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"L'homme est un animal sociable qui déteste ses semblables." DELACROIX. Commentez cette citation. ?

Publié le 16/05/2020

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« Introduction : Définir l'homme comme un animal sociable c'est dire qu'il vit au sein d'un groupe, en société et qu'il a parconséquent dépasser le simple stade animal ou plus exactement qu'il ne vit plus dans un état de nature mais biendans un état civil.

Cependant, autrui est toujours un obstacle à ma volonté, il est un frein à mes envies et surtout àla liberté naturelle.

Dès lors je n'entretiens souvent avec autrui d'un lien d'intérêt qui se manifeste notamment parl'échange économique.

Je suis en société non pas par amour de la présence de l'autre, mais bien pour maximiser monintérêt.

Dès lors, on peut effectivement définir l'homme comme le fait Delacroix comme « un animal sociable quidéteste ses semblables.

Ainsi l'intérêt serait à l'origine de ma sociabilité expliquant le fondement de ma sociabilité(1ère partie), définissant alors ce que l'on pourrait appeler une insociable sociabilité (2 nd partie) qui n'est cependant un concept négatif mais qu'il faut plutôt ressaisir dans toute sa positivité (3 ème partie). I – L'intérêt à l'origine de sa sociabilité a) Si l'homme peut être défini comme le fait Delacroix comme un animal sociable mais détestant ses semblables, c'est bien dire qu'il est capable de vivre au sein d'un communauté.

Mais pourquoi supporter autrui si je le déteste ?La réponse peut se trouver dans la nécessité de l'échange donc de l'intérêt que retire un individu dans cette formed'association que produit la vie sociale.

C'est bien ce que l'on peut voir avec Adam Smith dans De la richesse des nations notamment dans une société où les hommes sont dans la nécessité de coopérer : « Mais l'homme a presque continuellement besoin du secours de ses semblables, et c'est en vain qu'il l'attendrait de leur seule bienveillance.

Ilsera bien plus sûr de réussir, s'il s'adresse à leur intérêt personnel et s'il leur persuade que leur propre avantage leurcommande de faire ce qu'il souhaite d'eux.

C'est ce que fait celui qui propose à un autre un marché quelconque; lesens de sa proposition est ceci : Donnez-moi ce dont j'ai besoin, et vous aurez de moi ce dont vous avez besoin vous-même; et la plus grande partie de ces bons offices qui nous sont si nécessaires, s'obtient de cette façon.

Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger, que nous attendons notre dîner,mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts.

Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme;et ce n'est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c'est toujours de leur avantage ».b) C'est pourquoi Adam Smith dans De la richesse des nations prend justement l'exemple du cas extrême du mendiant pour montrer justement a fortiori la nécessité de cet intérêt personnel dans l'échange conduisant à cettesocialisation de l'homme.

La bienveillance n'est pas le moteur de l'échange contrairement à ce que penseHutcheson : « Il n'y a qu'un mendiant qui puisse se résoudre à dépendre de la bienveillance d'autrui ; encore ce mendiant n'en dépend-il pas en tout: c'est bien la bonne volonté des personnes charitables qui lui fournit le fondentier de sa subsistance; mais quoique ce soit là en dernière analyse le principe d'où il tire de quoi satisfaire auxbesoins de sa vie, cependant ce n'est pas celui-là qui peut y pourvoir à mesure qu'ils se font sentir.

La plus grandepartie de ses besoins du moment se trouve satisfait comme ceux des autres hommes, par traité, par échange et parachat.

Avec l'argent que l'un lui donne, il achète du pain.

Les vieux habits qu'il reçoit d'un autre, il les troque contred'autres vieux habits qui l'accommodent mieux, ou bien contre un logement.

contre des aliments, ou enfin contre del'argent qui lui servira à se procurer un logement, des aliments ou des habits quand il en aura besoin ».c) Plus exactement, en vue des sociétés modernes dans lesquelles prennent place une division du travail comme lemontre Durkheim dans De le division du travail social , livre I, chapitre 7 : « si l'intérêt rapproche les hommes, ce n'est jamais que pour quelques instants ; il ne peut créer entre eux qu'un lien extérieur.

Dans le fait de l'échange,les divers agents restent en dehors les uns des autres, et l'opération terminée, chacun se retrouve et se reprendtout entier.

Les consciences ne sont que superficiellement en contact ; ni elles ne se pénètrent, ni elles n'adhèrentfortement les unes aux autres.

Si même on regarde au fond des choses, on verra que toute harmonie d'intérêtsrecèle un conflit latent ou simplement ajourné.

Car, là où l'intérêt règne seul, comme rien ne vient refréner leségoïsmes en présence, chaque moi se trouve vis-à-vis de l'autre sur le pied de guerre et toute trêve à cet éternelantagonisme ne saurait être de longue durée.

L'intérêt est, en effet, ce qu'il y a de moins constant au monde.Aujourd'hui, il m'est utile de m'unir à vous ; demain, la même raison fera de moi votre ennemi.

Une telle cause nepeut donc donner naissance qu'à des rapprochements passagers et à des associations d'un jour ».

C'est bien parintérêt que les hommes se rapprochent de par la nécessité de se spécialiser dans leurs travaux afin de maximiserleur temps et leur repose mais aussi de par leur nature.d) Or c'est bien ce que l'on peut observer chez Schopenhauer dans les Parerga & Paralipomena : L'homme développe ce que l'on pourrait une sociabilité de la distance et du vide.

Pour faire comprendre sont proposSchopenhauer de la fameuse fable des porcs-épics.

Par nature, cet animal est craintif mais pour avoir chaud l'hiver ilse rapproche de ses compagnons.

Cependant, à cause de ses piquants, il se blesse.

Il lui est alors nécessaire detune distance moyenne.

Le besoin de société née donc du vide et la monotonie de leur propre intérieur.

La distancemoyenne qu'ils finissent par découvrir et à laquelle la vie en commun devient possible, c'est la politesse et lesbonnes manières.

Ainsi appliqué à l'homme, on peut dire que celui est sociable mais qu'il souhaite conserver unedistance du fait de sa détestation d'autrui.

Transition : Ainsi, on peut effectivement définir l'homme comme un animal sociable mais qui déteste ses semblables et préfèrerester seul nonobstant le fait qu'il a besoin pour survivre.

Dès lors, on peut dire que toutes les règles de moralesservent justement à l'évitement des conflits.

Dans ce cas, c'est définir l'homme selon une « insociable sociabilité ».

II – L'insociable sociabilité de l'homme. »

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