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L’humanisme est-il naïf ?

Publié le 27/08/2021

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« Apolline Vandaele HK3 Philosophie : L’humanisme est-il naïf ? Introduction : En photographie, le mouvement humaniste est un mouvement français ayant connu un véritable essor entre 1945 et 1968.

En effet, les photographes humanistes représentent la vie quotidienne de l’Homme de l’après-guerre, comme Robert Doisneau ou encore Willy Ronis.

Son œuvre intitulée Le mineur silicosé , Lens (1951) représente un mineur de quarante-sept ans malade, vieilli prématurément par le travail, qui regarde à la fenêtre.

Si la prise de photo peut sembler spontanée, cet art qui traduit un regard sur le monde qui peut être qualifié d’exempt de jugement : il s’agit d’un regard documentaire, parfois empathique, voire bienveillant.

Ainsi, du XVIème siècle à nos jours, la pérennité du mouvement humaniste semble manifeste.

Pour autant, le concept « d’humanisme » est objet de nombreuses critiques : après les drames du XXème siècle, il apparaît notamment comme une promesse utopique.

Pour autant, l’humanisme est-il naïf ? L’humanisme désigne d’abord un mouvement intellectuel européen qui prône la foi en l’être humain avec lequel s’ouvre l’ère moderne.

En effet, au XVIème siècle, les penseurs de la Renaissance se présentent comme des hommes nouveaux, opposés aux « temps obscurs » du Moyen-Âge.

Ils veulent œuvrer à l’épanouissement de l’être humain qu’ils placent au centre de toutes les préoccupations.

Grâce au dialogue qu’ils établissent avec les hommes du passé par l’étude approfondie de la culture et des langues antiques, ils apprivoisent le sens d’un monde en perpetuum mobile , soumis au mouvement du temps, aux inventions et à la guerre et développent l’exercice de leur jugement.

A parrtir du XVIIIème siècle, les penseurs des Lumières poursuivent ces réflexions en incitant l’Homme à faire usage de son propre esprit critique ; Ainsi, ils proposent une remise en question continuelle des préjugés afin de désamorcer les automatismes de la pensée humaine et de réfléchir à l’élaboration d’une société meilleure, voire idéale.

En latin, le nom humanitas désigne l’humanité mais aussi la bienveillance, la bonté, la philanthropie.

En effet, l’humanisme apparaît comme un mouvement optimiste.

On peut alors considérer que les érudits de la Renaissance qui prônent la paix universelle, les progrès du savoir et de la sagesse humaine tendent vers un idéal de progrès de l’humanité. L’humanité apparait ici comme le dénominateur commun qui permet de penser chaque individu composant le genre humain.

Ainsi, si l’adjectif « naïf », qui signifie d’abord naturel et spontané, peut renvoyer à l’Homme qui, à l’état de nature, est « naturellement bon » selon Jean-Jacques Rousseau (ce qui correspond à foi en l’Homme), son emploi dans ce sujet peut paraître paradoxal puisque c’est sur la capacité en tout Homme à faire usage de sa propre raison que les penseurs humanistes fondent leur idéal de progrès.

Mais l’usage du terme « naïf » entraîne également un présupposé péjoratif puisqu’il peut signifier un excès de crédulité, presque candide.

L’humanisme peut alors apparaître comme un courant de pensée utopique voire idéaliste après les drames du XXème siècle.

En effet, la possibilité du mal comme création de l’Homme a surgi comme un scandale, contredisant le contrat social tacite alors établi dans la société et remettant en question les théories humanistes des siècles précédents qui prônaient la confiance absolue en l’Homme.

Dès lors, il faut envisager la possibilité du mal.. »

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