les arbres
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
tes
arbres
UN PATRIMOINE
COLLECTIF PRÉCIEUX
Présents sur Terre depuis le
carbonifère (entre - 360 et -290
miilions d'années), les arbres sont
des organismes fascinants.
Ils sont
importants dans la plupart des
mythologies.
Ils ont permis l'essor
de l'Occident, grâce à leur bois,
matière première irremplaçable
au moins jusqu'au xviir siècle.
Aujourd'hui encore, ils gardent
une place dans notre imaginaire
commun.
CARACTÉRISTIQUES
GÉNÉRALES
Les arbres sont des végétaux ligneux
dont les feuilles sont séparées des
racines par un tronc unique.
Ils ne
se distinguent des arbustes que
par leur taille.
C'est une nuance peu
significative : ainsi l'aubépine
commune peut-elle être un arbuste,
ou un arbre de dix mètres de haut.
Les arbres se distinguent par contre
nettement des arbrisseaux, ou
buissons : la bruyère arborescente
(frics arbores)
peut atteindre sept
mètres, mais reste un arbrisseau,
car elle a toujours plusieurs troncs.
À noter aussi que la forme «arbre »
ne recouvre aucune taxonomie : de
nombreuses familles comme
les euphorbiacées, les rosacées, les
rubiacées, contiennent aussi
bien des arbres que des plantes
herbacées, par exemple.
Fraisier et
poirier
sont de la même famille.
Cependant tous les arbres possèdent
des caractères communs.
Leur
organisation répond au même
type de contraintes : lutte contre la
pesanteur, utilisation de l'énergie
lumineuse, nécessité de prélever
des éléments dans le sol.
STRUCTURES
ET FONCTIONS
Le Tao«
Il est constitué de trois couches
concentriques.
L'écorce, d'épaisseur
et d'aspect variables, protège
le liber, qui entoure le bois
proprement dit.
Le bols
Le bois, ou xylème, est constitué
de cellules mortes imprégnées de
li
gnine.
Il transporte l'eau et les
substances dissoutes des racines
jusqu'aux feuilles.
Chez les gymnospermes (conifères,
ginkgoacées, taxacées, cycas), le
bois est tendre.
Il comporte deux
types de cellules
les trachéides et
les cellules de parenchyme
.
Les trachéides sont des fibres
conductrices épaisses.
Elles sont
cinquante fois plus longues que
larges.
Elles communiquent par
des zones sans lignine appelées
ponctuations.
Les cellules du
parenchyme ressemblent à des briques disposées en rayons (rayons
médullaires).
Ce sont elles qui
forment le « grain » du bois.
Chez les angiospermes (plantes à
fleurs), le bois est dur.
Les cellules
sont de trois types, car les fonctions
de transport et de soutien y sont
séparées.
Au lieu de trachéides, on
trouve d'une part de grandes cellules
à parois minces, percées à leur
extrémité, les vaisseaux, et d'autre
part des cellules très pointues à
cloisons épaisses, les fibres.
Les cellules parenchymateuses sont
équivalentes à celles trouvées chez
les gymnospermes.
mesure que l'arbre grandit, le
bois perd son eau et son amidon,
remplacés par des substances anti-
putrides comme les tanins.
Deux
parties se différencient : le bois de
cœur sombre, ou bois parfait, et
l'aubier, plus clair, où circulent
encore les substances dissoutes.
À l'extérieur du xylème se trouve
une très mince couche de cellules
vivantes, le cambium, ou assise
génératrice cambiale.
Elle produit,
vers l'extérieur, le liber, et vers
l'intérieur, le xylème.
Il s'agit d'une
croissance indéfinie, qui augmente
le diamètre du tronc.
Si cette
croissance est entravée, par exemple
par un collier de métal, l'arbre
meurt II ne s'agit pas cependant
d'une croissance continue.
Sous
nos latitudes, les arbres poussent au
printemps, produisant une couche
de bois clair avec de gros vaisseaux,
puis un peu à l'automne : ils
produisent alors une couche plus
sombre, à vaisseaux étroits.
Cette
alternance forme les fameux
tenues
de unissante annuelle,
qui
permettent de déterminer l'âge
d'un arbre d'après une section de
son tronc.
Sous les tropiques, la
croissance est plus rapide, mieux
répartie dans l'année, mais
également discontinue : l'hévéa
(Neveu brasiliensis)
produit jusqu'à
4 ou 5 couches par an.
En règle
générale, plus la croissance est lente,
et plus le bois est dur et compact.
C'est en teck, pas en peuplier,
qu'on construit le mobilier de jardin.
Le liber
Le liber, ou phloème, transporte
vers les racines les substances
synthétisées par les feuilles.
Il est
constitué de trois types de cellules :
des tubes criblés, des fibres non
lignifiées et un parenchyme.
Il meurt
progressivement vers l'extérieur.
Chez les dicotylédones, il existe
une seconde assise génératrice, le
cambium externe, ou phellogène.
Sa
fonction essentielle est de produire
une couche de cellules liégeuses,
qui meurent aussitôt après s'être
différenciées.
Deux fonctionnements
sont possibles : soit le phellogène
produit
du liège de
manière
indéfinie, et
l'arbre est à
écorce mince,
comme les
Mies
ou
les fromagers,
soit il meurt
au bout d'un
ou deux ans, étant ensuite remplacé
par un phellogène plus profond.
Dans ce cas, l'écorce est épaisse,
constituée d'une alternance de
couches de liège et de liber mort,
comme chez le chêne.
Chez les monocotylédones, comme
le palmier, il n'y a qu'une seule
assise génératrice, qui n'est pas un
cambium à proprement parler : leur
tronc, appelé stipe, est peu variable
en diamètre.
Il s'épaissit par ajout de
vaisseaux libéro-ligneux entrelacés
de façon complexe, tandis que leurs
vaisseaux conducteurs sont disposés
en cercles.
Ils ne possèdent pas de
véritable écorce : chez les palmiers,
les feuilles ne se détachent pas, mais
se cassent une partie restant sur le
tronc pour le protéger.
Pour toutes ces raisons, certains
auteurs considèrent que les
monocotylédones arborescentes
ne sont pas de vrais arbres.
Les RACINES
Leur structure est peu différente
de celle du tronc.
Les éléments
conducteurs, xylème et phloème,
sont d'abord rassemblés en
faisceaux séparés dans une colonne
centrale de parenchyme, puis
séparés par une assise génératrice
circulaire.
Une couche de cellules
appelée péricycle correspond au
phellogène et produit l'écorce de la
racine.
Les racines se terminent par
des radicelles, qui poussent en
permanence, mais ont une durée
de vie limitée.
Ces radicelles libèrent
des acides qui attaquent le
substrat et libèrent des substances
assimilables par l'arbre (qui
contribue, à ce titre, à la formation
des sols).
Elles sont le plus souvent
munies de poils absorbants.
Elles
peuvent aussi être associées par
symbiose avec des champignons,
au sein d'une structure appelée
mycorhize (mot d'origine grecque et
qui signifie « champignon-racine »).
Le mycélium du champignon
forme une gaine autour de la racine
et supplée l'absence de poils
absorbants.
Il facilite
l'approvisionnement de l'arbre en
eau et en substances dissoutes,
comme l'azote et le phosphore,
et reçoit en échange des substances
organiques synthétisées dans
les feuilles.
Il a aussi une action
antibiotique et biochimique contre
certains micro-organismes
pathogènes des racines.
Citons
parmi ces
champignons
symbiotes le
bolet rude
du bouleau,
le bolet jaune
du pin ou
la truffe du
chêne.
En dépit de
leur apparence, les racines respirent,
comme les jeunes rameaux, par des
trous microscopiques, les lenticelles.
Si le terrain est détrempé, l'arbre
peut s'asphyxier.
C'est la raison
pour laquelle certaines espèces
vivant dans des zones inondables,
comme l'aulne, possèdent des
aérenchymes : ce sont des tissus
lacunaires qui permettent à l'air de
circuler jusqu'à leurs racines.
Chez
les palétuviers
(Bruguiera)
ou le
cyprès chauve
(Taxodium distichum)
les aérenchymes sont associés
à des racines aériennes appelées
pneumatophores,
qui restent
toujours hors de l'eau, un peu
comme des tubas.
Le bouquet de racines peut
appartenir à trois types principaux.
Les racines pivotantes, comme
celles des chênes et des châtaigniers,
sont centrées autour d'une
racine principale qui s'enfonce
profondément dans le sol.
Les racines fasciculées, comme
celles des monocotylédones, se
développent au contraire en
s'écartant à partir du collet.
Les
n'Unes traçantes,
plus ou
moins
horizontales
comme celles
des hêtres,
sont adaptées
à des terrains
superficiels.
Il existe
également
des racines
adventives :
elles
apparaissent le
long de la tige et peuvent jouer un
rôle de soutien, par exemple chez
les palétuviers ou chez certains
figuiers.
Les
aunes
Le transport des substances
Les éléments extraits par les racines
se diffusent par osmose dans la sève
brute, qui circule à travers l'aubier
jusqu'aux rameaux et à l'intérieur
des feuilles.
Le xylème, comme le
phloème, se prolonge en effet
dans les nervures.
Le transport de la sève brute est
provoqué par la transpiration des
feuilles, qui produit un « appel
d'eau » et la tire vers le haut par
capillarité.
Son débit dépend de
l'espèce, de la saison, du moment
de la journée, etc.
Il peut être
considérable : une hêtraie évapore
jusqu'à 50000 litres d'eau par
hectare et par jour.
Ainsi, 90 % de
l'eau extraite du sol disparalt par
évaporation.
Ce mode de transport
détermine une taille théorique
maximale des arbres, évaluée à
environ 130 m.
Au-delà, le poids de
la colonne d'eau serait trop grand,
et elle ne pourrait plus atteindre les
feuilles.
Celles-ci contiennent de véritables
usines chimiques, les chloroplastes.
Ce sont de petits organites riches
en chlorophylle, qui leur permet de
transformer l'énergie lumineuse en
énergie chimique utilisable par la
cellule (ATP et NADPH).
À partir
d'eau, de sels minéraux et du gaz
carbonique de l'air, ils produisent
des matières alimentaires solubles,
principalement des sucres, et des
déchets, dont le principal est
l'oxygène (utilisé par ailleurs pour
leur respiration).
Pour certains
auteurs, des éléments comme
les tanins seraient aussi des déchets,
dont les arbres auraient appris à
tirer profit.
Les substances
synthétisées redescendent des
nervures vers le tronc et les racines :
c'est la sève élaborée, la vraie
nourriture des arbres, qui circule à
travers le phloème.
Structure et
échanges gazeux
La nervation des feuilles diffère
selon les espèces : les aiguilles
des conifères possèdent une.
»
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