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L'Etat a-t-il pour fin la paix ou la liberté ?

Publié le 15/05/2020

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« Introduction : Bien définir les termes du sujet : - « Fin de l'Etat » : c'est le but de l'Etat, ce qu'il vise à travers chacune de ses action, c'est aussi ce que l'onpourrait appeler sa raison d'être, ce pour quoi il a été créé.- La « paix » est synonyme de concorde, d'entente, ou d'accord.

C'est lorsque les rapports entre individus ounations sont caractérisés non seulement par l'absence de combat effectifs, mais aussi par l'absence de toutedisposition au combat.- « La liberté » au sens général, est le pouvoir de se déterminer rationnellement, sans y être contraint par une forceextérieure.

Plus particulièrement, c'est aussi le pouvoir d'agir à sa guise dans la limite des lois, sans nuire à autrui.

Construction de la problématique : Les termes de paix et de liberté sont tous deux en rapport étroit avec l'Etat.

En effet, ce dernier, non seulement permet une liberté viable - c'est-à-dire une liberté avec les autres, qui ne soit pas contradictoire etautodestructrice - mais permet aussi la sécurité et la paix en gérant les conflits entre les individus et les nations.Cependant, le sujet implique un choix : paix ou la liberté. à Se pose donc non seulement le problème de savoir quelle est la fin privilégiée de l'Etat - celle qui est la plus importante, la paix ou la liberté - mais aussi si cette supériorité de l'une sur l'autre est légitime et possible, ou si aucontraire il existe une interdépendance entre les deux notions. Plan : I/ Le but premier de l'Etat est la paix : Les théoriciens du contrat social partent du constat que l'homme à l'état de nature (=avant la naissance d'un être ensemble politique) est une être individuel, un tout parfait, dont la liberté est coextensive à sa puissance.

• Comme l'explique Hobbes dans Le Léviathan, les volontés particulières à l'état de nature ont le droit et la libertéd'user comme elles le veulent de leur pouvoir propre pour préserver leur vie (= c'est ce qu'on appelle le droit denature).

Les hommes se battent donc pour obtenir ce qu'ils désirent à état de nature = climat de guerre.

Ce droit de nature est contradictoire : les passions venant de l'affirmation individuelle contredisent la conservation de chacunet s'anéantissent quand elles sont réunies.

Hobbes ne défend le pouvoir absolu du souverain que parce qu'il redoute par-dessus tout le retour à un état de nature, c'est-à-dire à une guerreincessante de chacun contre chacun (guerre réelle ou larvée).

L'homme n'adans sa nature aucun instinct de sociabilité.

Il a un désir de puissance qui lepousse à considérer les autres hommes comme des concurrents.

Ses passions(la crainte de la mort) ou sa raison lui donnent bien l'idée d'un état de paix,mais cette idée reste sans effet tant qu'il n'a pas cédé à une puissancesupérieure la totalité de ses droits et de sa liberté naturels.

C'est finalementce qu'il fait, par calcul.

Cet État dont la puissance est sans limite, Hobbes lenomme le Léviathan, parce que la Bible parle d'un être de ce nom comme d'unmonstre d'une puissance prodigieuse.

Le Léviathan est aussi le titre duprincipal ouvrage de Hobbes, publié en 1651.Dans cette perspective, l'intérêt du Souverain (un monarque est préférable)se confond avec celui de ses sujets : il tient d'eux sa richesse, sa puissance,et n'a donc aucun intérêt à les léser.

Mais son devoir, ce pourquoi il reçoitpuissance, c'est d'assurer la sécurité et la paix.

Il lui faut, pour cela, certainsmoyens.

Le Souverain cumule pouvoir exécutif et pouvoir législatif.

Il définit àtravers les lois ce qui est juste et ce qui ne l'est pas, sans que l'individupuisse jamais se prévaloir d'un droit naturel extérieur à celui que concède leSouverain.

La liberté des sujets résulte du silence des lois ; comme celles-cin'ont pour but que la sûreté commune, elles peuvent être peu nombreuses et laisser une réelle liberté.

Mais lapuissance de l'État doit être telle qu'elle rende impossible tout retour au chaos naturel.

Hobbes montre qu'on peutse faire une idée de ce chaos en considérant les relations internationales : chaque État est comme un hommenaturel pour chaque autre État, et l'histoire montre que la guerre n'a rien d'exceptionnel.

• Ayant conscience qu'ils peuvent être en proie à une mort violente, les hommes décident de s'unir par un contratsocial qui limiterait le droit de nature (la sauvegarde de ma propre nature ne doit pas nuire à celle d'autrui).

Mais unpouvoir coercitif est nécessaire pour faire respecter ce contrat : c'est le Léviathan, chacun des individus doit luiremettre son pouvoir de se gouverner lui-même, et le reconnaître comme auteur de ses propres actes.

Le Léviathanagit au nom de tous les individus qui ne peuvent le contredire.

La paix est ainsi obtenue, mais les individus ont remis leur liberté au Léviathan.. »

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