qu ’ il n ’ a pas finalis é son é ducation.
Gordon r é pond au Huron en « soupirant » (L.11) : ce g é rondif met en
é vidence le fait qu ’ il semble sup é rieur à Huron ; c ’ est lui le ma î tre qui
corrige son é l è ve.
Il tente aussi de raisonner et r é pond à L ’ Ing é nu de
fa ç on didactique, prenant le ton d ’ un ma î tre face à son disciple : « tous
les hommes sont d ’ accord sur la v é rit é ́ lorsqu ’ elle est d é montr é e, mais
ils sont trop partag é s sur les v é rit é s obscures » ; l ’ expression “ tous les
hommes sont d ’ accord “ joue comme un modalisateur qui manifeste la
certitude avec laquelle il exprime sa propre pens é e.
Il s ’ exprime de
mani è re tr è s g é n é ralis é e comme le souligne l ’ expression « tous les
hommes » (L.11) et le pr é sent de v é rit é g é n é rale.
Le connecteur logique
« mais » montre qu ’ il n ’ a aucun doute sur ses propos ; pourtant il
s ’ exprime sur la v é rit é qui est un mot abstrait et une notion tr è s
relative.
L ’ on peut alors s ’ imaginer qu ’ il souhaite impressionner
L ’ Ing é nu par une structure de phrase claire et rigoureuse et des mots.
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