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LE THEATRE ITALIEN

Publié le 21/06/2020

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« • Les chefs-d'oeuvre du théâtre comique italien ont été écrits en marge de ces comédies de cour. Elles sont l'oeuvre de Pietro Bacci, dit l'Arétin (1492-1556), l'auteur de la tragédie Horace (voir ci-dessus, a), et Nicolas Machiavel, l'auteur du Prince, le principal ouvrage de philosophie politique de la Renaissance. A l'Arétin l'on çloit cinq comédies en prose, écrites, entre 1525 et 1542, avec un sens extraordinairement fin de la scène et du dialogue ; Le Maréchal (Il Ma-rescalco), La Courtisane (La Cortigiana), L'Hypocrite (L Jpocrito), La Talanta, Le Philosophe (Il Filosofo). A Machiavel on doit la traduction de L'Andrienne, de Térence, et l'adaptation, sous le titre italien de Clizia, de La Casina de Plaute. Mais on lui doit surtout La Mandragore (La Mandragola, 1520), qui est sans doute la comédie la plus réussie du XVIe siècle italien et, en même temps, une pièce à double sens, dans laquelle Machiavel laisse apparaître son pessimisme et son scepticisme. c) La commedia dell'arte. On appelle ainsi une technique théâtrale caractérisée par l'absence de texte écrit; à la place, un simple canevas, un « scénario». découpé en scènes, et accompagné d'indications sur le jeu des acteurs, qui improvisent, en fonction de leur génie personnel. On aurait tort cependant, de croire que la commedia dell'arte est qu théâtre ce que la jam session des jazzmen est à la musique écrite. Elle est, en fait, une organisation professionnelle et commerciale du théâtre. La première compagnie qui se spécialisa dans ce genre apparaît à Padoue en 1545. La commedia dell'arte n'est pas à proprement parler une improvisation pure. C'est un métier. Il s'agit de faire rire le spectateur à partir d'un certain nombre de moyens techniques (bouffonnades, lazzi, cabrioles, bastonnades, bagarres, utilisation d'accessoires tradi tionnels, etc.). Les personnages sont eux aussi très conventionnels, sortes de marionnettes vivantes : les deux Zanni (le Zanni intrigant et animateur de l'intrigue et le Zanni balourd et bouffon qui se transformera progressivement en Arlecchino : Arlequin; le nom dérive peut-être du vieux français Hellequin qui désignait le chef des diables dans les mystères du XIe siècle), le Capitan, Pantalone, Pulcinella (Polichinelle), il Dot-tore (le Docteur) formant avec Pantalon le couple traditionnel des vieillards et des songe-creux, Burat-tino (domestique bavard et rusé), Scappino (valet roublard), etc. Les premiers scénarios de la commedia dell’arte, furent publiés en 1611; on en connaît plusieurs centaines qui ont été joués dans toute l'Europe (et qui connaissent, à notre époque, un renouveau significatif). A l'origine historique de ce genre dramatique il y a une réaction contre le faux héroïsme de la Renaissance, contre l'admiration et l'imitation trop systématique. des Anciens ; on peut donc parler d'une source populaire de cette commedia dell'arte. Le Padouan Angelo Beolco, dit Il Ruzzante (1502-1542), a écrit. outre des comédies traditionnelles et littéraires, des pièces en dialecte paysan, avec une intrigue très simple et dans lesquelles apparaissent développés une certaine conception libérale de la vie, un certain anticléricalisme ou tout au moins une liberté d'esprit assez proche de l'érasmisme. On trouve le même réalisme pittoresque que chez le Vénitien Andrea Calmo (1510-1571). Le Ruzzante et Calmo sont considérés comme étant à l'origine de cette révolution théâtrale qui a conduit au refus du texte écrit et à la commedia dell'arte. Il ne faudrait cependant pas se faire trop d'illusions sur la signification philosophique de ce genre. Les critiques modernes insistent sur la réfutation de l'ordre social, que reflète l'opposition des maîtres et des serviteurs et, d'une manière générale, de tous les couples de la commedia dell'arte. Mais l'on ne doit pas oublier que les comédiens qui ont propagé ce genre à travers toute l'Europe n'étaient ni des politiques, ni des philosophes, ni des révolutionnaires; c'était avant tout de!; comédiens, des gens du voyage, des techniciens. S'ils s'amusaient à bafouer l'ordre établi, c'est qu'ils sentaient que cette satire simpliste trouvait un écho dans leur public. On peut donc parler, si l'on veut, de la signification collective et inconsciente de la commedia dell'arte; mais il ne faudrait pas y voir la forme dramatique populaire d'une pensée prérévolutionnaire consciente et organisée. d) Le drame pastoral et le mélodrame. Il s'agit ici d'un genre dont l'ancêtre est le Politien (Orfeo, voir ci-dessus, A, b). Les histoires de bergers et de bergères, les comédies bucoliques, connaissent une vogue considérable à la fin du XVIe siècle (l'âge baroque approche). Dans le même ordre d'idées, la tragédie qui finit bien — melodramma — est une distraction appréciée, sinon un art raffiné. Le spectacle devient de plus en plus conventionnel, et la musique se mêle au théâtre sous forme de chansons, d'airs à la mode. Entre 1590 et 1595, dans les milieux florentins qui entourent le comte Giovanni de' Bardi, poètes et musiciens cherchent à créer un style musical expressif, très proche du texte : Vincenzo Galilei (le père du grand Galilée), les musiciens Peri et Giulio Caccini, les savants comme Piero Strozzi, le poète florentin Ottavio Rinuccini (1562-1621). Rinuccini écrit un drame pastoral, Dafne (1597-1598), récité sur une musique de Peri et Jacopo Corsi; une autre tentative est faite en 1600 par Rinuccini et Peri (Euridice, représentée à l'occasion du mariage de Marie de Médicis avec Henri IV). Mais le succès du genre, d'où devait sortir l'opéra, fut assuré par l'Orfeo de Claudio Monteverdi (1567-1643), qui avait repris le livret de Alessandrino Striggio. Il fut confirmé en 1608 avec L'Arianna dans laquelle Monteverdi, débarrassé des préjugés doctrinaux, crée véritablement le drame lyrique. ...»

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