Databac

LE SIÈCLE D'OR IBÉRIQUE

Publié le 21/06/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : LE SIÈCLE D'OR IBÉRIQUE. Ce document contient 2723 mots soit 5 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« L'évêque de Guadix, Antonio de Guevara (mort en 1548) est à l'origine de ce qu'on a appelé le conceptisme, forme intellectuelle du cultisme (le conceptisme a joué avec les idées comme le cultisme de Géngora avait joué avec les mots). Juan de Valdés (mort en 1541) est l'auteur du Dialogue de Mercure et de Charon et d'un Dialogue de la langue sur la valeur de la langue castillane; le jésuite Juan de Mariana (1535 7-1624) a écrit en latin puis en castillan une Histoire d'Espagne en 30 volumes qui parut à partir de 1601. • Les humanistes. On doit donner ce qualificatif à des polygraphes du début du XVIIe siècle qui ont en commun une tendance à entremêler avec brio les idées les plus variées; c'est à leur manière de penser que s'applique le terme de conceptisme. La personnalité la plus représentative de cette tendance est Francisco Quevedo y Villegas (15801645), dont l'activité littéraire s'est exercée dans tous les genres, en particulier dans la satire. Outre une multitude de poésies qui témoignent de moyens linguistiques considérables, outre des traités politiques et didactiques, un Commentaire sur la biographie de Brutus par Plutarque (Marco Bruto, 1644), on lui doit un roman picaresque, El Buscén, dans lequel les aventures du héros populaire Pablo sont un prétexte pour décrire, d'une plume extrêmement réaliste et cruelle, la société du temps. On lui doit surtout Les Songes (Los Suenos) qui sont l'équivalent espagnol des Colloques d'Érasme (voir 891.2, B, b) et dans lesquels Quevedo décrit et juge impitoyablement les vices de la société corrompue du XVIIe siècle. Certains considèrent que le chef-d'oeuvre de Quevedo est L'Heure de tous (La hora de todos, 1635), sorte de revue satirique et philosophique de différentes catégories sociales (voleurs, médecins, coquettes, etc.) et des grands personnages de l'histoire. A l'occasion de ses attaques, Quevedo développe des théories politiques, sociologiques, économiques qui sont notablement en avance sur son temps. Maitre du conceptisme, il annonce l'âge baroque par ses excès d'idéologie et de vocabulaire. Baltasar Graciân (1601-1658) est un technicien du conceptisme, dont il a affiné la manière. On lui doit une série de traités (Le Héros, L'Homme de cour, Le Sage, Traité des pointes et du bel esprit) et un exposé moral (stoïcien) intitulé L'Homme détrompé (El Criticôn, 1651-1657) qui a influencé Schopenhauer et Nietzsche. D - Cervantes. Miguel de Cervantes Saavedra (1547-1616) est né à Alcalé de Henares, près de Madrid. Il a débuté dans la carrière des lettres par un roman pastoral, Galatée (La Galatea, 1585), et a consacré une bonne partie de sa vie à écrire des pièces de théâtre (il s'est vanté d'avoir été le premier à écrire des comedias en trois actes, alors que jusqu'à lui on les écrivait en cinq actes, voir ci-dessus, B, a). Mais les deux oeuvres qui l'immortalisent sont Don Quichotte (1605-1615) et les douze Nouvelles exemplaires (Nove/as ejemplares. 1613) qui font de lui le « Boccace » castillan. On peut passer sous silence, lors d'une première approche, sa dernière oeuvre (1616), un roman d'aventures « septentrionales » intitulé Les Travaux de Persiles et Sigismonde (Los Trabajos de Persiles y Segismunda). a) Don Quichotte. Cervantès a écrit, entre 1598 et 1 604, la première partie de son roman : El ingenioso hidalgo Don Quijote de la Mancha, paru en 1605; la deuxième partie a été publiée dix ans plus tard en 1615 (un an après la publication par un auteur inconnu d'une suite apocryphe qui ne manque d'ailleurs pas de talent). Ce roman conte les aventures d'un gentilhomme campagnard (hidalgo), Alonso Quijano, qui, l'imagination nourrie d'histoires de chevalerie, décide de partir, lui aussi, combattre pour la justice et l'amour des hommes. Il prend un nom de bataille, Don Quichotte de la Manche, enfourche un vieux cheval décharné, ennobli pour la circonstance du nom de Rossinante, se choisit une « dame » imaginaire qu'il nomme Dulcinée du Toboso, se fait armer chevalier (par un aubergiste que sa folie transfigure en châtelain), s'attache un robuste et réaliste écuyer, Sancho Pança, et part vers mille aventures grotesques (tout au moins en apparence), que la seconde partie du roman, après que Don Quichotte eut subi échec sur échec, tente de justifier. Pris à la lettre, Don Quichotte semble donc, une parodie des romans de chevalerie, mais c'est une erreur de le considérer comme une simple caricature, aussi réussie et aussi vivante soit-elle. • La signification symbolique générale du ...»

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles