L'inconscient peut il dédouaner l'homme de toute responsabilité?

« L'inconscient est une notion proposé par Freud vers la fin du XIX siècle.

Il s'agit d'une zone obscure de l'homme ou se logerait toutes les pensées non conscientes ourefoulées, des pensées qui agiraient par la suite en permanence sur notre esprit.

Cette notion, Freud l'a conçue après de nombreuse recherches et expériences.

Elle est àl' origine de la psychiatrie, un domaine de la médecine parfois contestée mais internationalement reconnue.

Cependant considérer l'existence de l'inconscient peutsoulever des problèmes.

Si il existe des pensées, les nôtres, qui agissent sur nous et dont nous n'avons pas conscience, nos gouts, nos choix, nos actions, nos pensées,voire notre état physique sont ils tous influencés par cet inconscient que l'on ne semble pas pouvoir maitriser ?En somme est ce que l'inconscient s'oppose à la maitrise de soi ?Il s'agit d'une question incontournable de notre société puisqu'elle pose le problème de liberté et de responsabilité chez l'homme.

L'homme est il capable de maitriserson inconscient et donc agir de manière libre et responsable?Pour y répondre nous allons dans un premier temps étudier en quoi l'inconscient met en péril la maitrise de soi.

Dans un deuxième temps, nous nous arrêterons sur lesconditions de la maitrise de soi, c'est à dire notre capacité à utiliser notre raison et la connaissance de nous même, à mobiliser notre volonté pour tenter de nousmaitriser.

En conclusion nous chercherons à comprendre s'il est possible d'agir de manière libre et responsable, malgré le poids de notre inconscient. L'inconscient influe sur la maitrise de soi. L'existence de l'inconscient semble logiquement s'opposer à la connaissance de soi.

Par définition, parler d'inconscient tend à remettre en question la souveraineté dela conscience.

En effet, dire qu'il existe en moi des pensées dont je n'ai pas conscience et qui influent sur moi en permanence signifie que je ne suis pas le « seul maîtreà bord ».

Mon moi serait donc constitué d'une partie obscure que je ne connais pas.

De plus, l'influence de cet inconscient dans notre personnalité est très importante.Lors de ses recherches sur l'inconscient Freud a remarqué que la majorité de ses patients qui souffraient de pathologies ont accédé à la guérison en révélant lesévènements traumatisants de leur vie.

Cette révélation se déroulait durant un état de non conscience artificielle (la plupart du temps l'hypnose).

On peut donc voir quel'inconscient nous influence a partir de souvenirs qui sont en nous et dont nous n'avons pas conscience.

Des éléments de notre vie que nous devrions savoir nous sontcachés.

L'inconscient s'oppose donc bien à la connaissance de soi.Les lapsus et les rêves sont des évènements de la vie courante mettant concrètement en évidence les limites de notre maitrise personnelle : tous deux nous empêchentd'user de notre volonté.

Dans le cas du lapsus il s'agit d'un phénomène rapide que l'on ne peut pas anticiper.

Une action qui n'a pas le temps d'être soumis à notremorale et à notre raison.

Le mot « lâché » n'est pas issue d'une pensée consciente.

Nous n'avons pas pu choisir, il ne s'agissait pas forcément de notre volonté.

Dans lecas du rêve il s'agit d'une pensée construite mais non consciente.

Notre morale et notre raison ne peuvent pas entrer en jeu car nous sommes endormis et nous n'avonspas conscience de notre état.

Qui peut lors d'un rêve se rendre compte qu'il rêve? Ainsi nous ne pouvons pas intervenir de manière consciente dans notre rêve.

Encoreune fois nous ne pouvons pas user de notre volonté.

Ainsi, admettre l'existence de l'inconscient revient à le considérer responsable de ces deux phénomènes doncresponsable d'une forme de censure de notre volonté. L'inconscient contribue à l'aliénation de notre comportement par notre environnement.

Dès l'enfance, l'inconscient est lui déjà présent et capable d'assimiler tout cequi lui est proposé.

Il nous permet d'apprendre notre langue, mais conditionne aussi nos gouts, notre caractère, notre culture, voire notre morale.

L'inconscients'oppose à la connaissance de soi car il est l'ouvrier majeur de ce soi.

Car si on ne peut pas se rappeler des débuts de notre enfance, ce que nous avons vécu pendantcette période nous a poussé à être ce que nous sommes.

Ainsi dans chaque pays on peut retrouver des similitudes entre les habitants, des gouts vestimentaires,musicaux, etc.

