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Libye (1985-1986)

Publié le 18/09/2020

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« Libye (1985-1986) En Libye, le colonel Kadhafi a de quoi être satisfait: pendant la seconde moitié de 1985 et au cours des premiers mois de 1986, il a fait plus d'une fois la "une" de la presse internationale grâce aux actions sensationnelles dont il a été, de près ou de loin, à l'origine.

Est-ce pour faire oublier à son peuple que la Libye est entrée dans une période d'austérité dont il avait depuis longtemps oublié les rigueurs? C'est que le pétrole n'est plus ce qu'il était: la baisse continue du dollar depuis le début de l'année 1985 et la chute sans précédent du prix des hydrocarbures en 1986 ont aggravé la crise économique dans laquelle la "Jamahirya" se débat depuis 1984.

Les recettes pétrolières ont péniblement atteint 10,9 milliards de dollars en 1985, contre 22 milliards en 1980.

Si la somme peut paraître importante pour un pays qui compte moins de 4 millions de citoyens, elle se révèle en fait insuffisante pour satisfaire les appétits d'une population depuis longtemps habituée à vivre dans l'aisance.

Les importations sont désormais strictement réglementées et les pénuries de produits de consommation courante sont devenues le lot quotidien de ce pays qui ne produit guère que de l'or noir. L'état de crise a d'ailleurs été invoqué par les autorités libyennes pour justifier les expulsions massives de travailleurs étrangers, égyptiens et tunisiens surtout, qui ont eu lieu en août 1985.

Mais il faut également voir dans cette initiative une manifestation d'hostilité de Kadhafi vis-à-vis de deux voisins jugés trop inféodés au camp occidental et rétifs à toutes les propositions de fusion.

Quant à l'union avec le Maroc (traité d'Oujda d'août 1985), elle semble se résumer à une simple alliance contre la trop puissante Algérie avec laquelle toutefois le colonel a tenté de se réconcilier depuis janvier 1986 (le Premier ministre algérien Abdel Hamid Brahimi s'est rendu en Libye du 21 au 23 mars). La recrudescence d'actes terroristes auxquels Kadhafi n'est pas étranger, dont les attentats spectaculaires aux aéroports de Rome et de Vienne contre les guichets d'El Al le 27 décembre 1985, ont pourtant paradoxalement sorti son régime de l'isolement dans lequel le maintenaient la plupart des États arabes. Les menaces américaines contre "le fou de Tripoli" ont provoqué de leur part un inévitable réflexe de solidarité vis-à-vis de celui qui demeure, malgré tout, un des leurs. C'est d'abord au Tchad que Kadhafi a voulu trouver un dérivatif à ses problèmes intérieurs en lançant une nouvelle offensive contre le régime d'Hissène Habré en février 1986, après avoir partiellement neutralisé la tendance hostile à la guerre du Tchad au sein d'une armée dont il se méfie d'ailleurs de plus en plus. Si la tactique de la fuite en avant adoptée par Kadhafi pour consolider son régime semblait jusque-là lui réussir, le coup de théâtre, d'ailleurs prévisible, d'avril 1986 est venu bouleverser les données d'une conjoncture déjà passablement agitée: devant la multiplication des actes de terrorisme contre les Américains attribués en bloc à un Kadhafi de plus en plus identifié au "démon du mal", l'administration Reagan envoyait, dans la nuit du 14 au 15 avril, plus de cinquante avions bombarder les villes de Tripoli et Benghazi.

L'objectif officiel des États-Unis était de montrer au maître de la Libye qu'on ne provoque. »

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