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Lech Walesa

Publié le 16/05/2020

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« Lech Walesa Leader charismatique de millions de Polonais jusqu'à la fin des années 80, il a été l'un des artisans du changement derégime en Pologne.

Simple ouvrier devenu patron de Solidarité (1980-1990), président de la République (1990-1995)et prix Nobel de la Paix en 1983, il est aujourd'hui à la retraite. Lech Walesa est né dans une petite maison de bois le 29 septembre 1943, dans le village Popovo près deWloclawek.

Sa mère était issue d'une famille de paysans, son père était artisan menuisier.

Il a trois ans, lorsqu'en1947, la République populaire de Pologne est proclamée, il en a treize lorsque Gomulka entame en 1956 unprogramme de libéralisation.

Entre-temps, la pression de l'Union soviétique a fait régner la terreur, a poussé uneindustrialisation à outrance, a suscité des procès et des envois en masse au goulag, et la collectivisation forcée aété un échec.

En 1956, la Hongrie se soulève, aussitôt des ouvriers se mettent en grève à Poznan.

Dans cecontexte Khrouchtchev doit accepter que Gomulka applique un socialisme à la polonaise, qui autorise à doseshoméopathiques des conseils ouvriers dans les usines.

Mais la libéralisation n'est qu'apparente. Lech, Lecsek pour la famille et les intimes, n'a pas poussé ses études plus loin qu'un collège technique.

Il obtient unbrevet d'électricien.

En revanche, il a été élevé dans la stricte observance de la religion catholique, une manièred'affirmer sa volonté d'indépendance et de liberté.

En 1967, Walesa arrive à Gdansk et se voit engagé dans le plusprestigieux des chantiers navals de la Baltique : le chantier Lénine.

Il est ouvrier électricien.

Il se marie avecDanuta, dont il aura huit enfants.

Il ignore tout ou presque des événements de mai 68 en France et même leprintemps de Prague.

En revanche, il apprend avec surprise qu'une pièce de théâtre donnée à Varsovie, Les Aïeux adû être interdite tant elle avait de succès.

La pièce, un classique du XIXe de Mickiewicz évoque les relations entrela Russie tsariste et la Pologne.

L'actualité des répliques fait mouche tous les soirs, si bien que son interdiction jetteles étudiants dans les rues.

La répression qui s'ensuit sera l'occasion d'une violente campagne contre lesintellectuels, avec de forts relents antisémites, animée par le ministre de l'Intérieur le général Moczar. En décembre 1970, une brutale augmentation des produits de première nécessité et des denrées alimentairesprovoque des grèves et manifestations ouvrières à Gdansk, Gdynia et un peu plus tard en janvier à Sceczsin.

LechWalesa se trouve parmi les leaders ouvriers.

Ils n'obtiennent même pas l'ouverture de négociations et ne peuventrien faire pour empêcher les affrontements qui en trois jours tournent au massacre.

Les forces de répression, lamilice puis l'armée font quarante-cinq mort et plus de mille blessés, autant sont arrêtés. "En 1970, j'ai dirigé une grève.

Mal, très mal.

Pendant dix ans j'en ai tiré les leçons" écrit-il dans son livre Le Cheminde l'espoir.

Le seul résultat tangible de ce drame c'est l'arrêt de la hausse des prix et le remplacement de Gomulkapar Edward Gierek.

Walesa fera alors partie du groupe d'ouvriers qui reçoit Gierek à Gdansk en janvier 1971.

Maisl'agitation ouvrière ne désarme pas : en juin 1976 des grèves éclatent pour les même raisons qu'à Gdansk, à Ursuset à Radom, deux petites villes près de Varsovie, avec la même violente répression et l'arrestation des leaders. L'opposition devient souterraine : elle s'alimente dans la pratique religieuse et la fréquentation des églises d'une partet chez les intellectuels d'autre part.

Ainsi en 1976, Jacek Kuron déjà auteur d'une lettre ouverte au particommuniste polonais en 1964 crée avec Adam Michnik les comité de défense ouvriers, les KOR (Komitet ObronyRobotnikov).

C'est le point de départ de toute une organisation : samizdat, université volante qui viendra soutenir ets'intégrer à Solidarité.

En 1978, se crée à Gdansk le premier syndicat libre d'ouvriers que Walesa rejoint.

Ils éditentun bulletin, "L'Ouvrier de la Côte baltique" et la jonction se fait alors avec le KOR.

Les syndicats libres ne se cachentpas : ils distribuent des tracts où figurent les noms de leurs chefs ; chaque année, ils fleurissent les lieux où en1970 sont tombés les ouvriers.

En 1979, les autorités réagissent et arrêtent le groupe pendant vingt-quatre heures,puis les relâchent ne trouvant rien d'illégal à leur reprocher. En février 1980, Walesa et d'autres créent une commission ouvrière pour éviter tout licenciement abusif.

Or, auprintemps, Walesa puis Anna Valentinowicz, une ouvrière membre du syndicat sont licenciés.

En juillet les autoritésdécident d'augmenter fortement le prix de la viande.

La grève éclate à Ursus, gagne Lodz, Lublin, les revendicationss'élargissent à des augmentations de salaire.

En août les éboueurs de Varsovie rejoignent le mouvement, puis les dixsept mille ouvriers des chantiers de la Baltique qui ajoutent à leurs revendications la réintégration de Lech Walesa etd'Anna Valentinowicz.

Les communications téléphoniques sont coupées entre Gdansk et le reste du pays.

Lesouvriers campent sur leur positions et rédigent même un cahier des charges, base de négociation.

Le 20 août, AdamMichnik et Jacek Kuron fondateurs des KOR sont arrêtés.

Mais peu à peu le pays se paralyse : presse, postiers,étudiants, paysans apportent leur soutien aux grévistes.

Les chantiers sont occupés et c'est Walesa qui, debout surla grille une image qui a fait le tour du monde , annonce leurs revendications.

Fin août le gouvernement accepte denégocier et cède sur tout : droit de grève, liberté syndicale, fin de la censure, libération des intellectuels etaugmentation des salaires.

Pendant toute cette période, Lech Walesa ne quitte pas l'usine, c'est lui qui siège à latable des négociations.

Le 22 septembre une centaine de délégués de tous les syndicats indépendants qui se sontcréés pendant l'été se réunissent : ils lancent une union des syndicats à caractère fédératif : Solidarité(Solidarnosc) vient de naître.

Lech Walesa en sera le président élu. Une semaine plus tard, les salaires n'ont pas changé et la censure demeure présente.

Solidarité lance un premierordre de grève, sélectionnant les entreprises pour éviter de désorganiser un peu plus l'économie du pays déjàchancelante.. »

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