Lettonie (2000-2001): La population appauvrie

« Lettonie (2000-2001) La population appauvrie Si la question de la minorité russe en Lettonie (près de la moitié de la population) est passée au second plan et si la reprise économique a contribué, à compter de 2000, à la longévité du gouvernement, les difficultés liées à la transition vers la libéralisation sont demeurées éprouvantes.

L'ouverture des marchés n'a pu corriger ni le déclin des productions agricoles et industrielles ni la stagnation des investissements étrangers et du tourisme, malgré les atouts de Riga, agglomération d'un million d'habitants disposant d'un patrimoine monumental impressionnant et d'installations portuaires de grande capacité avec un débouché fluvial et ferroviaire bien desservi. Réorienter les exportations vers l'Union européenne et maintenir l'inflation annuelle autour de 4 % n'ont pas freiné pour autant l'appauvrissement de la population, d'autant que la privatisation des grosses entreprises tarde à se faire et que la propriété d'État demeure importante.

Avec des dépenses sociales réduites, le taux de chômage officiel s'élevait, en 2000, à 7,3 %, la proportion de retraités demeurant supérieure au quart de la population.

L'indice de fécondité est tombé à 1,1 % et la mortalité infantile dépassait 15 ‰. Le gouvernement, qui contrôle encore beaucoup d'entreprises, tente de parer à la paupérisation en subventionnant les agriculteurs, en dégrevant les impôts sur les sociétés et en poussant à la relance des activités maritimes qui disposent, outre les facilités tarifaires accrues, de l'expérience des chantiers navals, de l'entregent des armements maritimes, de la modernisation des voies ferrées et des ports (Riga, Ventspils) pour augmenter les transits commerciaux avec la Russie, domaine dans lequel l'Estonie et la Lituanie sont des concurrents.. »