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Lecture Analytique de l’acte III, scène 3 de Phèdre(v. 857 – 912)

Publié le 18/11/2021

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« Lecture Analytique de l’acte III, scène 3 de Phèdre (v.

857 – 912) Introduction Nous sommes dans la scène où le coup de théâtre tragique, le nœud, va entraîner une culpabilité supplémentaire dans le cœur de Phèdre : Oenone, au début de la scène 3, au vers 3 (au centre exact de la pièce = III, 3,3) annonce que Thésée n’est pas mort.

Il va paraître très rapidement, dans la scène suivante, comme le héros qu’il est, mais aussi comme un juge capable de punir.

Phèdre est donc en proie à un accablement qui l’amène instinctivement à reformuler son propre désir de mourir pour ne rien dévoiler de son désir coupable.

En face d’elle, Oenone veux tout faire pour la sauver.

[ Lecture ] Vous m’avez demandé…..

Pour répondre à cette problématique, je vais développer les deux axes suivants : je vais montrer comment Racine met en scène l’affolement de Phèdre, puis je vais analyser la machination d’Oenone. Premier axe : l’affolement de Phèdre Les effets de l’angoisse de Phèdre sont à la mesure de la surprise du nœud.

Le retour de Thésée la met en présence de sa propre réputation salie.

Au vers 860, elle évoque le Nom, c’est-à-dire le renom, que son désir et ses aveux ont forgés.

Elle envisage sa faute comme un « héritage » (vers 861), elle qui a dû subir et assumer, en tant que fille de Pasiphaé, les crimes d’une mère (le vers 866 est donc à double sens : il évoque le présent mais aussi le passé traumatisant).

L’affolement actuel de Phèdre va donc la resituer dans un univers bien connu, un univers psychologique très fragilisé.

Les verbes qu’elle utilise sont des verbes qui mêlent le sentiment et la sensation : craindre, trembler .

Il s’agit aussi d’un discours généralisateur dans son aspect moralisant : la descendance souffre toujours des fautes de la famille (voir le présent de vérité générale du vers 864) et Racine nous fait sans doute comprendre qu’aucun être humain ne peut se sentir innocent.

On remarque que les deux fils de Phèdre sont pris dans cet engrenage infernal.

Le style utilisé est clair (« l’un ni l’autre » dit Phèdre et la plainte redondante d’Oenone renforce ce sentiment puisqu’elle emploie à peu près la même formule « l’un et l’autre »). Pour espérer se délivrer d’une réputation ignoble, Phèdre est résolue à se tuer.

Notons l’impératif « Mourons » qui symbolise le seul acte fort auquel elle peut penser.

Cette énonciation montre qu’elle rassemble ses dernières forces pour donner à cet ordre auto-destiné un caractère royal et volontaire.

Les sonorités ont un aspect guttural (par exemple, on observe 13 fois le son de la consonne « R » en 5 vers [vers 857-861]) ce qui donne à cette résolution le ton de la gravité.

De nouveau, nous trouvons un constat généralisant lié à un espoir : « la mort aux malheureux ne cause point d’effroi », sorte de maxime de sagesse qui légitime sa prise de décision. Dans cette fin de scène, Phèdre ne jure que par la mort, puisqu’elle n’est que trop coupable de l’avoir déjà retardée.

Face à Oenone qui va sans cesse argumenter, elle répondra peu, parce qu’elle est tournée vers le désir de fuir cette vie.

Pourtant, les deux répliques qui ponctuent la prise de parole élaborée de sa nourrice vont vivifier son affolement parce qu’elles sont liées à deux dégoûts contradictoires :. »

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