Databac

L'Inde

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : L'Inde Ce document contient 9513 mots soit 21 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.

« L'Inde La période du début du XVIe à la fin du XVIIIe siècle constitue une étape complète dans l'histoire de l'Inde.

En troissiècles, elle vit en effet se former puis s'effriter l'empire moghol, naître d'importances forces politiques hindouestelles que les Marathes et les Sikhs et s'implanter progressivement les puissances économiques européennes :Portugal, Hollande, France, Danemark et surtout Angleterre.

Ces trois facteurs ont laissé une profonde empreinte surtous les plans de la vie indienne : politique et économique, religieux, social et culturel. A partir des invasions conduites par Babar, l'empire moghol s'établit fermement en Inde.

Malgré les difficultésd'Houmayoun qui doit faire face aux chefs afghans du Bengale tels que Sher Shah, son fils Akbar, doué d'une forcede caractère peu commune, d'une bravoure à toute épreuve et d'une intelligence supérieure, parvient à conquérirtout le Nord de l'Inde (1582) S'appuyant sur l'ensemble de la population tant hindoue que musulmane, il réussit parsa tolérance et son éclectisme à profiter de toutes les compétences et à plonger profondément dans le sol indienles racines d'un arbre qui trouve une vigueur renouvelée dans l'élément autochtone.

L'appui des guerriers rajpoutsapporte une aide considérable à son action militaire.

L'efficacité des rouages hindous déjà en place, en particulierdes Kàyasthas (caste des scribes), lui est d'un grand secours pour l'adaptation du système administratif perso-arabique aux conditions indiennes.

Enfin, grâce à son syncrétisme, les deux religions se rapprochent indubitablementl'une de l'autre comme en témoigne la progression du soufisme, du côté islamique et du culte de la bhakti, du côtéhindou.

Tous deux s'inspirent d'un mysticisme affectif tendant à la connaissance directe de Dieu par lacontemplation.

L'hindouisme se rapproche de plus en plus d'un monothéisme, le soufisme s'écarte de la rigidité et dela sérénité islamiques.

Ces deux courants étaient déjà largement répandus dès la fin du XVe siècle et le début duXVIe.

Les œuvres du poète Kabir (1440-1518) de Mohamed Jàyasi (1540) et du gourou Nànak, fondateur de lareligion des Sikhs (1469-1538) en sont un témoignage.

A la cour même d'Akbar, les nobles les plus proches de lui,tels Aboul Fazal, son enthousiaste biographe, et ses fils sont soufis ; les prédicateurs soufis, les sants et les yogisqui s'adressent aux foules utilisent pour leur prédication la langue hindi sous sa forme parlée.

Ainsi évolue peu à peuune langue commune qui devait prendre de plus en plus d'importance et, à travers les inévitables modificationssubies par toute langue vivante, aboutir à la forme moderne de l'hindi actuel.

Le mode de vie très persianisé de lacour d'Akbar introduisit dans la vie sociale une certaine recherche vestimentaire, culinaire et protocolaire, étrangèreaux mœurs proprement hindoues, beaucoup plus simples.

Une nouvelle classe aristocratique émergea, composéed'éléments appartenant aux deux communautés, et développa une culture commune assez éloignée de la massepopulaire.

Ce fait explique qu'un grand poète comme Tulsi Dàs, auteur du célèbre Râmacaritamânas, ait été presqueinconnu à la cour d'Akbar aussi bien que Sur Dàs.

Tous deux s'adressaient à un autre public : celui des massespopulaires.

Elles écoutaient passionnément leurs poèmes chantés dans lesquels elles se reconnaissaient, qu'ellescomprenaient et qui leur communiquaient ce fonds solide et permanent de culture toujours sensible dans l'Indecontemporaine même chez des illettrés. Au point de vue artistique, l'influence persane est très nette, mais on remarque déjà, dans le détail, le début d'unart plus spécifiquement indien à Fatehpour Sikri, ancienne capitale d'Akbar, si bien conservée jusqu'à nos jours. C'est encore sous son règne que se place la consolidation de l'implantation portugaise en Inde.

Vasco de Gama avaitdébarqué à la fin du XVe siècle et les Portugais étaient installés à Calicut, Cannamore et Cochin.

Albuquerque(1509-1515) devint vice-roi, s'empara de Goa et consolida ses positions.

Ce n'est que vers le milieu du XVIe siècleque les jésuites commencèrent à faire sentir leur influence.

Les Portugais ne se conduisaient pas mieux que les piresmusulmans sur lesquels s'exerçait d'ailleurs tout particulièrement leur animosité.

Ils convertissaient de force,épousaient de force et tuaient ceux qui leur résistaient.

L'introduction de l'Inquisition porta l'intolérance à soncomble.

Cependant, Akbar, par souci d'information impartiale ou par curiosité intellectuelle, invita des jésuitesportugais à sa cour pour participer aux discussions religieuses et confia menue l'éducation de son fils à un jésuiteportugais.

Ceux-ci espérèrent le convertir, mais en vain.

Leur influence est restée d'ailleurs à peu près nulle dans leNord du pays et n'est sensible que dans le Sud de l'Inde.

On leur doit les premiers essais d'introduction del'imprimerie en Inde et l'un des documents les plus anciens imprimés en caractères nagari se trouve à la bibliothèquedu Vatican.

Le fils et successeur d'Akbar, Jahangir, devait pendant son règne amplifier certaines des tendancesamorcées précédemment.

Son rôle au point de vue militaire se borna à pacifier le Mewàr et à maintenir au Deccanun équilibre relatif, mais au point de vue religieux et culturel, il encouragea un épanouissement complet de latolérance et des arts.

Dès l'année 1606, il montre aux jésuites portugais une faveur spéciale, leur laissant exercerlibrement le droit de conversion octroyé par son père et permettant les célébrations publiques du culte catholique.Lui-même était instruit dans la religion chrétienne au point que l'on crut sa conversion possible.

Mais il n'en fut rien.Peut-être n'en eut-il même jamais l'intention et il est fort peu probable que son entourage musulman, si tolérant fût-il, l'ait accepté.

Les choses se gâtèrent bientôt à l'arrivée en 1608 de l'ambassadeur anglais William Hawkins queJahangir retint à la cour et combla de faveurs.

Les Portugais prirent très mal la chose.

Jahangir s'en effraya toutd'abord, puis, voyant la supériorité maritime des Anglais d'une part et furieux d'autre part contre les Portugais quiavaient osé attaquer et piller des vaisseaux impériaux, il renvoya les jésuites, interdit le culte et ferma les églises.Sa foi naissante n'était pas dénuée d'un certain réalisme.

La balance penchait décidément en faveur des Anglais quien 1612 obtenaient du gouverneur du Goujarat la permission de faire du commerce à Sourat où depuis 1609 étaientdéjà installés les Hollandais.

C'était le déclin de l'influence portugaise en Inde bientôt réduite à la seule possessionde Goa.

Sir Thomas Roe arriva en 1616 à la Cour de Jahangir comme ambassadeur Officiel de Sa Majesté britanniqueaccompagné de son chapelain Edward Terry.

Ce dernier a laissé un récit de son séjour qui est un des témoignagesles plus intéressants sur la vie à la Cour moghole.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles