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Lecture analytique Cendrillon, Joël POMMERAT

Publié le 18/05/2020

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« Lecture analytique Cendrillon, Joël POMMERATAuteur et metteur en scène né en 1963, Joël Pommerat est un artiste qui se définit comme un auteur de spectacle, un auteur de mots et de sens.

C’est un personnage connu, reconnu et dont les œuvres sont très jouées.

Il écrira, fera des recherches cinématographiques et créera plusieurs « reprises » de contes très célèbres tel que Pinocchio, Le Petit Chaperon rouge ou encore Cendrillon.

Ce choix répétitif d’œuvres destinées aux enfants montre l’intérêt que porte Pommerat pour le monde du conte et de la jeunesse.

Dans Cendrillon, l’auteur utilise le cadre, le style et les personnages de l’œuvre originale, à l’exception du prénom de la très jeune fille : Sandra.

Il renie la pantoufle de verre, la citrouille ou encore le carrosse afin de réécrire de sa plume « insolente » (d’après « Domaine d’O ») l’essence même du conte de Perrault.

Dans cet extrait, Pommerat revisite la scène de magie où chez Perrault, la fée crée la robe de Cendrillon.

Il emploi des propos familiers voir vulgaires ainsi que des termes comiques. Il s’agit de déterminer de quelle manière et dans quel but Joël Pommerat transforme-t-il le conte de Cendrillon en comédie parodique et burlesque ? C’est ce que nous proposerons de démontrer en abordant le thème des outils de la parodie et du burlesque en première partie , puis en abordant les enjeux de cette scène, à travers l’analyse des faits et gestes et de la fée ainsi que du rôle de la boite noire en seconde partie. La fée-marraine de Sandra incarne le rôle du personnage drôle et amusant, assez impoli à la fois par son langage : « on s’en fou de ta chambre ! », « merde, raté », mais aussi par ses manières : elle fume, s’invite dans la chambre de la très jeune fille et casse son lit.

Elle parodique le rôle de la fée-marraine du conte de Perrault qui était définie par la sagesse, le calme et la gentillesse.

Agée de 314 ans, elle est lassée de ses pouvoirs magiques, ce qui l’amène à étudier de nouveaux tours, quelle tente d’exécuter sans l’aide des pouvoirs : ses échecs matérialisent le comique de répétition « avec vos pouvoirs magiques ? Je les connais de l’autre fois, c’était pas terrible », notamment lorsqu’elle essaye de trouver une robe à Sandra.

Cette manœuvre renvoie au monde du cirque, avec les tenues grotesques qui sortent de la boite magique : « elle est habillée en majorette », « la très jeune fille sort de la boite déguisée en mouton ». Le burlesque se doit de faire rire, par exemple grâce à des événements extraordinaires interrompant la scène.

Dans cet extrait, le rôle pessimiste de Sandra amène la fée agacée à déclencher une tempête : « Une tempête éclate.

Tonnerre, fracas.

Cris au loin.

La très jeune fille hurle de frayeur ».

Sur scène, les bruits effrayants peuvent terroriser les spectateurs : « Ca fait peur ! » seulement quelques instants après les avoir fait rire par la comédie de la fée « T’occupe, je m’en occupe ». Sandra est une supposée bénéficiaire des pouvoirs de la fée et se retrouve dans une position ridicule à cause de la maladresse de sa marraine « […] sort de la boite déguisée en mouton ».

C’est une scène opposée à celle que l’on peut observer chez Perrault : « Sa marraine ne fit que la toucher avec sa baguette […] ses habits furent changées en des habits de drap d’or et d’argent ».

L’intention de la part des fées est similaire mais les résultats sont différents. La fée choisit de ne pas utiliser ses pouvoirs magiques, elle veut retrouver le plaisir d’échouer, d’apprendre, d’essayer : « Je bosse, je progresse, je lis des bouquins » : c’est l’art d’oublier, étant immortelle. »

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