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LES FOYERS DE LA VIE INTELLECTUELLE AU XVIIIe siècle

Publié le 09/12/2021

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Les écrivains se réunissent dans les endroits à la mode : clubs, cafés, salons. LE CLUB DE L'ENTRESOL. La compagnie privée la plus célèbre est celle que fonda, vers 172o, l'abbé Alary à l'entresol de l'hôtel du président Hénault, place Vendôme. Elle comprenait une vingtaine de membres. L'un d'eux, le marquis d'Argenson, la définit comme « une espèce de club à l'anglaise ou de société politique parfaitement libre, composée de gens qui aimaient à raisonner sur ce qui se passait... et dire leur avis sans crainte d'être compromis ». On se réunissait à l'Entresol le samedi; l'été, on se promenait aux Tuileries sur les terrasses. On commentait les nouvelles du jour et on lisait des mémoires. Montesquieu, admis dans cette société après le succès des Lettres persanes, présenta en 1722 son Dialogue de Sylla et d'Eucrate. La hardiesse de ces conférences finit par inquiéter le pouvoir; et les réunions furent pratiquement suspendues après 1731.

« Les écrivains se réunissent dans les endroits à la mode : clubs, cafés, salons. LE CLUB DE L'ENTRESOL. La compagnie privée la plus célèbre est celle que fonda, vers 172o, l'abbé Alary à l'entresol de l'hôtel du présidentHénault, place Vendôme. Elle comprenait une vingtaine de membres.

L'un d'eux, le marquis d'Argenson, la définit comme « une espèce de club àl'anglaise ou de société politique parfaitement libre, composée de gens qui aimaient à raisonner sur ce qui se passait...et dire leur avis sans crainte d'être compromis ».

On se réunissait à l'Entresol le samedi; l'été, on se promenait auxTuileries sur les terrasses.

On commentait les nouvelles du jour et on lisait des mémoires.

Montesquieu, admis danscette société après le succès des Lettres persanes, présenta en 1722 son Dialogue de Sylla et d'Eucrate.

La hardiesse de ces conférences finit par inquiéter le pouvoir; et les réunions furent pratiquement suspendues après 1731. L'animateur de ce club était un personnage étrange, l'abbé de Saint-Pierre, aumônier de Madame et « philosophe » renommé Il avait composé notamment un Projet de Paix perpétuelle (1713-1717), qui contenait des vues hardies sur le désarmement et sur la nécessité d'un arbitrage international.

C'était un esprit ingénieux et toujours en mouvement.Selon d'Argenson, il fournissait « à lui tout seul pour les lectures plus que tous les autres membres de l'Entresol ». LES CAFÉS PUBLICS ET PRIVÉS La première maison de café s'était ouverte en 1667; ce genre d'établissement connut bientôt une vogue extraordinaire;en 1715, on en compte trois cents à Paris.

Les cafés les plus connus furent le café Procope, ouvert en 1695 par un Sicilien, et où se réunissaient Fontenelle, Piron, Voltaire, Diderot, Marmontel; le café Gradot, fréquenté par La Motte; le café Laurent, où, selon Montesquieu, « on apprête le café de telle manière qu'il donne de l'esprit à ceux qui en prennent » (Lettres persanes, XXXVI).

Tout en consommant le moka brûlant ou la limonade glacée, gens de lettres et beaux esprits se communiquaient en cachette les libelles interdits, faisaient assaut de verve et entretenaient par leurs polémiques une atmosphèrechargée d'orage; le public, intrigué, faisait cercle autour des « nouvellistes » qui répandaient avec conviction des rumeurs parfois extravagantes, ou des poètes qui débitaient des chansons satiriques contre le gouvernement. Le succès de ces cafés publics fut tel que la mode se répandit dans le beau monde de transformer certains jours les salons encafés.

On disposait dans une salle de petites tables avec des jeux et des boissons; la maîtresse du lieu, vêtue à l'anglaise, s'installait derrière une table en forme de comptoir, tandis que les valets, qu'on appelait déjà « garçons »,circulaient en vestes et en bonnets blancs. LE SALON DE LA DUCHESSE DU MAINE (1699-1753) La duchesse du Maine, petite-fille de Condé, voulut restaurer la splendeur des grandes années du règne deLouis XIV et faire de son domaine, à Sceaux, un Versailles en miniature.

La « cour de Sceaux » accueillit des hommes de lettres comme Fontenelle et La Motte, des poètes galants comme Chaulieu et LaFare; M.

de Malézieu, mathématicien, poète et précepteur du jeune duc, était le grand ordonnateurdes réjouissances.

Les conversations brillantes, les jeux littéraires, alternaient avec les fêteschampêtres et les « grandes nuits », qui déployaient leurs fastes dans le parc, à la lueur desflambeaux.

En 1718, cependant, fut découverte la conspiration contre le Régent ourdie par Cellamare,ambassadeur d'Espagne : la duchesse était complice et fut embastillée.

Les réceptions, un momentsuspendues, reprirent bientôt, sans connaître le même éclat. LE SALON DE LA MARQUISE DE LAMBERT (1710-1733) La marquise de Lambert voulut réagir contre les moeurs de la Régence et faire revivre, sous une forme plusnoble et plus sincère, l'idéal précieux de l'Hôtel de Rambouillet.

Son salon, ouvert rue de Richelieu, accueillit une assistance choisie; le mardi était réservé aux gens de lettres, le mercredi aux gens dequalité.

Parmi les familiers se retrouvaient Fontenelle, La Motte, l'abbé de Saint-Pierre, Montesquieu,Marivaux, le président Hénault, le marquis d'Argenson; et aussi Mme de Caylus, Mme d'Aulnoy.

Oncausait, on lisait, on discutait avec passion sur des thèmes littéraires (les bergers d'une idyllepeuvent-ils avoir les manières polies des gens du monde ?); on manifestait de la sympathie pour lesdoctrines des « Modernes »; parfois aussi Fontenelle satisfaisait les curiosités des mondains enmêlant la science à la galanterie. LE SALON DE MADAME DE TENCIN (1726-1749) Mme de Tencin, après une jeunesse tumultueuse, au cours de laquelle elle se signala par la passion del'agiotage et par des aventures scandaleuses, accueillit, rue Saint-Honoré, une société nombreuse, où des financiers, des courtisans, des magistrats, des militaires, des abbés, se mêlaient aux hommes delettres.

Duclos, l'abbé Prévost, Marmontel, Piron, Mably, Helvétius et les anciens habitués des mardischez la marquise de Lambert constituaient le noyau littéraire de l'assemblée; des étrangers demarque, comme Lord Bolingbroke, Lord Chesterfield, paraissaient aux réceptions, lorsqu'ils étaient depassage à Paris.

Mme de Tencin encourageait les propos brillants ou piquants; mais un perpétuelbesoin d'intrigue lui faisait préférer aux entretiens littéraires la discussion des idées nouvelles : elle mit à la mode, dans les cercles mondains, les « conversations de philosophie ».. »

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