Même une fois adulte, l'inconscient reste très présent dans l'évolution de notre caractère.

Les commerçants l'ont bien comprit, les publicités actuelless'attaquent bien plus a notre inconscient qu'a notre raison. Les arguments avancés et les exemples cités semblent donc montrer que l'inconscient interdit en partie la maitrise de soi.

Cependant même si nous sommesconstamment influencés par notre inconscient, nous ne sommes pas obligés par nos désirs et nos pulsions.

En effet même si l'inconscient tend à faire de la conscienceune partie superficielle de notre être, elle reste une partie déterminante du notre moi car elle nous permet de raisonner.

Elle nous permet de prendre conscience dubien fondé de nos désirs, de peser le pour et le contre et d'aller à l'encontre de ceux ci.

La capacité à raisonné de manière consciente semble donc en opposition avecl'inconscient pour la maitrise de soi. Comment le conscient nous permet de contrôler nos désirs. L'homme est capable de maitriser ses pulsions.

Nous sommes capables de peser le pour et le contre et de répondre oui ou non.

Je pourrais très bien avoir un granddésir de voler un magazine dans une librairie mais ma raison et ma morale m'en empêcheraient.

On peut d'ailleurs observer chez une personne ivre (qui est doncmoins apte à se servir de sa raison et de sa morale), qu'elle suit plus facilement ses pulsions qu'une personne sobre.

Ceci conforte l'idée que ce soit un raisonnementconscient qui nous permet de lutter contre nos désirs.

Nous sommes capables de soumettre nos pulsions aux exigences morales et sociales et donc de les maitriser enpartie malgré l'existence de l'inconscient.

La notion d'inconscient pose un paradoxe.

Comment pourrais-je être en train de parler de quelque chose dont je ne devraispas avoir conscience.

En effet, l'homme a pu a partir d'études, identifier l'inconscient et apprendre à mieux le connaître, or la connaissance d'une chose est le premierpas vers la maitrise de celle ci.Descartes pu en témoigner avant même la mise en place de la notion d'inconscient.

Il semble à travers son témoignage que Descartes ai compris une des règles quirégit notre comportement pour ensuite être apte à s'en défaire.

A travers un texte ou il explique que la raison pour laquelle il a longtemps aimé les « personneslouches » (qui louches) est du au fait qu'enfant, il s'était épris d'une « jeune fille un peu louche ».

De plus, ceci avait lieu avant qu'il ne s'en rende compte, car une foisqu'il y a réfléchie il n'en a « plus été ému ».

Sans le savoir Descartes avait procédé à une psychanalyse.Ceci supporte l'idée que l'homme a la capacité de se défaire de l'influence de l'inconscient s'il arrive à bien se connaître.

Une connaissance qui peut être apportée grâceà un travail sur soi même à partir de pratiques telles que le yoga, la méditation,etc. On a vu dans les deux premières parties de ce devoir, d'une part, le rôle majeur de l'inconscient dans la construction de notre être mais aussi la manière avec laquelleil peut s'exprimer au détriment de notre volonté, d'autre part les possibilités qu'il y avait de mieux se connaître et de maitriser ses pulsions.

Dans ce contexte quellepart de liberté et de choix nous reste t il dans notre vie ? L'inconscient peut il dédouaner l'homme de toute responsabilité? Pour dédouaner l'homme de toute responsabilité l'inconscient doit s'opposer à sa liberté de choisir.

L'inconscient ne doit pas lui laisser le choix de dire oui ou non.Ainsi le premier argument évident est l'action de censure de notre volonté par l'inconscient.

Or nous avons pu observer dans le premier axe que l'inconscient peutjouer ce rôle.

Cette action reste cependant limitée à un cadre restreint car ce n'est qu'a travers le lapsus et le rêve que l'inconscient peut réellement passer outre notreconscience et notre volonté.

Le lapsus reste une action très mineure puisqu'il ne s'agit que d'un mot et non d'une action construite.

Quant au rêve il s'agit d'une actionqui se limite au domaine de la pensée puisque nous somme endormis.L'aspect le plus inquiétant de l'inconscient à ce sujet est son rôle dans la construction de notre être alors que la conscience n'est pas encore formée.

Cette partie denotre enfance conditionnerait l'individu suivant deux facteurs : notre environnement et notre inconscient.

Selon Marx notre conscience ne serait alors qu'un « produitde la vie social ».

Ce formatage de l'individu selon son milieu social laisserait à penser qu'un individu commettant un crime pourrait être excusé en partie par le. »