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LES SOPHISTES

Publié le 16/05/2020

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« Les principaux furent Protagoras, Gorgias, Hippias et Prodicos.

La recherche de la nature intime du monde était une tâche difficile.

Les sophistes renoncent à cette ambition.

Dédaigneux de la vérité, ils se contentent de lapersuasion; ils délaissent la réalité pour les mots.

Protagoras (485-411) déclare : « l'homme est la mesure detoutes cho ses », il veut dire par là que tout jugement est relatif à celui qui l'énonce et à celui qui le reçoit.

Il ne croit plus à la vérité, il ne croit qu'à l'opinion.

Créer l'opinion, c'est-à-dire la conviction, même si elle n'est quesubjective, lui paraît un but suffisant.

Il enseigne à ses disciples l'art de démontrer une thèse puis la thèsecontraire, Cette virtuosité dans le maniement du langage et de l'argumentation s'appelle la rhétorique. Or à la même époque, à Athènes (c'est le siècle de Périclès), la plus grande société démocratique de l'Antiquitéconnaît son apogée.

Or, la démocratie est un régime dans lequel on gouverne par la parole.

C'est en persuadant lepeuple, en entraînant sa conviction par une éloquence savante que les hommes politiques peuvent le conduire où ilsveulent.

On comprend alors pourquoi les sophistes trouvèrent à Athènes un public attentif.

Tous ceux qui aspirentau pouvoir viennent suivre leurs leçons.

Les sophistes ' ne sont plus des intellectuels désintéressés comme l'étaientles premiers philosophes; au contraire, ils se font payer très cher leur enseignement et obtiennent rapidement gloireet fortune.

C'est contre leur goût de l'argent, leur désinvolture et leur insouciance de la vérité que réagiront Socrateet Platon. Pur produit de la démocratie athénienne, les sophistes, dont les plus prestigieux furent Protagoras et Gorgias,étaient, au ve siècle avant J.-C., des professeurs itinérants, enseignant, de cité en cité et contre rétribution, l'artd'argumenter rationnellement dans les affaires privées et publiques.

Ils s'adressaient surtout aux jeunes gensappelés à jouer un rôle dans les assemblées démocratiques de la Grèce, où le pouvoir revenait finalement à quisaurait convaincre la majorité des citoyens.Les sophistes enseignaient l'argumentation en recourant à l'éristique, exercice consistant à réfuter l'adversaire ou àprésenter successivement la thèse et l'antithèse.

L'art d'argumenter est donc indépendant du contenu desarguments et de leur vérité.

C'est pourquoi Platon a combattu les thèses des sophistes, en particulier celle deProtagoras affirmant que « l'homme est la mesure de toute chose », autrement dit que la vérité est relative àchacun : toutes les opinions sont également vraies, et les meilleures sont simplement les plus avantageuses pourl'individu et pour la collectivité.

Cette thèse illustre à merveille ce que Platon reproche aux sophistes : ils pratiquentet justifient un usage déréglé du discours, en cherchant à séduire un auditoire, à flatter l'opinion, plutôt qu'àatteindre la vérité.

Le sophiste aime l'opinion, non la vérité ; il use du langage de façon rhétorique, et non demanière philosophique.À partir de cette critique que Platon adressait aux sophistes, le mot a pris une valeur péjorative qu'il n'avaitnullement à l'origine.

« Sophiste » désigne aujourd'hui un beau parleur qui, pour persuader, use d'argumentsfallacieux et de raisonnements trompeurs — lesquels ont fini par être eux-mêmes appelés « sophismes ».Il est pourtant injuste de ne considérer la sophistique qu'à travers sa dénonciation par Platon.

Liés au succès durégime démocratique, Protagoras ou Gorgias en partageaient l'idéal humaniste.

Séparant radicalement la loi, qui estconventionnelle, de la nature, ils faisaient de l'ordre politique le résultat d'une sorte de contrat social, un ordrehumain toujours révisable et non inscrit dans la nature de l'univers.

Ils ont également influencé des écolesimportantes de la philosophie grecque, notamment le scepticisme. Dans l' Apologie de Socrate , dès le début, il y a une mise en garde.

Socrate annonce qu'il n'a pas l'intention de faire venir sa femme et ses enfants pour apitoyer les juges (user du pathos pour persuader), il annonce que ses propresdiscours sont faits sans art, avec des mots simples, mais suivant sa méthode habituelle de dialogue.

Il s'avoueéberlué du portrait que l'on a fait de lui : « j'ai presque oublié qui je suis, tant leurs discours étaient persuasifs ».Par la suite, il s'attache, en ne disant que l'exacte vérité, à montrer les contradictions de ceux qui l'accusent, usanten cela du seul pouvoir de la raison pour convaincre les juges de son innocence.

La différence entre parolephilosophique et parole sophistique est donc assez claire : langage sophistique langage philosophique mensonge ou vérité vérité commander aux hommes dialoguer avec les hommes persuasion conviction pathos irrationnel raison s'adresse à l'émotionnel s'adresse à l'intelligence vise un résultat pratique ne cherche que la révélation de ce qui est dans la parole, la connaissance éclairée. »

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