Lecture linéaire de l'huitre (poème de Ponge)
Publié le 24/09/2022
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«
Lecture Linéaire : L’huître, Ponge
INTRODUCTION :
L’Huître est un poème écrit par Français Ponge en 1942
Contexte : L’étranger a été écrit au XXe siècle qui est du point de vue littéraire, l'un des plus riches et des plus
complexes.
Il est dominé par le refus de ce qui a existé auparavant.
C'est un siècle de révolutions et de remise en
question de la littérature par elle-même
Les deux guerres mondiales, le nazisme et le communisme ont profondément remis en cause les fondements de la
société occidentale.
La littérature ne fait alors que refléter ces bouleversements.
Présentation auteur : Ponge est un surréaliste mais il revient a une poésie plus proche du réel.
Il pose un
regard neuf sur le monde du quotidien.
Il s’intéresse aux objets les plus modestes et tente ainsi d’offrir une
autre vision des choses en leur conférant une fonction et une beauté nouvelles.
Présentation du recueil : Le Parti pris des choses est un recueil de poèmes en prose qui paraît en 1942.
Titre
contradictoire car les choses, objets sans conscience, ne peuvent prendre parti.
Dans ce recueil, le poète décrit des
objets banals, quotidiens.
Il refuse le lyrisme, et l'utilisation d'un langage artificiel.
La poésie doit venir de l'objet
décrit
Présentation poème : L’huître est le 9e poème du recueil.
C’est un poème en prose où l’auteur parvient à
transformer un crustacé (l’huitre) et un travail prosaïque en un univers poétique.
CONCLUSION :
Bilan : Ce poème présente la description précise d’une huître de manière à montrer sa beauté cachée.
Ce texte
illustre la volonté de Ponge à rendre compte de la richesse des choses grâce à sa création poétique.
Il nous fait
découvrir le merveilleux du quotidien.
Réponse à la problématique :
Ouverture : Ce poème peut nous faire penser à Baudelaire dans son poème « la Charogne » se distingue
également par sa modernité, il choisit en effet de prendre quelque chose considéré comme de laid et à en
extraire la beauté grâce à la puissance de la poésie.
L'huître, de la
grosseur d'un
galet moyen, est
d'une apparence
plus rugueuse,
d'une couleur
moins unie,
brillamment
blanchâtre.
C'est un monde
opiniâtrement
clos.
Pourtant on peut
l'ouvrir : il faut
alors la tenir au
creux d'un
torchon, se servir
d'un couteau
ébréché et peu
franc, s'y
reprendre à
plusieurs fois.
ID 1 : Description de l'aspect extérieur, travail grossié, pas poétique
→ l’extérieur de l’huître (1er mot) (« apparence », « enveloppe »).
→ Sonorités = Le mot « huître » est disséminé dans le paragraphe :
récurrence accent circonflexe + allitération en [tre] (« huître », « blanchâtre
», « opiniâtre »)→ sonorités dures
→ Progression de la 1ère phrase par accumulations.
→ Analogie approximative : comparaison avec le « galet » (cf.
dernier
poème du recueil), « moins ».
→ Symbole = « Un » monde/ indéfini et hyperbolique :
→ Description péjorative : on compare l’huître à un galet
→ oxymore « brillamment blanchâtre » « rugueux/lisse » → l’Huître est
difficile à définir, ce n’est pas vivant mais plus minéral
→ « c’est un monde » présent de vérité générale → valeur intemporelle du
propos
La description de
l’huître progresse
de l’extérieur
« rugueux » à
l’intérieur
« maritime » et
produit des plaisirs
paradoxaux et
souligne l’idée de la
« fermeture »
absolue « clos »,
« ouvrir » renforcé
par l’adverbe
« opiniâtrement »
( fermeture
volontaire).
→ Rupture + Processus réaliste des actions nécessaires à l’ouverture (cf
verbes d’action à l’inf).
Le travail qui donne accès à la perle est laborieux d’où le connecteur
« pourtant ».
Il accentue la rupture (opiniâtrement clos/ pourtant on peut
l’ouvrir) (emploi du modalisateur « peut »
→ Courant pas très poétique : travail manuel accumulation de verbes
d’action : « tenir », « se servir », « s’y reprendre », « s’y coupent », « s’y
cassent » + assonance dures allitération en [c] qui traduit la violence de
la procédure : « curieux », « coupent », « cassent », « coups »).
→ « couteau ébréché » → pas très poétique / redondance « et peu franc »
on rajoute l’idée que le couteau n’est pas fonctionnel / donc c’est un travail
Un monde à
déchiffrer : le travail
poétique
Pas de lyrisme
( volontaire)
Ponge ici remet en
cause l’imagerie
romantique du
Les doigts
curieux s'y
coupent, s'y
cassent les
ongles :
(chiasme )c'est un
travail grossier.
Les coups qu'on
lui porte
marquent son
enveloppe de
ronds blancs,
d'une sorte de
halos.
A l'intérieur l'on....
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