GEOGRAPHIE DE LA CHINE
Publié le 20/01/2024
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GEOGRAPHIE DE LA CHINE
CHIA131B
(2020-2021)
Sébastien COLIN [email protected]
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Formation et division administrative du territoire chinois
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1- Les dynasties & évènements historiques,
2- Les dates importantes du 20e et 21e siècle.
3- Découpage administratif de la RPC
Superficie : 9,6 millions km2
(3e plus grand pays du monde, à peu près équivalent aux USA ; 1er Russie, 2e Canada)
Population : 1,3 milliards d’habitants (1er mais l’Inde rattrape) (1,4 milliards en 2019).
Densité : 135 habitants au km2 (équivalent à la France MAIS grandes disparités selon les
régions : forte dans la plaine orientale, faible dans les montagnes occidentales)
Frontière : la plus longue du monde, avec 14 pays voisins plus périphérie maritime (Japon, Corée,
Taiwan)
1.
Les dynasties & évènements historiques
Le système impérial
1er empire (221-206 AEC)
Première unification lorsque les royaumes combattants sont annexés par le royaume de Qin par
Qin Shi Huangdi en 221 AEC.
Unification de la monnaie, construction de murailles pour se
protéger des populations nomades, construction de routes…
(Ce territoire oriental à la population Han est considéré comme la Chine du cœur.)
Dynastie Han (206 AEC – 220 EC)
Les fonctionnaires lettrés appelés à gouverner les provinces sont recrutés par examens
impériaux.
L’empereur est nommé par le ciel pour régner sur les hommes : c’est le mandat du
ciel (tian ming).
L’empire est assimilé à tout ce qui est sous le ciel (tian xia).
L’empire chinois est
considéré comme civilisé par opposition au reste du monde, barbare donc inférieur.
Cette idée
perdure jusqu’au 19e siècle et l’arrivée de l’influence occidentale.
Les frontières :
L’empereur, la cité Impériale & les Hans sont à l’intérieur des frontières ; sont limitrophes les
peuples tributaires; au-delà se trouvent les barbares.
Les Hans sont l’ethnie majoritaire du pays.
Grande muraille : limite nord du territoire des Hans, au nord de Pékin.
Les dynasties successives
construisaient ou délaissaient les murailles en fonction de leurs besoins.
Ouvrage de défense
associé à l’armée mais lieu d’échanges commerciaux en temps de paix.
N’a pas toujours marqué
la frontière, car l’empire chinois a souvent débordé vers le nord ou l’est.
Bordure maritime (est et sud) : Les populations au sud n’ont jamais constitué de menace pour la
Chine.
Parfois quelques pirates dans la mer de Chine du sud.
Les croyances sur l’au-delà des
mers ont constitué un frein.
La Chine n’a pas été à l’origine d’expéditions de découverte et
colonisation par voie maritime.
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Montagnes (ouest) : couvrent une bonne partie du territoire et sont inhospitalières pour les
populations chinoises sédentaires et agricoles.
Notamment le plateau tibétain, à plus de 4.000 m
d’altitude.
Les peuples tributaires : peuples périphériques acceptant de payer un tribut à l’empereur de
Chine.
Par exemple, le Royaume de Corée de la fin du 14e jusqu’à la fin du 19e siècle.
Les barbares : les Mongols, les Mandchous, les populations d’Asie Centrale.
Cycles d’expansion et de rétraction des frontières :
La réunification de l’empire permet l’expansion, surtout vers l’ouest et le nord.
Périodes
d’expansion : Qin, Tang, Yuan (dynastie mongole, non Han), Qing (dynastie mandchoue, non
Han ; la dernière dynastie, tombée en 1911).
Contacts entre la Chine et l’occident : indirects via la Route de la soie, avec quelques grands
voyageurs (Marco Polo)
Au 14e siècle, l’Espagne achète de l’or originaire du Ghana aux marchands d’Afrique du nord.
L’Espagne, en rivalité avec l’empire ottoman, cherche l’origine de l’or et navigue jusqu’au Cap de
Bonne Espérance à la fin du 15e siècle.
Au même moment, des expéditions chinoises longent la
côte orientale de l’Afrique jusqu’au Cap de Bonne Espérance.
Quelques années plus tard, les Portugais remontent la côte est de l’Afrique et établissent un
comptoir à Goa.
C’est le début des empires coloniaux européens.
Les Portugais poursuivent
jusqu’à Macao, puis Nagasaki (au 16e siècle).
Le commerce d’épices (poivre, etc) suscite la
convoitise d’autres pays européens : Pays-Bas (au 17e siècle, remplacent peu à peu les
Portugais) ; le royaume britannique et la France (par l’intermédiaire de compagnies à fonds privés
soutenus par leurs gouvernements respectifs) installent des comptoirs commerciaux.
Avec
l’annexion de ces territoires, se créent les empires coloniaux.
A partir du 17e siècle, arrivée de missionnaires jésuites.
La Russie cherche à s’étendre par voie terrestre (Sibérie puis Asie Centrale) de la fin du 18e au
milieu du 19e siècle.
Au 19e, les impérialismes occidentaux montent en puissance avec des objectifs mercantiles, voire
militaires.
