Lecture Linéaire n°3 Olympes DE GOUGES, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791 De « Les mères, les filles, les sœurs » à « de la femme et de la citoyenne»
Publié le 15/04/2025
Extrait du document
«
Lecture Linéaire n°3
Olympes DE GOUGES, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791
De « Les mères, les filles, les sœurs » à « de la femme et de la citoyenne»
INTRO.
:
La DDFC d’Olympe DE GOUGES publié en 1791 s’inscrit dans le parcours associé
« écrire et combattre pour l’égalité » et dans l’Objet d’Etude « la littérature d’idées du
XVIème au XVIIIème siècle ».
Biographie :
Olympe de Gouges participe à la Révolution française aux côtés de Girondins (la partie la
plus modérée des Révolutionnaires) ; elle s'opposera en particulier à l'exécution de Louis
XVI.
Comme beaucoup de Girondins, elle périra sur l'échafaud.
Olympe de Gouges écrit
aussi des pièces de théâtre.
Certaines constituent des réquisitoires contre l'esclavage.
Mouvement littéraire :
Olympe DE GOUGES incarne le siècle des Lumières.
Elle veut éclairer le peuple afin de
le faire échapper à l’obscurantisme du M.A.
Sujet de l’œuvre :
La DDFC est une réponse à la DDHC, texte phare de la Révolution.
En écrivant ce texte,
Olympe de Gouges met en avant le fait que « droits de l'Homme » ont été compris en
faveur des seuls hommes et que les femmes ont été exclues de ces droits.
Ce texte
provocateur et polémique remet en question la domination masculine.
(Elle y insiste
ensuite sur l'illégitimité de cette domination en faisant reposer son argumentation sur
l'exemple de la nature.
Elle réécrit ensuite la DDHC en féminisant tous les termes.
Olympe de Gouges entend notamment obtenir le droit de citoyenneté pour les femmes qui
pourraient alors bénéficier du droit de vote.)
Sujet de l’extrait :
Dans ce préambule, O.
de Gouges expose les buts de sa démarche
LECTURE DU TEXTE (2 points)
Olympes DE GOUGES, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne,
« Préambule », 1791
Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en
assemblée nationale.
Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme,
sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu
d’exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels inaliénables et sacrés de la
femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social,
leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes,
et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute
institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes,
fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien
de la constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous.
En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage, dans les souffrances
maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être suprême, les
Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne.
Problématique :
En quoi ce préambule justifie-t-il l’importance d’une constitution affirmant l’égalité entre
les hommes et les femmes ?
Mouvements / Composition :
Appel à la constitution d’une Assemblée nationale des femmes
Une constitution égalitaire vertueuse
Les articles des droits auxquels elle aspire
DEVELOPPEMENT
1er mouvement
Appel à la constitution d’une Assemblée
nationale des femmes
« Les mères, les Enumération
filles, les sœurs » sur un rythme
ternaire +
gradation
descendante
désigne toutes les femmes en insistant sur la
solidarité des femmes puisqu’elles sont présentées
comme formant une seule et même famille : source
de vie et de protection.
Elle tend à exacerber les
liens émotionnels et les relations générationnelles
qu’entretiennent les femmes et leur filiation.
Cette
filiation exclut les hommes
« représentantes
de la nation »
Apposition + permet de glisser du biologique au politique.
La
périphrase
nation désigne une collectivité d’individus
s’accordant à coexister sous les mêmes lois et les
mêmes principes.
La nation constitue donc une
organisation politique qui s’oppose à la monarchie
de droit divin.
Reprend en écho celui de la
Déclaration des droits de l’homme, « Les
Représentants du Peuple Français, constitués en
Assemblée Nationale » en marquant, d’emblée,
comment Olympe de Gouges tend une sorte de
miroir inversé aux lecteurs et aux lectrices afin de
leur faire prendre conscience des manques de cette
déclaration et de la façon dont le substantif «
homme », générique en principe, a oublié les
femmes en tant que citoyennes et représentantes de
la Nation.
« demandent »
Présent de
l’indicatif
L’ « Assemblée
nationale »
indique la volonté de voir ce qui est écrit mis en
œuvre dans la société.
Olympe de Gouges n’écrit
pas pour l’avenir, mais pour le présent, dans
l’urgence même.
rassemble les individus élus pour représenter et
défendre les intérêts de la nation.
« l’ignorance,
l’oubli ou le
mépris »
Gradation
juge sévèrement la société qui maintient
volontairement la femme dans un état de
dépendance : plus le temps avance et moins on les
considère et moins on les respecte.
« Ignorance » : innocente puisque l’homme
n’a pas connaissance de....
»
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