Lecture linéaire n°1 "Juste la fin du monde" Prologue
Publié le 10/04/2024
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Lecture linéaire n°1
"Juste la fin du monde"
Prologue
Introduction:
Jean Luc Lagarce est un homme de théâtre du 20éme siècle,qui a écrit
"Juste la fin du monde"en 1990, pièce qui sera jouer pour la 1ére fois 9 ans
après en 1999.Le sujet de la pièce est assez étonnant un jeune homme Louis
qui va retourner dans sa famille pour annoncer sa mort ,il passera un
dimanche mais rentrera sans jamais avoir parlé.C'est donc dans notre texte le
prologue que le lecteur ,spectateur apprend le retour de la prochaine visite de
Louis à sa famille.Le prologue est un texte hérité de l'antiquité qui avait dans
les pièce grecs un objectif bien clair exposer le sujet.Jean luc lagarce reprend
donc une forme traditionnelle théâtrale mais il va rajouter des éléments
beaucoup plus personnel et c'est pour sa qu'on peut dire que la forme
traditionnelle du prologue va donc entrer en tension avec des éléments plus
étonnant plus originaux.
Voila pourquoi nous allons montrer que ce prologue est un texte de l'entre
deux à la fois traditionnel et original .Notre étude sera bien sûr linéaire et
nous commencerons donc par étudier les lignes 1 à 20 comment Louis annonce
sa mort prochaine nous pourrons donc dans une seconde partie de la ligne 21
à 31 travailler sur la décisions du retour du personnage, enfin nous nous
pencherons sur les lignes 32 et ceux jusqu'à la fin du texte sur les raisons du
retour de Louis dans sa famille.
1/ Au seuil de la pièce dans un monologue singulier, Louis se fait narrateur
de sa propre vie:il annonce le thème de la pièce et crée d’emblée un sentiment
d’urgence temporelle (ses jours sont comptés)il raconte donc des faits qui se
produiront plus tard.
Ce brouillage temporel s’accentue à la ligne 2 avec l'emploi du verbe "aller" à
l'imparfait nous permet d'envisager un futur à partir d'un repère passé que l'on
a pas vraiment et on se demande donc à quel moment parle ce personnage.On
remarquera dés la ligne 2 la présence de tirait ,la phrase est suspendu et ce
n'est qu'une 1ére rupture il y en aura jusqu'à la fin.
Ligne 3 et 4 nous sommes maintenant au présent d'énonciation ,l'adverbe
utilisé 'maintenant',entre le propos dans un temps partagé avec le
spectateur ,voici un élément traditionnel du prologue ,qui avait pour objectif de
faire connaissance avec le personnage et son âge.
"et à cet âge que je
mourrai" on peut parlé ici d'une forme emphatique ,ici cette forme insiste sur
son âge, on peut remarquer quand même que 33 ans est symboliquement
l'âge de la mort du Christ la répétition de l'année d'après peu ainsi signifier que
louis ne mourras pas à l'âge du Christ mais l'année d'après.On retrouve ici dès
la ligne 4 ce groupe nominal "l'année d'après" qui va devenir une sorte de
leitmotiv c'est à dire des répétions qui vont scander le texte ,qui nous montre
bien que la prise de parole est difficile qu'on revient sans arrêt sur les mêmes
mots.
On remarquera à la ligne 5 les négations utilisés"à ne rien faire ,à ne
plus savoir" qui nous montre que l'attend de la mort est synonyme de
souffrance et l’anaphore « de nombreux mois » inscrit cette souffrance dans
une longue durée indéterminée.
A la ligne 10 à 14 cette ligne commence par
une subordonnée de comparaison qu'on voir bien grâce à "comme" cette
comparaison va se développer dans les lignes d'après nous montrant ici que le
temps est considéré comme un ennemi Louis essaie de se faire oublier de la
mort.Ces complément circonstanciel de manière "à peine",
"imperceptiblement"," sans vouloir"prouvent qu'il veut être prudent il est
comme déjà immobile,face à ce temps qui représente un danger.Les lignes 16
et 19 sont consacré à l'expression "malgré tout " qui montre bien ici ,la
difficulté à exprimé sa détresse.
L’absence d’espoir de la ligne 15 renvoie à une
dimension très traditionnelle de la tragédie puisque la tragédie c’est un genre
littéraire dans lequel on sait que les personnages ne vont pas s’en sortir et
quoi qu’il en soit ça finira mal.
2/ Dans la seconde partie qui repose sur la décision de son retour.Ici Louis
fait un retour en arrière ,ce retour chez lui, et un retour aux origine .Son
retour dans sa famille c’est vraiment ce qui va poser problème cela est
illustré avec la présence d'une épanorthose,l’idée le fracasse tellement qu’il va
la répéter à 4 reprise "retourner les voir ,revenir sur mes pas, aller sur mes
trace ,faire le voyage».La dernière expression est une expression polysémique
car un voyage c’est en générale partir autre part que chez sois ici c’est
exactement le contraire c’est à dire c’est revenir chez sois remonter dans
l’enfance, c'est donc plus un voyage dans le temps que dans l'espace .
On remarquera aussi dans cette même phrase le pronom personnelle "les"
dans "retourner les voir" c'est une référence qui n'est pas clairement
identifié ,c'est toujours déstabilisant cela n'est pas le type traditionnel c'est la
langue de Lagarce qui nous demande de réfléchir et de reconstruire.
Ligne 23....
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