L'existence et le temps (résumé de cours)

« L'existence et le temps L'essentiel du cours Notre existence se déploie dans le temps.

Mais qu'est-ce que le temps ? Augustin remarque qu'il est une réalité évidente et pourtant indéfinissable : on ne peut demander ce qu'est le passé (il n'est plus) ou l'avenir (il n'est pas encore).

Seul le présent est, mais il ne dure qu'un instant et ne prend pas de temps.

Le temps, une réalité subjective ? • Selon Augustin, le temps est en fait la dimension de ma conscience, qui se reporte à partir de son présent vers l'avenir (attente), le passé (souvenir) et le présent (attention).

Pour Husserl, la conscience est toujours conscience intime du temps.

C'est elle qui me permet de poser mon identité : dans la suite des perceptions que je ressens, ce n'est pas moi qui change, mais le temps qui s'écoule. • Selon Kant, le temps n'est ni une intuition sensible (une perception), ni un concept, mël_i_s�orme même de toutes nos intuitions : nous percevons tout dans le temps, mais nous ne percevons pas le temps.

On ne peut déduire le temps de nos perceptions puisque toute perception le présuppose. Temps et durée • Pour Bergson, notre intelligence confond le temps avec de l'espace en le pensant comme une succession de points sur une ligne (axe chronologique ou cadran d'une horloge).

Or, dans notre vécu, le passé, le présent et le futur ne sont pas séparés comme des points, mai? s'unissent dans un cours unique.

Au temps spatialisé, homogène et mesurable, il faut opposer la durée (le temps tel que nous le ressentons quand nous ne cherchons pas à le comprendre).

La durée, non mesurable, hétérogène et continue est donc le vrai visage du temps. L'horizon de la mort • Selon Heidegger, les choses sont, mais seul l'homme � existe », c'est-à-dire est littéralement � jeté hors de lui-même » par le temps.

Être temporel, ce n'est donc pas simplement être soumis au temps : c'est être projeté vers un avenir, vers du possible, avoir à se choisir et à répondre de ses choix (c'est le siuci, qui donne à l'existence sa dimension morale). • Si je n'étais pas d'avance certain de ne pas avoir tout le temps, je ne me soucierais pas de ma vie.

Ce n'est donc pas la mort qui nous vient du temps, mais le temps qui nous vient de la mort (Heidegger).

Et comme personne ne pourra jamais mourir à ma place, personne ne pourra non plus vivre ma vie pour moi : c ' est la perspëctive de la mort qui rend chacune de nos vies unique et insubsti­ tuable.. »