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L'IDÉE D'OBJET

Publié le 15/05/2020

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« L'IDÉE D'OBJET Décrire dans leur spécificité les cinq sensations : « Chacun de nos sens ne connaissant jamais ce que connaissent les autres sens, jamais ce qui est commun à tousles sens, comme l'égal ou l'inégal, l'un et le plusieurs, et, en bref, le monde unique que nous croyons connaître parleur moyen, jamais rien de tout cela ne sera connu par un des sens, ni par aucune autre partie du corps, aucunepartie ne pouvant être ce que sont les autres.

» On voit donc la nécessité d'un principe unifiant : unité théorique de l'objet, qui dépasse la simple liaison empirique. A) Pas de fait avant l'idée Pas d'étendue visuelle ou tactile avant l'étendue.

La perception d'un être réduit au toucher ne serait pasconcevable : « toucher un solide, c'est à la fois être arrêté par lui et n'être pas arrêté par lui, c'est toucher et enmême temps connaître par la vue un autre acte de toucher comme possible; toucher c'est en même temps voir.

» Démonstration : 1° Que peut être notre notion de solidité, si, en même temps que nous constatons qu'un mouvement de notre mainest arrêté et remplacé par une douleur croissante, nous ne nous représentons pas quelque autre manièreactuellement possible de pénétrer jusqu'à d'autres corps ou jusqu'à d'autres parties de ce corps inaccessiblesmaintenant au toucher? Lorsque je touche un corps solide, que je me représente de ce corps autre chose que ceque j'en connais maintenant [par le toucher, c'est-à-dire un intérieur de corps, comprenant des positions que montoucher ne peut atteindre, et que pourtant je me représente cet intérieur du corps solide je ne puis le connaître parle toucher qu'en brisant le corps et en le reconstituant ensuite avec ses morceaux, ou tout au moins en imaginant,d'après des expériences autres, que je le brise et que je palpe quelques-unes de ses parties intérieures.

Encore necomprend-on pas bien comment il serait possible de se représenter intuitivement un même corps comme résistant etbrisé, de sorte qu'un être pensant, supposé réduit au sens du toucher, ne pourra, semble-t-il, que raisonner sur lasolidité, et ne pourra point du tout la percevoir. Pour les clairvoyants dont la vue est suffisamment éduquée, une telle intuition du solide n'est autre que celle d'uncorps transparent et dur, dont les parties intérieures, inaccessibles au toucher, sont imaginées au moyen de la vuecomme formant ensemble un système déterminé.

Si nous n'avions que le toucher, nous pourrions peut-êtreconcevoir et définir, à l'aide du langage, et par suite aussi prévoir ce qu'il y a à l'intérieur d'un corps qui nousrésiste, mais nous n'en aurions pas cette intuition qu'on appelle perception.

C'est donc visuellement que je mereprésente les parties d'un corps solide qui sont inaccessibles à mon toucher... 2° Dire par exemple que le toucher seul peut nous faire connaître le relief, la profondeur, ou, comme on le dit, latroisième dimension, tandis que la vue ne nous ferait connaître qu'un espace à deux dimensions, cela ne présentepas un sens très net.

Pour un homme réduit au seul toucher, toutes les dimensions possibles expriment un relief ouune profondeur c'est-à-dire représentent un mouvement possible de notre corps, et la troisième ou plutôt l'autredimension se réduirait à l'imagination d'un mouvement qui diviserait les corps résistants, c'est-à-dire à l'imaginationd'un mouvement actuellement impossible.

Or, si l'on est supposé réduit au toucher, une telle imagination estimpossible ou tout au moins vague et confuse.

Au contraire, par la vue j'éprouve des sensations qui me permettentde me représenter des choses qui pourraient être touchées mais qui pourtant ne peuvent pas l'être présentement,et c'est ainsi que la vue de la profondeur par exemple, ou l'autre dimension tactile, peut être l'objet d'intuition.

Parle toucher seul, nous ne pouvons que nous heurter aux corps solides grâce à la vue, ou à quelque sens analogue àla vue, nous pouvons nous représenter des solides. B) Sans le toucher nous n'aurions pas l'intuition de la surface La vue seule fera éprouver un grand nombre de sensations qui varient toujours quel que soit le mouvement de notrecorps; et en admettant que nous nous représentions quelques-unes de ces sensations comme possibles par certainsmouvements du corps, ces mouvements ne seront jamais assujettis à direction constante, car les corps que je voisne contrarient jamais les mouvements de mes yeux. En réalité, la notion de surface exige l'exercice du toucher, elle suppose un mouvement de direction constanteaccompagné d'une suppression de résistance constante : ce qui n'est possible que par la solidité de certains corps. Nous ne voyons pas, sans le toucher, sur un plan (idée empruntée aux tableaux).

L'imagination de ce plan (verticalà distance mal définie) suppose le toucher; plan qui limiterait et réglerait, dans certaines conditions, lesmouvements de mon corps et de ma main. Les images ne sont pas d'abord en contact avec l'œil même : l'aveugle-né qui écarte les images avec sa main quandon lui rend la vue par une opération montre qu'elles sont pour lui tangibles.

Si même il n'y a que sensations dansl'œil, de telles sensations auraient enfermé la perception d'une région du corps, d'une chose tangible, de l'œil.. »

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