Libéria (1985-1986)
Publié le 18/09/2020
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Libéria (1985-1986)
Au Libéria, le président Samuel Doe, arrivé au pouvoir par un coup d'État en
1980, voulait marquer l'année 1985 par la fin du régime militaire et le début
d'un régime civil et démocratique.
Mais l'espoir soulevé par l'annonce de la
démocratisation a bien vite cédé le pas à la frayeur: le chef de l'État a
réprimé tous ceux qui pouvaient gêner sa propre élection.
Le 16 janvier 1985, le
gouvernement suspendait sine die le quotidien Daily Observer, accusé de ne pas
agir "dans l'intérêt national" ; entre janvier et juillet, des partis
d'opposition étaient suspendus: le Parti populaire libérien (LPP) du professeur
Amos Sawyer et le Parti populaire unifié (UPP) de l'ancien ministre Gabriel
Bacchus Mattews ; enfin, Samuel Doe faisait arrêter des personnalités de
l'opposition: John Karweay et Dusty Wolokolie, leaders du LPP ; et surtout Ellen
Johnson Sirleaf, ex-ministre des Finances, responsable éminente du Parti
d'action libérien (LAP).
Dans ces conditions, les "élections" du 15 octobre ont été sans surprise: Samuel
Doe a été élu malgré les protestations de l'opposition accusant le chef de
l'État de s'être livré à des fraudes électorales et des trucages.
C'est dans ce
contexte qu'en novembre 1985, le gouvernement de Monrovia a annoncé la
découverte d'une tentative de coup d'État.
L'instigateur présumé de ce putsch,
le général Quiwonkpa, était tué.
La répression qui a suivi aurait fait 1 500
morts et donné lieu à 900 arrestations, parmi lesquelles Jackson Doe, ancien
candidat à l'élection présidentielle.
Malgré cette terrible répression, l'avenir
immédiat du régime Doe semblait de plus en plus incertain.
Le FMI ayant décidé
de couper les vivres à Monrovia, les caisses de l'État sont vides et les
fonctionnaires libériens n'ont pas été payés au cours des premiers mois de 1986.
La colère grondait dans les rues et les arrestations continuaient.
Mais jusqu'à
quand?.
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