Le statut juridique de l’opposition parlementaire
Publié le 23/03/2022
                            
                        
Extrait du document
«
                                                                                                                            Dissertation : Le statut juridique de l’opposition parlementaire 
Le doyen Vedel a dit «   une démocratie … C’est un exécutif appuyé par la 
Nation et contrôlé par une opposition parlementaire   ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Sur ces mots, ce dernier
met en avant l’opposition parlementaire dans une position centrale de contrôle 
démocratique et d’équilibre des pouvoirs.
                                                            
                                                                                
                                                                    
La V ème République est un régime parlementaire, comprenant une séparation 
des pouvoirs entre le pouvoir législatif qui correspond au Parlement, le pouvoir 
exécutif qui correspond au Gouvernement et le pouvoir judiciaire qui 
correspond aux juges et aux magistrats.
                                                            
                                                                                
                                                                    Toutefois les conséquences du 
mécanisme de rationalisation du parlementarisme, entraine comme contrecoup
un déséquilibre des pouvoirs à l’égard du pouvoir l’exécutif, cette conséquence
a été accru par le fait majorité au sein de l’Assemblée nationale.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le fait 
majoritaire correspond à la majorité parlementaire soutenant le Chef de l’État.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Par conséquent, en vue d’une majorité, on peut en déduire qu’une minorité 
existe.
                                                            
                                                                                
                                                                    Au sein de l’Assemblée nationale, la majorité détient le plus de siège 
contrairement à la minorité qui correspond à des partis détenant un petit 
effectif.
                                                            
                                                                                
                                                                    De ce fait, la minorité s’entremêle avec l’opposition.
                                                            
                                                                                
                                                                    L’opposition 
représente donc des partis se confrontant à la majorité.
                                                            
                                                                                
                                                                    Son objectif est 
d’exercer un contre-pouvoir politique pour maitriser la majorité parlementaire 
mais aussi gouvernementale.
                                                            
                                                                                
                                                                    
En France, le statut «   d’opposition parlementaire   » a été reconnu tard.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le statut
juridique correspond à un ensemble de dispositions législatives ou 
réglementaires qui définissent les droits et devoirs d’une collectivité ou d’un 
corps.
                                                            
                                                                        
                                                                    Le point du statut juridique de l’opposition parlementaire a été étudié 
sous la présidence de Valérie Giscard d’Estaing, ce dernier à permis d’accorder 
plus de droits pour l’opposition, grâce à la réforme de 1974 permettant la 
saisine du Conseil Constitutionnel par 60 députés ou sénateurs et également 
grâce à la réforme de 1995 permettant l’extension du champ référendaire.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais
avant 2008, l’opposition parlementaire ne disposait ni de reconnaissance 
constitutionnelle, ni de droits constitutionnels propres.
                                                            
                                                                                
                                                                    Bien que l’élargissement
de la saisine du Conseil Constitutionnel en vue de contrôle de constitutionnalité
à soixante députés ou sénateurs avait créé un droit dont elle tirait bénéfice, ce 
droit de saisine ne lui était pas dédié puisque l’appartenance partisane des 
soixante députés ou sénateurs et indifférente.
                                                            
                                                                                
                                                                    C’est alors que la révision de 
2008 introduit au contraire le concept de « groupes d’opposition   » ainsi que la 
notion de «   groupes minoritaires   ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Ainsi cette réforme projette l’opposition de 
nouveaux droits qui ont pour objectif un retour de parlementarisation.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Il est bon de s’intéresser que la loi constitutionnelle de 2008 contribue à la 
remise en cause du système majoritaire qui structure l’âme de la Constitution 
de 1958, puisqu’ il s ’agit d’abord de reconnaitre l’opposition et ensuite de lui 
attribuer un rôle institutionnel et politique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Autrement dit elle fait du Parlement 
une instance délibérative où les lois ne s’imposeraient pas par la simple 
volonté de la majorité mais au travers d’un accord négocié.
                                                            
                                                                                
                                                                    Sans opposition 
parlementaire, l’Assemblée nationale s’érige en une chambre d’enregistrement
des textes par le pouvoir exécutif.
                                                            
                                                                                
                                                                    L’opposition parlementaire est une 
alternative politique au pouvoir en place, mais si cette dernière disparaissait, il 
n’y aurait pas de démocratie.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Instinctivement la question qu’on devrait se poser et de savoir si ce nouveau 
statut juridique de l’opposition parlementaire amenant à de nouveaux droits.
                                                                                                                    »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le statut juridique du fœtus
 - MONSABERT (ou Montsabert), Anne Louis Marie François Goislard, comte de (1763-1814)Conseiller au parlement de Paris, il est avec d'Eprémesnil un des principaux chefs de l'opposition parlementaire aux réformes de Loménie de Brienne.
 - Cette entreprise (vous) peut même embaucher, et vous n'avez besoin d'aucun autre statut juridique pour remplir vos obligations légales d'employeur. Jean-Benoît Nadeau, le Guide du travailleur autonome, Québec Amérique
 - Droit: ENVIRONNEMENT JURIDIQUE DE L’ENTREPRISE
 - Flou juridique concernant la commercialisation du cannabidiol