lettre ouverte à une jeunesse désabusée
Publié le 05/02/2021
Extrait du document
«
Lettre ouverte à une jeunesse désabusée
Aujourd’hui, on ne s’engage plus.
C’est inutile.
Comme ils disent : « 1 de perdu,
10 de retrouvés.
» Et ca n’a jamais été plus vrai.
Aujourd’hui, c’est aussi facile
de se commander un être humain sur Tinder que d’la bouffe au resto chinois.
Notre intimité est devenue une série d’émoticône.
On considère qu’un petit
texto veut tout dire, plus de jeu, plus de séduction.
Le romantisme est mort.
On
devrait peut-être le réinventer.
Lâcher notre portable une demi-seconde,
histoire de pouvoir se regarder dans les yeux.
Ah non, notification.
On a trop de choix, on passe trop de temps à évaluer les options.
On est prêt à
ignorer un filet mignon de peur de rater le caviar.
On croit que c’est bien d’avoir
le choix.
En réalité, on ne sait même plus ce que ça fait d’être satisfait.
L’amour
est devenu un produit de consommation qu’on utilise et qu’on jette, toujours à
la recherche de quelque chose de mieux.
On voudrait tout faire, tout voir, tout vivre.
On peut voyager en quelques clics,
faire le tour de la terre en quelques images.
On peut regarder et envier la vie
des autres.
Voir où l’on n’ira pas, et regarder vivre ces gens que l’on ne
connaitra jamais.
Et puis on déprime, et on s’en veut de déprimer.
Malgré tout on rentre dans la danse.
Alors, on sort nos plus beaux sourires pour
la photo de profil Facebook et nos plus beaux délires de vacances sur Snapchat.
On se tagge sur les images de soirée, on veut montrer qu’on est beau, qu’on est
libre et puis surtout qu’on est HEUREUX, alors qu’en vérité on se sent enchainé
à notre routine tout au fond de cette chaise d’ordinateur.
On a peur du temps qui passe, et on fait tout pour le retenir.
En vrai, on se rend
bien compte qu’il nous file entre les doigts.
Et ça fait mal.
On sort nos portables
pour enregistrer ce concert qu’on oublie d’écouter en live.
On repasse avec
nostalgie des musiques car l’on voudrait revivre ces fragments de nos
souvenirs.
L’amour devient affection qui devient amitié.
On ne s’attache même plus, on
créer des relations à durée limitée, des « sex-friends ».
Alors qu’en vrai, on n’est
même plus des amis.
Puis on se sépare, bien entendu.
Car notre couple n’est
pas assez bien, et notre vie pas assez parfaite.
On se dit qu’il y a probablement
mieux ailleurs.
Et on recommence.
Match.
Un message « Salut ».
Sourire.
Conversation banale.
« Tu fais quoi dans la vie ».
Café.
Cinéma.
Intimité.
Et c’est reparti pour un tour.
Sauf qu’à un moment on en a marre.
Marre de faire semblant.
Marre de faire
croire que tout va bien pour des gens qu’on ne connait même pas et qu’on n’a
jamais vraiment appréciés.
Alors on accepte de souffrir et même de pleurer.
Finalement ces larmes ne font pas si mal et nous ne sommes pas si faibles.
Alors on décide de réapprendre à aimer et à être aimer.
On aime les petits
défauts qui rendent les autres sincères.
On se redécouvre.
On accepte la
critique car elle est bienveillante.
L’autre n’est plus un concurrent mais devient
notre allié.
On se serre les coudes, et on dessert les poings.
On décide tous
ensemble d’arrêter de faire semblant.
Enfin, on se déconnecte de Facebook.
On éteint son portable et on boucle son
sac à dos.
Plus de pouce levé sur Youtube, cette fois-ci on va seulement le.
»
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