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L'HISTORIEN

Publié le 15/05/2020

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« L'HISTORIEN Le bon historien n'est d'aucun temps ni d'aucun pays.

» Cette phrase célèbre, qui voulait présenter l'idéald'objectivité de l'historien, n'est plus aujourd'hui que le témoignage, lui-même historique, d'une conception de cettediscipline. • L'historien narrateurDans la tradition la plus ancienne, l'historien se fait le narrateur des événements passés.

Il est même parfoisconduit, comme Tite-Live, à livrer sans discernement des matériaux légendaires, des reconstructions personnelles,et la relation de faits réels.

Le souci de l'objectivité n'apparaît pas encore.

Il s'agit plus d'apologie nationale (lagrandeur de Rome) que de travail scientifique.

Au contraire, chez Thucydide, le souci de rationalité l'emporte.

Celale conduit à établir, dans la mesure du possible, l'exactitude des faits et à rechercher un système de causalitécohérent pour les exprimer.Le souci d'objectivité formulé et repris à toutes les époques modernes répond à l'exigence de scientificité conçuesur le modèle des sciences de la nature, et en même temps, au présupposé implicite que l'individu est susceptible des'abstraire de son propre contexte.

Il n'est pas prisonnier de l'histoire qu'il souhaite étudier ; la remise en cause dece principe n'est plus à faire aujourd'hui.

La relativité de la connaissance historique constitue seulement l'une desformes de la relativité plus générale de toute constitution des savoirs. • L'historien interprèteSi l'historien a renoncé à une impossible objectivité, il a, en revanche, annexé à sa discipline des domaines sanscesse plus larges.

Longtemps cantonné au seul territoire des événements politiques et militaires, il a prisconscience, sous l'impulsion de divers phénomènes, de l'importance d'autres domaines de la vie sociale.

Aujourd'hui,l'historien se situe à l'intersection de multiples disciplines; il est conduit à faire appel à des connaissanceséconomiques, statistiques, sociologiques, voire psychologiques.

Parallèlement, les événements ont pris uneimportance secondaire, et sont considérés non comme des causes, mais comme des effets superficiels demouvements plus profonds. Cette extension des pratiques a contribué à renouveler la vision que l'historien se fait de sa discipline.

Il n'est pluscelui qui raconte, il interprète et formule une théorie de la période étudiée.

L'exemple choisi récemment par M.Chartier, qui porte sur les interprétations de la Révolution Française, montre la diversité de compréhension qui peutrésulter d'hypothèses différentes, mais aussi la cohérence de chacune d'entre elles et leur rigueur méthodologique.Les deux constats ne sont pas contradictoires ; ils permettent seulement de mesurer la difficulté du travail del'historien, et l'impossibilité de toute synthèse à prétention totalisante dans une réalité perpétuellement mouvante.La rigueur de l'historien n'a pas pour but d'établir une vérité intangible, mais de fournir une explication plausible dece qui s'est passé, en fonction des divers témoignages disponibles. • L'historien « archéologue »Plus profondément, l'extension de son domaine pose la question du rôle exact de l'historien par rapport à son objetd'étude.

L'idée de l'explication, qui se situe à l'heure actuelle au centre de son travail, peut être comprise en deuxsens : soit, il s'agit de fournir sur ce qui s'est passé une théorie qui ait pour ambition de reconstituer l'intégralitéd'un processus ; soit, selon l'idée de Paul Veyne, il faut dégager des pans de cohérence, eux-mêmes limités par desruptures, des bouleversements qui sont repérables, mais non explicables car largement contingents.

Dans ce cas, letravail de l'historien n'est plus de dégager des lois de fonctionnement, mais plutôt d'isoler des objets d'étudesinguliers, et de les cerner.

L'historien est ainsi amené à dissoudre l'idée d'une vérité objective et toute prétentionen une rationalisation systématique du passé.

Cette vision, qui se veut nietzschéenne, et inspirée de MichelFoucault, constitue le pôle d'une pratique de l'histoire dont on pourrait dire que les conceptions inspirées de Marxforment le pôle opposé.

A la volonté de dégager un sens de l'histoire, répond celle de faire apparaître dans leurirréductible originalité, en-deçà de toute synthèse globalisante, les événements du passé.

C'est l'activité d'«archéologue que M.

Foucault veut exercer.. »

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