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La satire - Commentaire de L'Ingénu de Voltaire

Publié le 26/01/2021

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Les injustices sociales ne les émeuvent pas davantage. Comme tous les médiocres, ils utilisent à leur profit les abus de la société et de l'administration d'Ancien Régime. Le prieur veut résigner1 2 son bénéfice à son neveu. L'abbé de Saint-Yves n'hésite pas à faire enfermer sa sœur dans un couvent et à solliciter une lettre de cachet contre elle. Enfin, ils sont vaniteux. Ils sont prêts à tout pour faire baptiser le Huron, moins par conviction religieuse que par fierté sociale. L'évêque de Saint-Malo, « flatté », arrive « dans un pompeux équipage » et « MIle de Saint-Yves, en bénissant Dieu, [met] sa plus belle robe et [fait] venir une coiffeuse de Saint-Malo pour briller à la cérémonie » (chap. III). La même vanité explique qu'ils incitent l'ingénu à se rendre à Versailles car « cela seul lui donnerait un prodigieux relief dans la province » (chap. VII). Étroits, superficiels, irréfléchis, ils font éclater leur médiocrité dans les circonstances graves; les milices bretonnes « meurent de peur » pendant l'assaut anglais et le bailli se cache « dans sa cave » pendant toute la durée du combat (chap. VII). Enfin, seule Mlle de Saint-Yves obtient quelque chose à Versailles : sortis de leur canton, les autres sont de parfaits incapables.

« La satire L:/ngénu, rédigé au printemps 1767, est imprimé en juillet li est publié anonymement en août, d'abord à Genève, puis à Paris et bientôt retiré de la vente par la police.

Certains traits de l'actualité expliquent ce regain d'énergie.

1760 marque un renouveau d'acti­ vité chez Voltaire comme chef de la bataille philosophique et comme homme d'action.

LA CRITIQUE DE LA RELIGION La critique de la religion occupe une place prépondérante dans l'œuvre de Voltaire.

Il ne professe pas l'athéisme, qui nie l'existence de Dieu, mais le déisme, c'est-à-dire qu'il croit à l'existence d'un Dieu et préconise une religion sans dogme, sans église, essentiel­ lement dominée par la morale.

Il s'attaque aux différentes sectes, à l'intolérance, au fanatisme, au clergé et aux superstitior.is léguées, selon lui, par !'Écriture et l'Église.

1 La critique du jansénisme Le contexte politico-religieux L:lngénu se déroule en 1689 et Voltaire rédige le conte presque un siècle plus tard, en 1767.

Les différents événements religieux de ces deux périodes, étroitement mêlées dans le conte, expli­ quent l'attitude ambiguë de Voltaire vis-à-vis des jansénistes.

1.

On trouvera p.

81-88 une analyse des procédés de l'ironie et du comique dan.q l'ingénu et de leur fonctionnement dans le cadre de la satire.. »

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