LES CAPÉTIENS

« LES CAPÉTIENS (987-1848) Le nom de Capétiens vient du premier roi d'une longue lignée qui, à travers trente-sept souverains, a fait la France :Hugues surnommé Capet à cause de la chape (cappa) qu'il portait en tant qu'abbé laïque (le mot capet signifiait queHugues était «bien pourvu en abbayes»).

Mais la maison capétienne remonte beaucoup plus loin, au moins à Robertle Fort, comte d'Anjou, de Blois et de Paris, tué en 866, à Brissarthe, en combat tant les envahisseurs normands etdont l'origine a donné lieu à diverses hypothèses invérifiables.

Parmi les descendants de Robert le Fort, troismontèrent sur le trône aux temps carolingiens : ses fils Eudes (888-898) et Robert I er (922-923) et le gendre de celui-ci, Raoul (923-936).

Pendant cette période, les deux races — carolingienne et «robertienne» — alternèrent surle trône.

Un dernier Robertien refusa la couronne : le puissant Hugues le Grand, mort en 956, qui prépara la voie àson fils, Hugues Capet. Celui-ci fut élu roi à Noyon, le lerjuin 987, par les grands du royaume.

Il eut l'habileté d'associer au trône, de sonvivant, son fils Robert, lui donnant ainsi le prestige du sacre.

Cette tradition, assurant la continuité de la couronnedans la descendance mâle directe, dura jusqu'à Philippe Auguste (1165-1223), qui jugea le principe d'hérédité assezétabli désormais pour ne pas avoir besoin de cette garantie pour son héritier.

Son fils, Louis VIII, fut donc le premierroi véritablement héréditaire.

Le souci des Capétiens directs, bien qu'ils n'aient pas tous été des hommes de premierplan, mais qui comptèrent parmi eux un Philippe Auguste, un Louis XI, un Philippe le Bel, fut d'être des fédérateurs.Ils accomplirent une oeuvre considérable, rassemblant avec patience et ténacité les provinces et agrandissant peuà peu le domaine royal.

Quand les Capétiens directs s'éteignirent à la mort de Charles IV le Bel (1328), leurs quinzerois (en comptant un enfant qui ne vécut que quelques jours, Jean I er) avaient formé l'essentiel de la France. En vertu de la loi salique, le droit à la couronne passa à Philippe, comte de Valois, qui prit le nom de Philippe VI.Jusqu'en 1589, le règne des Valois, ces Capétiens indirects, longtemps méconnus et calomniés, se poursuivit àtravers les branches des Valois (sept rois, dont Louis XI), des Valois-Orléans (Louis XII), des Valois-Angoulême (cinqrois, dont François I er).

A la mort d'Henri III sans héritier mâle, la couronne passa à la branche des Bourbons, issue de Robert, fils de Saint Louis, avec Henri IV, dont les six descendants ( sans compter Louix XVII) régnèrent, avecl'intermède de la Révolution de 1789, jusqu'à celle de 1830, qui fit monter sur le trône un Orléans.

Louis-Philippe,descendant du frère de Louis XIV.. »