Lexique dramatique
Publié le 19/05/2025
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LEXIQUE DU THÉÂTRE
Le monde du théâtre
Caractère (n.
m.) : trait moral propre à une personne, qui la rend identifiable, poussé à l’extrême sur une
scène de théâtre jusqu’à la caricature pour dénoncer des travers et des défauts mais qui peut se retrouver
chez tous les individus.
Décor (n.
m.) : ensemble des éléments ou des objets qui se trouvent sur scène pour créer une atmosphère ou
servir l’intrigue.
Dramaturge (n.
m.) : auteur de pièces de théâtre.
Drame (n.
m.) : action scénique représentée par des personnages.
On parle souvent de progression ou
d’intensité dramatique.
L’adjectif « dramatique » se rapporte donc au monde du théâtre.
Élocution (n.
f.) : manière dont un personnage s’exprime.
Espace scénique (n.
m.) : espace de la scène où le comédien peut évoluer.
Hors-scène (n.
m.) : espace extérieur à la scène, invisible au public où est censée se dérouler une partie de
l’intrigue dont on vient raconter l’essentiel sur scène.
Metteur en scène (n.
m.) : personne qui dirige la mise en scène, en respectant ou en s’éloignant du texte et
des intentions initiales de l’auteur.
Il prend souvent un parti-pris artistique, symbolique, voire idéologique.
Mise en scène (n.
f.) : art de faire représenter une pièce de théâtre par des comédiens, de les guider dans leur
jeu et de décider de tout ce qui les entoure : décors, costumes, etc.
Public (n.
m.) : ensemble des spectateurs qui assistent à une représentation théâtrale.
Rôle (n.
m.) : ensemble des répliques d'un personnage dans une pièce de théâtre.
L’organisation de la pièce de théâtre
Acte (n.
m.) : partie de la pièce qui marque les éléments importants de l'action.
Traditionnellement, une
pièce classique est composée de trois ou cinq actes divisés en scènes.
Antonomase (n.
f.) : se dit lorsqu’on utilise le nom d'un personnage comme un nom commun pour désigner
un personnage de même caractère.
Les personnages de Molière ont donné lieu à de nombreuses
antonomases, par exemple, on parle d’un Harpagon pour désigner quelqu’un d’avare ou d’un Scapin pour
désigner quelqu’un de fourbe.
Dénouement (n.
m.) : il s’agit des dernières scènes d’une pièce de théâtre, là où l’intrigue se résout et où un
ordre nouveau est institué.
Didascalie (n.
f.) : indication scénique donnée par l'auteur pour guider le jeu du comédien.
Souvent écrite en
italique, elle peut préciser les gestes, les déplacements, les mimiques ou le ton du personnage.
Exposition (n.
f.) : début de la pièce qui présente aux spectateurs les personnages principaux, le début de
l’intrigue et donne la tonalité de la pièce.
L’exposition peut s’étendre de la première scène à tout le premier
acte.
In medias res : procédé qui consiste à « entrer au milieu de la chose », c’est-à-dire, de la pièce.
La scène
d’exposition, lors du lever de rideau, commence au milieu d’une conversation entre les personnages.
Intrigue (n.
f.) : suite de nœuds, d’événements et d’actions qui constituent une pièce de théâtre.
C’est
l’intrigue qui sous-tend la progression dramatique.
Nœud (n.
m.) : point culminant de l’intrigue dramatique où tout est mêlé mais où aucune solution ne semble
possible.
Péripétie (n.
f.) : événement inattendu qui modifie et fait évoluer l’intrigue dramatique.
Scène (n.
f.) : division d'un acte rythmée par l’entrée et la sortie d’un personnage.
Les procédés du théâtre
Aparté (n.
m.) : paroles que le personnage dit à l’intention du public et que les autres personnages sur scène
ne doivent pas entendre.
Castigat ridendo mores (locution latine) : formule de Santeul, signifiant « la comédie corrige les mœurs »,
que Molière utilise pour élever la comédie au rang de la tragédie en lui donnant une valeur morale, celle de
faire rire les hommes pour les améliorer et pour leur éviter de reproduire les défauts des personnages dont ils
se sont moqués.
Coup de théâtre (n.
m.) : rebondissement inattendu de l’intrigue qui permet souvent de la faire avancer
voire de la dénouer.
Deus ex machina (n.
m.) : (locution latine signifiant « Dieu issu de la machine ») personne qui, à la fin
d’une pièce de théâtre, arrive de manière inattendue et qui permet le dénouement.
Dialogue (n.
m.) : échange de répliques entre deux personnages d’une pièce de théâtre.
Double énonciation (n.
f.) : c’est le principe fondamental du théâtre : lorsqu’un personnage s’adresse à un
autre, il s’adresse en même temps au public.
Il s’agit d’une même parole qui n’a pas le même sens ou les mêmes implications pour les personnages et
pour le public.
Les spectateurs, du fait de leur statut, reçoivent davantage d’informations sur les actions à
venir que les personnages présents sur scène, ils sont donc privilégiés.
Illusion (n.
f.) : phénomène selon lequel on prend pour vrai ce qui n'est que fiction.
Mimésis (n.
f.) : représentation fictive d'une chose réelle.
Mise en abyme (n.
f.) : au théâtre il s’agit d’une pièce ou d’une scène qui représenterait elle-même une
pièce de théâtre.
On parle aussi de « théâtre dans le théâtre » quand le motif de la scène ou de l’acte est lui
même le jeu théâtral.
On retrouve ce procédé en peinture lorsqu’un tableau représente le peintre en train de
se peindre, par exemple.
Monologue (n.
m.) : scène où un personnage est seul sur scène et où il se parle à lui-même (le véritable
destinataire est en réalité le public), souvent pour annoncer un projet ou pour exprimer des idées ou des
sentiments.
Quiproquo....
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