La Chine connait un boom démographique, des problèmes économiques, du
ressentiment par rapport à la dynastie régnante Qing (Mandchoue et non Han) et des rebellions
contre le gouvernement.
Le refus d’ouvrir son territoire aux occidentaux mène au conflit militaire
avec les Britanniques.
L’occident a une nette supériorité technologique suite à la révolution
industrielle.
1839-1842, la «1e guerre de l’opium », se clôt avec le traité de Nankin.
Les traités commerciaux
sont considérés comme inégaux car ils sont très défavorables à la Chine.
Des concessions
territoriales à vaste zone d’influence s’établissent sur le territoire chinois.
Les Britanniques
annexent l’île de Hong Kong, établissent des concessions à Shanghai qui s’étendent dans la
vallée du Yangzi, Canton… 1860 « 2e guerre de l’opium ».
Les nations occidentales contrôlent leur zone d’influence à partir de leurs possessions coloniales :
la France depuis l’Indochine jusqu’au Yunnan, les Britanniques depuis l’Inde jusqu’au Tibet, les
Russes la Mongolie jusqu’à la Mandchourie.
En 1919, les concessions allemandes disparaissent
suite à leur défaite lors de la 1e guerre mondiale, par le traité de Versailles.
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Le Japon connait une modernisation économique et politique et gagne la guerre de Corée contre
la Chine en 1895.
En 1911, les Japonais annexent la Corée.
C’est le début de l’expansion
japonaise.
En 1931, le Japon envahit la Mandchourie puis la Chine (entre 1937 et 1945).
Cette
humiliation nationale marque la fin du système impérial et la montée du nationalisme chinois.
Les traités inégaux sont abandonnés ou renégociés, notamment aux frontières.
Les apports occidentaux sont assimilés pour redéfinir la Chine post-impériale.
1839-1939 : le siècle de la honte !
2.
Les dates importantes du 20e et 21e siècle
La république populaire de Chine (RPC)
Taiwan :
Fait partie de la République de Chine (ROC) à partir de 1912.
1947-1949 : la guerre civile entre les Nationalistes et les Communistes est interrompue par
l’invasion japonaise et la 2e guerre mondiale.
Les troupes nationalistes perdantes se réfugient à
Taiwan et se revendiquent de la République de Chine en exil.
Taiwan reconnu par l’ONU jusqu’en 1971.
Remplacée par la RPC qui revendique Taiwan comme
province de la Chine.
Le Parti Communiste chinois (PC) est fondé en 1921 à Shanghai, par des idéologues chinois
avec le soutien d’idéologues russes (La révolution bolchevique a eu lieu en 1917).
Les Russes se
sont appuyés sur la classe ouvrière générée par la révolution industrielle.
La Chine n’a pas encore
connu la révolution industrielle, sauf dans les colonies étrangères.
L’industrie textile est surtout
développée à Shanghai.
Le PC oriente sa politique vers les paysans, la société rurale, la main
d’œuvre agricole sans terre.
Le PC s’oppose au parti Nationaliste.
La guerre civile des années 1930 est interrompue par
l’invasion du Japon (1937) et la 2e guerre mondiale (1939-1945).
Le PC, entraîné à la guérilla, est
vu comme le libérateur de l’emprise japonaise.
Il représente aussi l’espoir d’amélioration
économique pour les paysans chinois.
Centenaire du PC : 2021.
1949 (1er octobre) : les communistes prennent le pouvoir pour fonder un état « multinational,
unitaire et centralisé » (termes utilisés dans la constitution chinoise).
Etat multinational (et non multi-ethnique) : l’ethnie principale Han + ethnies minoritaires.
Acceptation de la diversité, héritage de l’empire Qing et de la République de Chine (ROC).
Etat unitaire : intégrité territoriale, donc opposition à tout séparatisme ou velléité d’autonomie,
voire d’indépendance (cf Taiwan).
Etat centralisé : système administratif et politique.
Le système administratif est théoriquement partagé entre les instances d’état et du parti
communiste.
Dans les faits, il est complètement contrôlé par le PC.
Ce parti unique (8 autres partis sont agréés dans la constitution) administre le pays selon une
structure hiérarchisée classique, où la base est dirigée par le sommet.
Le Congrès National du PC se réunit une fois par an pour décider des changements et
reconductions.
Tous les 5 ans a lieu une réunion plénière qui discute le bilan et les orientations
politiques.
Le secrétaire général du PC fait les discours.
Le Comité Central du PC est une
institution pérenne.
En son sein est élu le Bureau.
En 2012, Xi Jinping 习近平 est élu secrétaire général du PC.
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Institutions administratives d’état : Assemblée populaire nationale + Comité permanent.
Le pouvoir exécutif : Conseil des affaires de l’Etat & 1er ministre.
En 2013, Li Keqiang 李克强 est 1er ministre (soit n°2 en Chine)
Troisième type d’organisation : la Commission des affaires militaires.
L’armée populaire de
Libération défend à la fois le PC et l’état (RPC).
Xi Jinping 习近平 est le chef des armées.
Il œuvre à sa modernisation.
Centenaire de la RPC : 2049.
3.
Découpage administratif de....
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